M'aimera-t-il toujours ?

Vos témoignages d'adoption, heureux ou malheureux, d'adoptant ou d'adopté.
Rosmarine
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M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par Rosmarine »

Bonjour,

je suis la maman d'un petit garçon de 5 ans, né sous X, que nous avons eu le plus grand bonheur de tenir dans nos bras à l'âge de deux mois et demi. Il est formidable. Notre rencontre a été extraordinaire et je me souviens de la sensation de picotement dans la nuque, comme une décharge intense de joie et d'amour, qui s'est prolongée quand nos regards se sont intensément, pour la première fois, échangés. Apparemment, les personnes de la pouponnière ont vu chez lui un changement immédiat. Le délais de transition pour son accueil à la maison a été écourté, tout se passait très bien.

Les choses se sont animées plus tard, notamment avec les phases d'acquisition (sensibles) et un énorme besoin des bras : siestes dans les bras, cododo, portage à l'écharpe. Puis sont venus des réveils nocturnes où je devais le bercer constamment DEBOUT (sinon il hurlait). À partir de 10 mois tout s'est intensifié. Comme pour tous les bébés, c'est une étape sensible à la séparation. Petit à petit, nous avons compris que notre enfant était +++ c'est-à-dire un enfant à besoin intense. Voilà, tout est intense, ça résume très bien nos journées. Il est intensément intelligent, il est intensément joyeux (et franchement drôle, et beau, bref je ne tarirai pas d'éloge !) et intensément en colère, désirant, frustré. Pour le coup, le terrible two s'est prolongé jusqu'au fuc...g four (je ne le connaissais pas celui-là !) Cette colère et ce besoin d'attention constante (je me reçois le ballon dans la tête quand je fais autre chose : le ménage par exemple, c'est tellement fun) nous a amené chercher un psychologue qui pourrait nous aider à ramener un peu d'apaisement dans la maison. Parce qu'à 5 ans, il y a des choses qui doivent évoluer. Je laisse de côté nos difficultés à trouver un psychologue correct qui ne cherche pas à fuir la tâche pour se tourner vers "la mère" (moi).

Je mets de côté, un peu, le ton humoristique, parce que je vais aborder ce qui m'amène ici. Le psychologue met bien sûr en avant l'anxiété première due à l'abandon et le besoin de notre fils de tester notre amour. Mais, aussi, il critique le fait que nous ayons toujours parlé ouvertement de l'adoption avec notre garçon. Il a à sa disposition les albums photo de la pouponnière, de ses premiers jours à l'hôpital, de notre rencontre. Nous avons des supports, comme de très bons livres, et nous discutons à son niveau des circonstances qui nous ont amenées à être une famille (lui, nous).

Lors de l'accompagnement pour l'agrément, nous avons eu de nombreuses discussions à ce sujet et cela me paraissait bien d'être le plus tôt possible transparent en laissant toujours la possibilité du dialogue.

Je suis donc décontenancée par le commentaire du psychologue. Ne serait-ce pas plus difficile, plus tard ? Ne serait-ce pas vécu comme une trahison de notre part ? De plus, notre garçon commence à faire la distinction entre "vrais" et "faux parents". Il ne l'applique pas à nous (d'après ce qu'il me dit) mais dans une histoire qu'il m'a raconté, les parents adoptants sont des "faux parents". Je lis bien dans les témoignages d'enfants (grands maintenant) adoptés qu'ils aiment leurs parents. Mais plus il grandit et plus j'ai peur... un jour il voudra peut-être chercher sa mère biologique (je vais être franche, j'ai du mal à la qualifier de "mère" puisqu'elle n'a pas voulu, justement, l'être) et il me verra comme sa "fausse maman".

Et nous voilà tous à avoir peur de ne plus être aimé, quand il n'y a rien de plus vrai que nous nous aimons.
chrischris
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par chrischris »

Bonjour,

J'ai lu votre message et entends votre inquiétude. Il semble que vous soyez tombé sur un psychologue "particulier". Il est tout à fait sain de parler de l'adoption à nos enfants dès leur plus jeune âge à condition toutefois de ne pas devancer leurs questions (ce que vous ne semblez pas faire :) .

L'enfant que vous décrivez petit me rappelle mon fils aux mêmes âges : ce besoin constant d'attention, le portage intensif pour l'endormir, les émotions exacerbées (que ce soit de la joie ou de la colère).

Longtemps, la psychologue qui le suivait attribuait tous ces comportements à son histoire de vie particulière. L'école était catastrophique (problème de comportement principalement). Il a fallu que je me batte pour chercher plus loin que cette approche psychanalytique. Il s'est avéré que mon fils a eu un diagnostic de TDAH récemment (à 7 ans) et beaucoup de choses s'expliquent.

Vous ne dites pas comment cela se passe en dehors de la maison. Si les difficultés persistent, je vous conseille de consulter un neuropédiatre ou un pédopsychiatre afin d'éliminer la piste des troubles neurodévelopementaux. Les délais pour obtenir un rendez-vous peuvent être très longs (jusqu'à 18 mois d'attente dans certains départements) mais c'est important pour ne pas passer à côté d'un éventuel trouble.

Mais je reviens à la question en sujet. D'un point de vue personnel, je n'ai pas la même approche. Je me dis que s'il retrouve sa mère biologique, cela sera une chance pour lui. Il pourra enfin découvrir à qui il ressemble et peut être connaître les raisons de son abandon. Je n'ai pas peur qu'il me rejette. Je suis sa mère et je le resterai. C'est moi qui l'ai soigné, bercé, rassuré, aimé depuis son plus jeune âge. Lorsque l'on lit les témoignages d'adultes ayant été adoptés, hormis les jeunes ayant été maltraités par leurs parents adoptifs, le constat est plutôt positif. Leur besoin de connaître leur histoire est comblé et l'amour qu'ils portent à leurs parents (adoptifs) reste inchangé.

Bon courage à vous.
bertag
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par bertag »

Bonjour,

je rejoins la réponse de Chrischris: Pour notre fils adopté à l'age de 5 ans, on a beaucoup attribué son comportement et ses difficultés à sa petite enfance en orphelinat, sans figure d'attachement et sans stimulation.
La prise en charge psychologique a été rapidement nécessaire et est toujours en cours 6 ans plus tard (avec beaucoup d'errement pour trouver " la bonne").
Mais il ne faut pas tout attribuer à l'abandon et à l'adoption: si vous ne connaissez pas les antécédents obstétricaux et néonataux de la mère biologique et de la naissance ( ou ce qu'on bien voulu vous dire) il faut aussi faire un bilan neurologique.
Notre fils a de graves troubles d l'attention sans hyperactivité, majorés par l'anxiété d'abandon, qui nécessitent une scolarité adaptée ( ULIS)
La prise en charge est donc multidisciplinaire (SESSAD)

Quant à recherche de sa mère biologique, il la fera sans aucun doute mais même si elle aboutit (recherche à l'étranger) c'est nous ses parents et je ne me sens pas du tout en "concurrence" avec un possible amour de sa part...

Cordialement
Bertag
Rosmarine
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par Rosmarine »

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de cette belle réponse.

En dehors du foyer, son comportement est très bien, peut-être un peu trop. Il se révèle canaille avec ses copains, mais avec les adultes il fait attention. Il a peur du jugement et dernièrement le qualificatif "nul" revient souvent. Les petits se critiquent beaucoup, les groupes se font, se défont, se retrouvent, etc. Je ne pense pas à un TDAH même si l'écoute n'est vraiment pas son fort (les oreilles trainent et peuvent se révéler fines :lol: ) et qu'il ne tient pas en place. Mais peut-être autre chose...

Je suis aussi d'accord sur le fait qu'on ne peut pas écarter toute autre possibilité parce que l'adoption est une réponse toute trouvée. Mais c'est difficile de trouver un thérapeute et on en a écumé quelques uns. Sauf que celui-ci, notre garçon veut y retourner et il dit que ça lui fait du bien. Mais je commence à avoir des doutes lorsque notre petit commence, juste après sa séance, à s'exprimer en terme de "vrais" "faux" parents et qu'il dit, presque sur le ton de la rigolade, "quand j'étais bébé je croyais que vous m'aviez enlevé". D'après le psy, c'est un discours normal et banal... enfin ça expliquerait bien la colère dirigée vers nous. D'où un peu ma crainte de confusion dans ses sentiments pour nous.

Par ailleurs, on fera tout pour l'aider dans ses démarches plus tard. Il a effectivement le droit de tout savoir et j'espère que les lois vont changer en ce sens. Nous avons déjà beaucoup d'éléments mais on ne peut pas tout lui dire, c'est délicat pour son âge. Et ce que nous savons est aussi à prendre avec des précautions. C'est l'histoire qu'elle a bien voulu raconter et qui nous a été répétée par les travailleurs sociaux. Il y a des blancs et son histoire a été transmise un peu sous forme de puzzle. Il a déjà posé la question "pourquoi" et se souciait s'il elle aurait d'autres enfants un jour. Cela m'a fait de la peine pour lui.

Effectivement, je dois voir cela autrement et lui donner une base forte pour l'avenir.
bertag
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par bertag »

Je me permets de rebondir sur une phrase de votre réponse: "je ne pense aux aux TDAH"
Sans vouloir juger et donner des leçons, si j'en crois seulement ma simple expériences, nos yeux de parents sont un peu aveugles pour juger!!
Notre amour, nos capacités d'adaptation, notre bienveillance font que parfois notre jugement est faussé et en cette matière la capacité des professionnels formés ( neuropsychologue ou neuropsychiatre ) est précieuse;
pour notre part, Nous nous en rendons compte seulement maintenant en voyant évoluer notre 2° fils, qui n' as pas de trouble : Il est actuellement en GS , classe dans laquelle a été scolarisée 1.5 années son frère ) et quant on voit le fossé...Ce qui nous paraissait juste limite avec l'ainé (attention, concentration, capacités motrices) on comprend bien maintenant les décalages.
Bien sur, je ne présume absolument pas d'un diagnostic pour votre fils, juste qu'un bilan peut permettre de bien l'aiguiller sans perte de temps...
Bien cordialement
Rosmarine
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par Rosmarine »

Bonjour Bertag,

je prends tous les conseils ;) Disons que pour le TDAH, dans l'immédiat, il n'a aucune difficulté scolaire particulière et son comportement est assez exemplaire. C'est sorti de l'école ou du centre de loisir, ou même de chez ses grands-parents, que ça se complique. Sans témoin, il se lâche :lol:
Il est possible que la donne change à la rentrée pour le primaire. J'ai beaucoup de mal à l'imaginer si longuement assis sur une chaise, à rester silencieux et avec moins d'interaction.
Par contre je veux bien croire qu'il y ait de l'anxiété prononcée. Et une difficulté à gérer ses émotions qui sont de véritables explosions (positives ou négatives)
Si je veux faire un bilan pour, c'est donc à voir avec un neuropsychologue ou neuropsychiatre ?

Bien à vous.
chrischris
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par chrischris »

Bonjour Rose Marie,

Un neuropsychologue peut faire un WISC V et des bilans attentionnels mais ne pourra pas poser de diagnostic. Par contre, un neuropédiatre (ou un pédopsychiatre spécialisé en troubles neuro développementaux) sera en mesure de vous éclairer sur la part "normale" de son comportement et ce qui pourrait être le résultat de difficultés neurologiques. Un enfant TDAH peut très bien avoir un comportement exemplaire à l'école (du moins tant qu'il arrive à compenser).

Pour être sure de faire appel au bon spécialiste, je vous conseille de vous rapprocher de l'association "TDAH Partout Pareil", par exemple.

En tout cas, cela ne coute pas grand chose de vérifier (pour l'intervention neuropédiatre, par contre les tests sont très onéreux) et de s'y prendre à l'avance car quand on se trouve vraiment en difficultés, il faut malgré tout attendre plusieurs mois pour avoir un rendez-vous.
Rosmarine
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par Rosmarine »

Merci beaucoup ChrisChris,

je me plonge depuis hier dans la documentation et je vais me rapprocher de l'association en question.
J'ai voulu faire un petit point hier avec le psychologue en fin de séance de mon garçon. Il préconise de ne pas relever les aspects négatifs de son comportement et de l'encourager (sauf qu'il le dit carrément sur un ton de reproche, ce qui est culpabilisant). J'ai retrouvé cette consigne sur les sites spécialisés.
On a déjà essayé toute la panoplie de tableaux de récompenses. Cela marche toujours un petit temps, jusqu'au jour où il relâche ses efforts et n'obtient donc pas de récompenses (et là ce sont des lamentations et des crises de colères qui peuvent durer plusieurs jours). Ou bien, il prend sérieusement pour acquis ce qui est exceptionnel et fait monter les enchères (il est très malin et comme tous les enfants de notre époque,fin négociateur).

J'ai relu aussi un témoignage sur ce forum qui m'a marqué, celui de roadtobejita, dans lequel il conseillait aux parents adoptants d'anticiper et de préparer les enfants aux éventuels moqueries de leurs camarades. Je le rejoins, je pense que cela fait partie de notre accompagnement. Cela dit je ne sais pas trop comment l'aborder et quand prendre les devants sur cette question - alors même que le psychologue désapprouve une "révélation" prématurée de l'adoption par rapport au développement et à la compréhension de l'enfant (je reste dubitative).

Peut-être que c'est de cela dont il était vraiment question lorsque notre garçon à abordé cette histoire de "vrais-faux" parents, parce qu'il a bien compris qu'il a eu un début de vie singulier. Et peut-être qu'il ne sait pas si et comment il peut en parler ?
chrischris
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Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par chrischris »

Bonsoir,

Plus je vous lis, plus j'ai envie de vous dire "Fuyez ce psychologue" !!!

Concernant les tableaux de récompenses, nous ne l'appliquons pas ici mais lui expliquons bien que nous sommes plus enclins à lui faire plaisir quand son comportement nous semble adapté (le curseur est différent selon les familles). A la maison, globalement, cela se passe plutôt bien après une période très très compliquée.

Je pense qu'il est essentiel de dire à nos enfants qu'ils peuvent nous en parler. J'ai dit au mien qu'il avait le droit de poser toutes les questions qui le turlupinaient et que nous ne serions pas tristes ou fâchés s'il abordait le sujet. Il me semble qu'il a toujours osé en parler quand il en ressentait le besoin.

Je vous souhaite bon courage. Je sais à quel point cela peut être épuisant parfois.
Patricia01
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Profil adoption : Maman de deux adorables puces : l'une de 17 ans, arrivée d'Ethiopie à l'âge de 15 mois 1/2 via Passerelle, et l'autre, 14 ans, arrivée du Vietnam via Médecins du Monde en avril 2010 (chacune avec leur particularité : TDAH-dyspraxie-dysphasie pour la grande, hép B pour la petite) ; membre active EFA01
emailpersonnel : patphil01@yahoo.fr

Re: M'aimera-t-il toujours ?

Message non lu par Patricia01 »

Moi aussi, quand je lis ces témoignages, je fuirais le psychologue.
Il est fortement recommandé de parler régulièrement aux enfants adoptés de leur histoire de vie, quand ils sont petits, pour qu'ils sachent que le sujet est libre et qu'ils peuvent poser toutes les questions qu'ils veulent. Si ce psy ose prétendre le contraire, alors il n'y connait rien. Pire, il est possible qu'il soit nuisible en restant sur un a-priori "liens du sang". J'ai connu une psy comme ça, pour laquelle nous n'étions pas vraiment les parents de notre enfant car les liens du sang priment...

Concernant le comportement : ma fille avait le même (par exemple, elle ne faisait la sieste que dans l'écharpe de portage et je devais rester près d'elle 2h pour l'endormir le soir... et ne tolérait pas la frustration, elle hurlait de colère...). Le médecin de COCA m'a gentiment expliqué que oui, fallait être à l'écoute de ses besoins... mais pas de ses désirs. Et qu'à force de vouloir compenser toutes les fois où, dans mon imaginaire, elle avait attendu désespérément une maman absente, j'étais en train de la transformer en enfant-tyran, et que je devais réagir vite et trouver un moyen de mettre des limites avant que ça ne devienne ingérable. Bon, j'avoue que je n'y suis arrivée que moyennement : l'équilibre est affreusement difficile à trouver. Mais on a progressé, doucement. Avec parfois trop de colère de ma part... et je dois dire que les tableaux de récompenses ont beaucoup aidé, parce que ça me donnait un outil pour lui mettre la pression dans son comportement sans que j'aie besoin de m'énerver.


Et sinon, pour aller plus loin :
- Les vrais/faux parents, c'est un classique, parce qu'à l'école ou dans la société, ce sont des termes qu'ils entendent. Est-ce que ces termes vous dérangent, et pourquoi ? Ne vous sentez-vous pas 100% parents ? Si vous êtes totalement parents, dans votre tête, dans votre coeur, alors ces termes ne doivent absolument pas vous inquiéter : ce ne sont que des mots, tellement plus rapides à dire que "parents biologiques"... J'ai repris une fois ma fille, sur le ton de la rigolade, en lui demandant si j'étais une maman en plastique, mais je l'ai fait surtout pour qu'elle puisse réutiliser cet argument avec ses copines, si jamais ce terme de "vraie maman" la met mal à l'aise. Moi, je considère qu'elle a eu une première maman, puis moi, et que les deux sont des vraies mamans...

- Et pour le titre : non, il ne vous aimera pas toujours ; à l'adolescence, il vous haïra peut-être, il sera peut-être infect, ingérable, juste avec vous et adorable partout ailleurs, il vous dira les pires horreurs (et il les pensera !)... et ça finira par passer. Enfin, dans la plupart des cas... et même dans ces moments de non-amour, vous resterez tout de même ses parents.
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
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