lilou31 a écrit :je commence les entretiens avec l as le 14 mars et avec le psy le 12 juin ! J ai le temps de me preparer. C est peut etre pour cela que je me demande tant qu elles peuvent etre les pires questions

Je dirais que ce n'est pas tant les questions en elles-mêmes qui peuvent poser problème, que la personnalité des interlocuteurs... quand "le courant ne passe pas", qu'on se sent agressé et piégé à chaque question même anodine... Et ça on ne peut pas vraiment s'y préparer.
Mais je pense que ce cas est rare... et il est toujours possible de demander un autre interlocuteur.
lilou31 a écrit :Puis notre psy demande qu on est lu 2 ouvrages : "dis merci" et "au risque de l adoption". Le 1er permet de voir toutes les questions et probleme que l adopté peut vivre. Tres utile pour les entretiens je pense !
Pour info, Cécile Delannoy, l'auteure de "Au risque de l'adoption", a créé un site, que je trouve très bien pour se préparer aux éventuelles difficultés rencontrées, et aux moyens d'accompagner l'enfant et la famille.
soutienadoption.fr
lilou31 a écrit :On souhaite un enfant entre 0-3 ans de toute origine ou couleur de peau. On est conscient que notre projet va etre ardu car on a deja un enfant fait maison ; alors on attend beaucoup de nos rapports : on aimerait qu ils soient tres favorables pour que quelques portes s entrouvre.
Hélas je doute que ça change grand-chose : les OAA regardent surtout le profil et le projet. Pour les enfants de moins de 5 ans sans problème de santé, la plupart des OAA ne sélectionnent que des couples sans enfant... Et encore, même pour ces candidats, c'est de plus en plus difficile.
Seuls quelques OAA, pour l'Ethiopie principalement, acceptent des déjà-parents pour des enfants jeunes, parce que l'Ethiopie considère que la présence d'enfants au foyer est un facteur d'intégration de l'enfant adopté. Mais l'adoption en Ethiopie s'est beaucoup compliquée et ralentie ces derniers temps, les OAA sont très frileux pour reprendre des dossiers actuellement.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui très peu de pays sont possibles pour adopter un enfant jeune sans problème de santé, et d'année en année c'est de plus en plus difficile. La Chine et la Colombie, c'est plus de 5 ans d'attente (et rien ne dit que d'ici là ces pays ne se fermeront pas). Le Vietnam est en train de reprendre, mais uniquement pour des enfants à besoins spécifiques, et apparemment il y aura des quotas par OAA pour les enfants en bonne santé. L'Ethiopie, comme je le disais, a énormément freiné les adoptions et les OAA ne prennent que quelques dossiers, au compte-goutte (certains ont même tout bloqué en attendant d'y voir clair). Des OAA s'implantent dans d'autres pays d'Afrique, mais tous sont submergés de demandes...
Le temps que vous ayez l'agrément, on verra bien comment le paysage de l'adoption internationale va évoluer. Mais a priori, ça ira dans le même sens : de moins en moins d'enfants jeunes et en bonne santé sont proposés (parce que dorénavant ils sont plus facilement adoptés dans leur pays d'origine, ce qui est une bonne chose !), et les enfants dits "à particularité" sont atteints de pathologies plus lourdes qu'avant. Par exemple, dans plusieurs pays, comme l'Ethiopie et le Vietnam, l'hépatite B n'est plus considérée comme une particularité, il faut donc être ouvert à cette pathologie pour s'engager vers un de ces pays.
Concernant l'adoption d'un pupille de l'Etat, c'est également très compromis, sauf si votre département accepte que vous figuriez sur la liste d'attente. Les couples avec enfants au foyer sont en revanche parfois favorisés pour des enfants pour lesquels la présence d'un grand frère ou grande soeur au foyer, et l'expérience des parents, seraient des atouts : enfants ayant besoin d'une stimulation particulière (grand préma, SAF), enfant ayant des problèmes de comportement... Mais ce ne sont pas des particularités légères !
Notre profil intéressait beaucoup notre ASE pour des enfants de plus de 3 ans au passé lourd : pour ces enfants ils privilégient les couples ayant déjà adopté et bien calés dans le domaine des troubles de l'attachement. En revanche, au dire de notre AS, les adoptions d'enfants pupilles "au passé lourd" par des familles n'ayant que des enfants biologiques étaient loin d'être évidentes...