Je m’appelle Maëva, j’ai 25 ans, et je souhaiterais me lancer dans l’adoption en célibataire. Si la proposition de loi permettant d’adopter à partir de 26 ans aboutie, alors je déposerai ma demande d’agrément à la fin de l’année, ou début d’année prochaine. Si la proposition de loi est refusée, je m’armerai de patience et attendrai mes 28 ans !
Bien que je me sois pas mal renseignée sur le sujet ces derniers mois, je me pose encore plusieurs questions, pour lesquelles j’espère que vous pourrez m’aider à y répondre. Désolée par avance de la longueur de ce post, et merci à tous ceux qui auront le courage de le lire. ^^
Tout d’abord, quels peuvent être les motifs d’un refus d’agrément ? Le nombre de pays acceptant les demandes d’adoption de célibataires étant très limité, et beaucoup n’acceptant pas les personnes ayant obtenu leur agrément via recours, j’aimerais vraiment mettre toutes les chances de mon côté tout en étant le plus honnête possible. N’ayant pas encore l’âge requis pour la demande d’agrément, est-il quand même possible d’assister à une réunion d’information du département ? Par ailleurs, quelqu’un ici a-t-il fait ses démarches dans le 22 ? Si oui, comment cela s’est-il passé ?
De même, j’ai vu que les adoptions, que ce soit au niveau national ou internationale, sont très difficiles, et il est souvent préféré un couple marié à un/une célibataire. Il faut aussi être ouvert à d’éventuels besoins spécifiques ou à certaines tranches d’âge. De mon côté, je souhaiterais adopter un enfant, fille ou garçon, entre 0 et 5 ans, et suis ouverte au fait qu’il soit porteur du virus du VIH ou de l’hépatite B. J’en ai parlé à ma famille et à mes amis proches qui n’y voient pas d’inconvénients, et me soutiennent, malgré des questionnements compréhensibles de certains d’entre eux, par manque de connaissance. Pour les personnes ayant adopté un enfant porteur de l’un de ces virus, jugez-vous que cela a été / est toujours difficile à gérer ? Que cela pourrait être faisable en solo ? Les enfants ont-ils conscience de leur maladie et acceptent-ils bien les traitements qu’ils doivent prendre, ou les visites médicales nécessaires ? Quelle place la maladie prend-t-elle dans la vie de la famille ?
Est-il possible de se rendre dans une OAA avant même d’avoir l’agrément pour poser des questions et pour voir comment cela se passe, ou est-ce considéré comme faire perdre du temps aux bénévoles de l’organisme ? Faut-il les contacter auparavant ?
Les refus des dossiers OAA sont-ils fréquents ? Si oui, les organismes nous expliquent-ils la raison du refus ? J’ai lu sur un forum qu’il ne fallait pas se laisser abattre, et reprendre contact avec eux. Mais ne verraient-ils pas d’un mauvais œil qu’une personne soit trop insistante ? Sinon, sous combien de temps il est préférable de les recontacter ? Faut-il éviter d’avoir l’air désespérée, dans le cas où aucun dossier envoyé n’aurait été retenu ? Parce qu’après avoir croisé les OAA agrées dans mon département et les pays où il me serait possible d’adopter en fonction de leurs critères (et en fonction des miens également), les possibilités sont minces.
Et quand un dossier est retenu, est-ce que cela signifie automatiquement qu’il y aura apparentement ? Si oui, sous combien de temps en général ? Et combien de temps après l’apparentement peut-on aller chercher son enfant ?
Comment ça se passe si mon dossier a été, par le plus grand bonheur, accepté dans plusieurs OAA ? Vaut-il mieux se concentrer sur un seul organisme ? Ou bien multiplier ses chances et continuer les procédures dans les divers organismes jusqu’à obtenir un apparentement avec l’un d’eux (et dès lors, stopper la procédure avec les autres) ? Le fait de garder une demande dans plusieurs organismes cause-t-il du tort à d’autres adoptants ?
Pour certains pays, un minimum de jours à passer sur le territoire est demandé, avant l’adoption de l’enfant. Comment cela se passe-t-il : peut-on aller le voir tous les jours ? Le prendre avec nous après quelques temps, pour aller se balader (proche de l’établissement où il est, le but n’étant pas de le traumatiser ou de faire penser à un enlèvement, loin de là) ? Est-ce aussi pour se familiariser avec la culture du pays ? Également, a-t-on le choix du logement (d’un point de vu strictement budgétaire, histoire d’éviter de se retrouver dans le plus cher du quartier), ou bien est-ce l’organisme avec lequel on adopte qui en désigne un en amont ?
J’ai regardé également quelques reportages sur les enfants adoptés en Faamu, et je trouve la pratique très intéressante. Toutefois, une adoption plénière est-elle possible avec ce type d’adoption, tout en ayant la possibilité de garder contact avec la famille biologique, et de retourner les voir quand l’enfant sera plus grand (ce que je trouve ici intéressant) ? Ou bien seules les adoptions simples sont concernées ? Et comment on fait pour trouver une femme ou un couple qui choisi de ne pas garder son enfant ? J’ai lu un témoignage d’une personne qui disait s’être rendu sur place, et qui demandait aux femmes enceintes qu’elle croisait si elles ne voulaient pas donner leur bébé. Bien que je puisse comprendre que certaines personnes arrivent à des actions désespérées, sans jugement aucun, je ne me vois pas éthiquement parlant accoster toutes les femmes enceintes que je croise. Y a-t-il des associations en particulier, qui sont en relation avec des personnes qui ne veulent / peuvent pas garder leur bébé ? Ou bien est-ce du bouche à oreilles, en fonction des contacts de tout un chacun ?
Enfin, je suis quelqu’un qui s’intéresse beaucoup à la généalogie. Comment puis-je faire comprendre à mon enfant en grandissant que, bien qu’il soit adopté, et qu’il a ses origines, il fait quand même parti de ‘mon arbre’ ? Ne risque-t-il pas d’avoir des difficultés à trouver sa place, ou à s’identifier ? Quelqu’un a-t-il rencontré cette problématique ? Bien sûr, s’il souhaite partir à la recherche de ses origines, je n’aurai aucun problème à l’aider dans ses démarches, pour un peu qu’on possède au moins un minimum d’informations pouvant nous le permettre. Après tout, il aura toujours ses racines biologiques.
Je vous remercie de m’avoir lu, et attend vos éclaircissements, témoignages, ou toute aide que vous pourrez apporter.
Bonne soirée à vous !