lBonjour,
Je sais que je vais choquer beaucoup de personnes et je m'en excuse d'avance. Mon mmari et moi avons adopté de façon plénière il y a 27 ans 2 petites filles de 22 mois et 7 ans. Merveilleuses années ! des enfants adorables, affectueuses. Nous avions déjà 2 grands enfants , mais l'arrivée de leurs petites soeurs s'est merveilleusement bien passée. Notre fille de 7 ans est restée chez nous jusqu'à 27 ans (après ses études), puis mariage. Là tout s'est gâté. Elle est devenue dure avec nous, injuste aussi et même violente. Nous sommes une grande famille et tout le monde s'y est mis pour garder le contact. Elle raconte des horreurs sur nous. Nous avons essayé de lui parler, mais elle reste muette. On sent de la haine dans son regard. Son mari souhaiterait des relations avec nous, mais elle devient incontrôlable quand il aborde le sujet. Elle nous a plusieurs fois répété que pour elle on était mort et que nous étions de mauvaises personnes (elle n'a jamais voulu nous donné des explications). Il y a 3 ans elle a eu une petite fille, nous ne l'avons jamais vue. Nous avons appris la naissance par des tiers. Nous aussi, nous voulons continuer à vivre normalement et porter tout notre amour sur nos autres enfants. Il y a -t'il une loi qui nous permette de nous séparer définitivement de cette fille qui nous déteste ? Nous souffrons trop.
Merci de me lire et ne me jugez trop dûrement.
D. Cornillet
séparation d'un enfant
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Re: séparation d'un enfant
Bonjour,
Personnellement, je ne vous juge pas. Lorsqu'on s'informe sur l'adoption, on lit toutes sortes d'histoires, certaines terribles. Et puis, les turbulences se produisent aussi dans les familles "bios".
Par contre, je ne comprends pas votre objectif. D'une part, si je vous suis bien, vous voulez anéantir le lien juridique de filiation qui vous unit à votre fille. Si la loi que vous évoquez existait (à ma connaissance, ce n'est pas le cas), elle vous permettrait de la déshériter et, en sens inverse, cela la libèrerait de ses obligations de secours et assistance à ses parents, le cas échéant. S'agissant d'une adulte, économiquement indépendante, ce serait bien tout.
D'autre part, si son intégration dans votre famille a été heureuse pendant tant d'années, ne croyez-vous pas qu'elle pourra revenir un jour à de meilleurs sentiments ?
Sans contentieux particulier (à moins que vous ne vouliez la poursuivre pour diffamation, violences ou autre ?), ce n'est pas une solution d'ordre juridique que je chercherais.
Avez-vous pu lui dire votre ras-le-bol et votre volonté de rompre vos relations ?
Je vous souhaite bon courage et, si possible, une meilleure entente.
Cordialement.
S.
Personnellement, je ne vous juge pas. Lorsqu'on s'informe sur l'adoption, on lit toutes sortes d'histoires, certaines terribles. Et puis, les turbulences se produisent aussi dans les familles "bios".
Par contre, je ne comprends pas votre objectif. D'une part, si je vous suis bien, vous voulez anéantir le lien juridique de filiation qui vous unit à votre fille. Si la loi que vous évoquez existait (à ma connaissance, ce n'est pas le cas), elle vous permettrait de la déshériter et, en sens inverse, cela la libèrerait de ses obligations de secours et assistance à ses parents, le cas échéant. S'agissant d'une adulte, économiquement indépendante, ce serait bien tout.
D'autre part, si son intégration dans votre famille a été heureuse pendant tant d'années, ne croyez-vous pas qu'elle pourra revenir un jour à de meilleurs sentiments ?
Sans contentieux particulier (à moins que vous ne vouliez la poursuivre pour diffamation, violences ou autre ?), ce n'est pas une solution d'ordre juridique que je chercherais.
Avez-vous pu lui dire votre ras-le-bol et votre volonté de rompre vos relations ?
Je vous souhaite bon courage et, si possible, une meilleure entente.
Cordialement.
S.
Re: séparation d'un enfant
Je ne connais pas les recours mais je suis touchée par votre situation et je vous souhaite bon courage
Re: séparation d'un enfant
Cette situation est très certainement douloureuse et on comprend aisément votre souffrance.
Je ne peux qu'abonder dans le sens de Sylvie quant à la rupture des liens familiaux qui, juridiquement, ne sont que des liens "d'obligation alimentaire". Il est possible de rompre ce lien alimentaire si l'on justifie du fait que le rôle de parent n'a pas été rempli dans les 16 premières années de l'enfant (logement, nourriture, soins, sécurité).
Comme Sylvie, j'aurais tendance à vous conseiller de chercher une solution autre que juridique.
Déjà en tant que grand parents, vous avez des droits auprès de vos petits enfants : vous avez la possibilité de demander auprès d'un Juge aux affaires familiales un droit de visite.
Ensuite, pourquoi ne pas tenter la médiation familiale ?
Puis il y a un point essentiel dans votre témoignage : votre gendre serait d'accord pour des contacts avec vous. Peut-être pourrait-il être un intermédiaire de qualité qui pourrait porter votre parole, avec justesse et au moment opportun puisque lui aussi connait bien votre fille et qu'il l'aime. Tout comme vous finalement.
Quelles relations votre fille entretient-elle avec ses frères et sœurs ? n'en a-t-elle donc aucun avec lequel elle a conservé des liens et qui puisse être un bon intermédiaire ?
Votre fille est très certainement en souffrance terrible elle aussi. Son mariage et sa maternité ont peut-être réveillé chez elle des choses enfouies et douloureuses. Gardez à l'esprit que l'appel à une décision de justice peut avoir des conséquences irrémédiables qui ouvrent peu ou pas de portes à une autre voie, un autre chemin.
Je vous souhaite aussi bon courage en espérant que votre histoire trouvera une fin heureuse.
Je ne peux qu'abonder dans le sens de Sylvie quant à la rupture des liens familiaux qui, juridiquement, ne sont que des liens "d'obligation alimentaire". Il est possible de rompre ce lien alimentaire si l'on justifie du fait que le rôle de parent n'a pas été rempli dans les 16 premières années de l'enfant (logement, nourriture, soins, sécurité).
Comme Sylvie, j'aurais tendance à vous conseiller de chercher une solution autre que juridique.
Déjà en tant que grand parents, vous avez des droits auprès de vos petits enfants : vous avez la possibilité de demander auprès d'un Juge aux affaires familiales un droit de visite.
Ensuite, pourquoi ne pas tenter la médiation familiale ?
Puis il y a un point essentiel dans votre témoignage : votre gendre serait d'accord pour des contacts avec vous. Peut-être pourrait-il être un intermédiaire de qualité qui pourrait porter votre parole, avec justesse et au moment opportun puisque lui aussi connait bien votre fille et qu'il l'aime. Tout comme vous finalement.
Quelles relations votre fille entretient-elle avec ses frères et sœurs ? n'en a-t-elle donc aucun avec lequel elle a conservé des liens et qui puisse être un bon intermédiaire ?
Votre fille est très certainement en souffrance terrible elle aussi. Son mariage et sa maternité ont peut-être réveillé chez elle des choses enfouies et douloureuses. Gardez à l'esprit que l'appel à une décision de justice peut avoir des conséquences irrémédiables qui ouvrent peu ou pas de portes à une autre voie, un autre chemin.
Je vous souhaite aussi bon courage en espérant que votre histoire trouvera une fin heureuse.
Re: séparation d'un enfant
Et pourquoi revenir sur cette adoption qui pendant 20 ans s'est bien passée? Votre demande me choque (je suis adoptée). En effet il y a parfois des disputes, des périodes de tension plus ou moins vives dans toutes les familles. En tant qu'adoptants vous avez voulu être les "vrais" parents de cette jeune femme. En demandant cette séparation juridique de votre famille, vous montrez bien (à elle mais aussi à sa sœur) que non, vous avez des droits que toute autre famille ne possède pas, celle de révoquer l'enfant qui pose problème. Je ne veux pas vous juger, ni vous culpabiliser, car vous semblez aussi souffrir, mais en que vous apportera le reniement de votre fille? Vous ne verrez pas plus ses enfants, et vous ne pourrez occulter les années de vie communes et le fait qu'elle vous ait mis à l'écart de sa vie. Peut-être serat-il plus constructif de vous interroger sur ses réactions et attendre qu'elle accepte de reprendre contact avec vous... ce qui arrivera nécessairement.
Re: séparation d'un enfant
Bonjour,
Tout d'abord, sachez que je ne vous juge pas de tout. Je pense que la situation que vous vivez actuellement n'est que la rencontre de plusieurs souffrances, ou plutot la confrontation de plusieurs souffrances. Si cette adoption s'est bien passée jusqu'à maintenant, cela montre que l'attachement est réciproque. Peut etre la nouvelle situation de votre fille a fait remonter des souffrances, profondément installées. J'ai adopté un petit bonhomme à l'âge de 3 mois 1/2 et même si les liens qui nous unissent sont très très forts, très très fusionnels, certains de ses comportements me déstabilisent et me rappellent chaque jour que cette souffrance est en lui. Quand il est très très en colère, il me dit des choses très dures et souvent j'ai été dans l'incompréhension car je m'arrêtais à ces mots ne voyant qu'à travers eux l'image qu'il pouvait avoir de moi. C'est en parlant avec lui quand il est apaisé que j'ai compris petit à petit que lui même ne savait pas pourquoi il me disait tout cela car il ne le pensait pas un instant. J'ai compris que s'il cherchait à me faire mal c'est parce qu'il souffrait et qu'il n'arrivait pas à mettre des mots sur cette souffrance.
Votre fille souffre mais n'arrive peut être pas verbaliser cette souffrance, voire à mettre des mots dessus. C'est très certainement une nouvelle étape dans son histoire, qu'elle a besoin d'appréhender pour "grandir" encore face à son histoire d'adoption.
Une rupture de vos liens, par cette manière irrévocable ne serait pas sans conséquences affectives.
Etre parents par l'adoption est une expérience de vie des plus enrichissantes. Mais être parents par l'adoption ne veut pas dire ne prendre que les bons côtés de la parentalité et mettre les mauvais sur le compte de l'adoption. Certains enfants non adoptés peuvent agir de la même manière avec leurs parents si un jour ils sont confrontés à une situation qui les perturbent.
Ce qui compte c'est d'essayer de dialoguer, peut etre de profiter de cet esprit de Noel pour l'envoi d'un petit message, très court, mais juste pour exprimer un "maman t'aime", une main tendue, ou juste un appel au dialogue, sans jugement, juste pour laisser s'exprimer les sentiments et peut être apporter des réponses à certains de vos questionnements;
Je vous souhaite bon courage.
Tout d'abord, sachez que je ne vous juge pas de tout. Je pense que la situation que vous vivez actuellement n'est que la rencontre de plusieurs souffrances, ou plutot la confrontation de plusieurs souffrances. Si cette adoption s'est bien passée jusqu'à maintenant, cela montre que l'attachement est réciproque. Peut etre la nouvelle situation de votre fille a fait remonter des souffrances, profondément installées. J'ai adopté un petit bonhomme à l'âge de 3 mois 1/2 et même si les liens qui nous unissent sont très très forts, très très fusionnels, certains de ses comportements me déstabilisent et me rappellent chaque jour que cette souffrance est en lui. Quand il est très très en colère, il me dit des choses très dures et souvent j'ai été dans l'incompréhension car je m'arrêtais à ces mots ne voyant qu'à travers eux l'image qu'il pouvait avoir de moi. C'est en parlant avec lui quand il est apaisé que j'ai compris petit à petit que lui même ne savait pas pourquoi il me disait tout cela car il ne le pensait pas un instant. J'ai compris que s'il cherchait à me faire mal c'est parce qu'il souffrait et qu'il n'arrivait pas à mettre des mots sur cette souffrance.
Votre fille souffre mais n'arrive peut être pas verbaliser cette souffrance, voire à mettre des mots dessus. C'est très certainement une nouvelle étape dans son histoire, qu'elle a besoin d'appréhender pour "grandir" encore face à son histoire d'adoption.
Une rupture de vos liens, par cette manière irrévocable ne serait pas sans conséquences affectives.
Etre parents par l'adoption est une expérience de vie des plus enrichissantes. Mais être parents par l'adoption ne veut pas dire ne prendre que les bons côtés de la parentalité et mettre les mauvais sur le compte de l'adoption. Certains enfants non adoptés peuvent agir de la même manière avec leurs parents si un jour ils sont confrontés à une situation qui les perturbent.
Ce qui compte c'est d'essayer de dialoguer, peut etre de profiter de cet esprit de Noel pour l'envoi d'un petit message, très court, mais juste pour exprimer un "maman t'aime", une main tendue, ou juste un appel au dialogue, sans jugement, juste pour laisser s'exprimer les sentiments et peut être apporter des réponses à certains de vos questionnements;
Je vous souhaite bon courage.