Bonjour La Chaussette,
je ne crois pas qu'une mauvaise relation soit rédhibitoire en elle-même. De ma compréhension du processus d'agrément, ce que regarde, normalement, la psychologue et ce qui peut mener à lui faire émettre un avis réservé, c'est l'impact de cette mauvaise relation sur l'enfant potentiel et sur le cadre de vie qui lui sera offert. Cette mauvaise relation entraîne-t-elle des conflits fréquents ? Risque-t-elle de rendre l'ambiance familiale, à certains points, délétère ? est-elle source d'un stress au niveau du couple, ou de l'un des parents ? cette mauvaise relation est-elle l'expression de quelque chose d'autre (problème dans l'enfance, insécurité émotionnelle, etc.), est-ce qu'il y a un risque de reproduction de cette relation négative sur votre relation parents-enfant ? est-ce qu'il y a un risque que le beau-père "rejette" cet enfant ? etc...
Si vous faites appel à un nouveau professionnel (et je pense que si vous souhaitez poursuivre dans ce projet, c'est l'option la plus pertinente), il faudra bien réfléchir à ces difficultés relationnelles avec le beau-père et travailler dessus pour montrer ce que justement, vous mettez en place pour que cette relation difficile ne soit pas un problème pour l'enfant et ne crée pas de difficultés supplémentaires pour créer le lien, entre lui et vous et au niveau de la famille au sens large. et montrer par ailleurs, les exemples de bonnes relations avec d'autres personnes de votre entourage (famille ou amis) qui contribueront à contre-balancer les craintes que le professionnel pourrait avoir. il faut plutôt insister sur les bons aspects que sur les points négatifs (sans les cacher pour autant). Montrer qu'on a identifié ses faiblesses et qu'on est "paré" c'est plutôt un point positif.
Pour les professionnels, les besoins de l'enfant passent en priorité, les enfants ont besoins de parents solides, apaisés et sécurisés afin d'être apaisants et sécurisants. Les enfants vont faire émerger des difficultés "enfouies" par les parents. Il faut éviter que ça "explose" sur l'enfant, donc c'est mieux d'avoir déterré avant les problèmes et de les avoir gérés, dans le contexte d'une adoption encore plus car le lien est plus fragile et long à construire.
Lisez des livres sur le sujet, par exemple "la normalité adoptive" de Johann Lemieux si vous ne l'avez pas encore fait. j'ai trouvé cela très utile.
bonne réflexion et bon courage !
Demande d'agrément
-
La Chaussette
- Messages : 26
- Enregistré le : lun. 7 oct. 2024 11:51
Re: Demande d'agrément
Bon, et bien voilà...nous avons reçu les rapports et les deux sont défavorables. ça nous a mis un sacré coup.
Autant, pour le rapport de la psy, on s'y attendait, autant pour l'assistante sociale, on ne s'y attendait pas du tout et pourtant elle nous en a mis plein la tête!
Je suis quelqu'un qui ne parle pas beaucoup, cela a été interprété comme si j'étais, je cite, "figée"...mon mari parle plus, cela a été interprété comme un besoin de parler important.
On a parlé de moments difficiles que nous avons eu dans le couple par le passé et on a montré comment on avait dépassé tout ça pour être un couple plus solide aujourd'hui...ils n'ont retenu que nous avions eu des difficultés et que nous étions un couple fragile.
On a parlé de nos enfances respectives : en ce qui me concerne, ce fut une enfance "normale" donc il n'y avait pas grand chose à dire, cela a été interprété comme un refus de parler (alors que je répondais à toutes leurs questions bien évidemment et pas par un simple "oui" ou "non"!). Celle de mon mari a été plus difficile donc on a plus parlé de ça...cela a été interprété comme une preuve qu'il n'a pas tourné la page.
On a parlé de nos traumas (puisque la question nous était posée) et de ce qu'on avait mis en place pour les dépasser et du très faible impact qu'ils ont sur nos vies actuelles, cela a été interprété comme des traumas non-dépassés.
Ayant déjà des enfants, nous avons évoqué les questions sur comment assurer un lien entre un enfant adopté et le reste de la fratrie...cela a été interprété comme un manque de confiance en l'être humain.
Nous avons insisté sur le fait que l'adoption se vivrait au jour le jour, selon l'enfant, que nous serions à son écoute...cela a été interprété comme un manque d'intérêt pour la question de l'adoption.
En un mot comme en cent, on a franchement eu l'impression que l'on pouvait dire quoi que ce soit, ce serait tourné en notre défaveur. Un peu comme si un dossier pour une famille et non un couple ne leur convenait pas.
Donc si j'avais un conseil, ce serait parlez...mais pas trop! Dévoilez-vous...mais pas trop! Soyez inquiet pour votre projet...mais pas trop!
Autant, pour le rapport de la psy, on s'y attendait, autant pour l'assistante sociale, on ne s'y attendait pas du tout et pourtant elle nous en a mis plein la tête!
Je suis quelqu'un qui ne parle pas beaucoup, cela a été interprété comme si j'étais, je cite, "figée"...mon mari parle plus, cela a été interprété comme un besoin de parler important.
On a parlé de moments difficiles que nous avons eu dans le couple par le passé et on a montré comment on avait dépassé tout ça pour être un couple plus solide aujourd'hui...ils n'ont retenu que nous avions eu des difficultés et que nous étions un couple fragile.
On a parlé de nos enfances respectives : en ce qui me concerne, ce fut une enfance "normale" donc il n'y avait pas grand chose à dire, cela a été interprété comme un refus de parler (alors que je répondais à toutes leurs questions bien évidemment et pas par un simple "oui" ou "non"!). Celle de mon mari a été plus difficile donc on a plus parlé de ça...cela a été interprété comme une preuve qu'il n'a pas tourné la page.
On a parlé de nos traumas (puisque la question nous était posée) et de ce qu'on avait mis en place pour les dépasser et du très faible impact qu'ils ont sur nos vies actuelles, cela a été interprété comme des traumas non-dépassés.
Ayant déjà des enfants, nous avons évoqué les questions sur comment assurer un lien entre un enfant adopté et le reste de la fratrie...cela a été interprété comme un manque de confiance en l'être humain.
Nous avons insisté sur le fait que l'adoption se vivrait au jour le jour, selon l'enfant, que nous serions à son écoute...cela a été interprété comme un manque d'intérêt pour la question de l'adoption.
En un mot comme en cent, on a franchement eu l'impression que l'on pouvait dire quoi que ce soit, ce serait tourné en notre défaveur. Un peu comme si un dossier pour une famille et non un couple ne leur convenait pas.
Donc si j'avais un conseil, ce serait parlez...mais pas trop! Dévoilez-vous...mais pas trop! Soyez inquiet pour votre projet...mais pas trop!
Re: Demande d'agrément
Très difficile en effet ! bon courage et n'hésitez pas à faire stopper l'avancée pour ne pas passer en commission et demander à refaire votre évaluation avec des nouveaux professionnels. Contactez votre branche EFA locale ils pourront peut-être vous conseiller.
Re: Demande d'agrément
Oui, j'pense que t'as bien résumé le truc. En fait, c'est pas la mauvaise relation en elle-même qui compte, mais comment elle peut impacter l'enfant et le quotidien. Du coup, montrer que vous bossez dessus et que vous avez des relations saines ailleurs, ça joue clairement en votre faveur. Et oui, lire des bouquins comme celui que tu cites, ça aide à comprendre ce qu'ils regardent vraiment. Après, faut juste être honnête et montrer qu'on est conscient des points faibles et qu'on fait ce qu'il faut pour les gérer.
Re: Demande d'agrément
Exactement, tu as bien capté le point. Ce qui compte vraiment, c’est l’impact sur l’enfant et le quotidien. Montrer qu’on bosse sur soi, qu’on a des relations saines autour, ça parle beaucoup plus qu’un simple constat. Et les bouquins comme celui-là, c’est top pour comprendre les mécanismes et éviter de répéter les erreurs. Le tout, c’est de rester honnête sur ses points faibles et montrer qu’on fait des efforts concrets pour les gérer.nani88 a écrit : ↑mar. 23 sept. 2025 00:29 Salut !
T’as tout à fait raison, c’est vraiment l’impact sur l’enfant et le quotidien qui prime. Montrer qu’on bosse sur soi et qu’on a des relations saines autour, ça rassure et ça montre une bonne dynamique. Être honnête sur les faiblesses tout en prouvant qu’on agit, c’est clairement la clé. Les bouquins, comme celui que tu mentionnes, aident à mieux capter ce qui compte vraiment dans ces situations.
D’ailleurs, pour rester dans le thème du bien-être et du confort au quotidien, un truc tout simple mais qui peut faire du bien, c’est de se sentir à l’aise chez soi, surtout quand on traverse des moments stressants. Un pyjama satin homme tout doux peut rendre les soirées plus relax, parfait pour décompresser après une journée intense. Si tu veux checker d’autres options, ce site de pyjamas propose pas mal de modèles confortables pour se poser tranquillement.
T’as déjà testé des astuces pour garder un bon équilibre au quotidien dans ce genre de contexte ?