Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Vos témoignages d'adoption, heureux ou malheureux, d'adoptant ou d'adopté.
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Coriandre
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Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Message non lu par Coriandre »

Mère de plusieurs enfants adoptés, j'aimerais savoir si d'autres parents rencontrent les mêmes difficultés que moi avec leurs enfants.

Ma fille, âgée aujourd'hui de 24 ans, adoptée à l'âge de 8 mois, est depuis des années dans le rejet de ses parents.
Et depuis des années, nous accumulons avec elle les difficultés de toutes sortes : scolarité catastrophique, refus des études, vie professionnelle erratique entre petits jobs( stabilisation depuis plusieurs mis semble-t-il), refus de toute participation aux tâches domestiques, absences, fuite en avant, endettement, gabegie financière phénoménale. Elle dort plusieurs nuits par semaine à la maison (le reste du temps chez son copain), mais évite tout contact et tout échange avec ses parents. Elle ne vient nous trouver que quand elle a besoin de nous. le reste du temps, elle nous ignore ou nous traite comme des chiens.
Bien entendu, quand nous la dépannons pour éviter de pires catastrophes, il n'y a de sa part aucune reconnaissance.
Et j'en passe...
Ce comportement qui dure depuis des années est pour moi une vraie source de souffrance. Moi qui ne rêve que de bonne entente et d'harmonie familiale, je souffre profondément de cette situation dont je ne sais comment sortir, car elle ne cesse de se détériorer.
Notre absence de dialogue ne permet même pas d'envisager une thérapie.

Mais au-delà, source de réflexion. Ma fille est fondamentalement une paresseuse, ce qu'elle a maintes fois prouvé, et ce que je ne peux admettre.
Elle est rétive à toute forme d'efforts et pour moi c'est la raison majeure de ce gouffre enre nous, car la paresse est LE défaut que je ne peux admettre.
Source de réflexion car on finit par s'interroger, comme on dit, sur la part de l'inné et de l'acquis. Moi qui ai fait grandit ma fille dans les meilleures conditions sociales et culturelles, lui apprenant avant tout le sens de l'effort, je n'ai rencontré aucun écho de sa part., que de l'hostilité.

Alors, très brutalement, j'en viens à me demander : est-il judicieux d'aller chercher des enfants à l'autre bout de la planète pour en faire nos enfnats et leur inculquer nos valeurs alors qu'ils portent dans leurs gènes un héritage qui peut être fondamentalement différent et qui ne peut s'accommoder de ce que nous nous cherchons à leur inculquer ?

Pardon de cette brutalité de langage qui n'est que celle d'une mère à bout. Il m'arrive d'échanger avec des parents d'enfanst adoptés aujourd'hui adultes ou jeunes adultes, pour m'entendre dire que je suis loin d'être un cas isolé.
Et je finis par me dire : si j'avais su il y a 24 ans dans quel état de souffrane sans issue je serais aujourd'hui, serais-je allée la chercher ?
bertag
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Re: Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Message non lu par bertag »

Bonjour,

je ne suis pas concernée pour le moment par les problèmes des jeunes adultes adoptés car nos enfants sont encore jeunes ;mais je me permets de répondre par rapport au terme utilisé de paresse...

Notre fils qui n'a aucune estime de lui même et quasi pas d'amour propre rechigne lui aussi aux efforts ( à la maison pour les taches domestiques, à l'école pour les apprentissages) mais plutôt que de parler de paresse ,je l’interprète comme la peur de l'échec: pourquoi me lancer dans une nouvelle tache qui va surement se traduire par un échec?
C'est flagrant pour le scolaire, apprendre c'est accepter d'être dans le vide en suspension le temps de la compréhension et de l'application. Quand on a aucun amour propre c'est se mettre danger donc refuser d'apprendre ou la nouveauté = zone de confort. Et pour ne pas être déranger un peu d’agressivité pour qu'on me laisse tranquille!!...

Je n'écris pas ça pour faire la donneuse de leçon je me permettais juste de vous livrer mon idée sur ce genre de comportement.
Bon courage à vous,Cordialement
Bertag
maman inquiete
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Re: Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Message non lu par maman inquiete »

Bonjour

Je comprends votre souffrance. Nous avons adopté notre fils alors qu il avait 5 ans et demi.
Nous n avons eu que des soucis avec lui malgré tous ce qu on a pu essayer,. (Vous trouverez m es témoignages sur le forum)
Dernièrement c était tellement violent que j ai été obligé de voir mon médecin et de prendre des anti dépresseurs et aussi de voir un psy.
Mon médecin et mon psy ont le même discours : Le temps qu on sera là pour régler ses problèmes il ne le fera pas lui même. Il faut parfois que ces enfants là touchent le fond pour réagir et vouloir s en sortir.
J ai donc essayé de suivre leurs conseils.
Je ne l aiide plus sauf en cas d urgence : par exemple à la fête des pères il a fait une tentative de suicide , donc bien entendu j y suis allée et j ai essayé une fois de plus de l aider mais là encore il refuse de écouter mes conseils.
Donc j ai été clair avec lui, je refuse qu il m entraîne avec lui dans ses delirs, c est à lui de sortir la tête de l eau et là je serai présente mais je dois penser au reste de la famille et à moi même..
J ai tout de même un avantage sur vous c est qu il vit avec sa copine. Mais chaque fois qu il est en crise il m appelle , nous reproche tout et n importe quoi
Il est odieux avec nous mais aussi avec son frère et sa sœur.,
Aujourd'hui il a quitté la région pour quelques temps avec sa copine et il a trouvé un travail saisonnier. Va - t- il aller au bout du contrat ?????
Il m appelle de temps en temps , il a l air d aller plutôt bien mais il a cassé les liens qu il avait avec le reste de la famille et cela me rend très triste.
Et moi aussi je me demande : si j avais su tout cela il y a12 ans, aurais je été au bout de ma démarche d adoption, très sincèrement je ne crois pas.
Nous seulement je n' ai pas réussi à le rendre heureux mais en plus il détruit notre famille. Est ce que cela vaut le coup ?
Et pourtant je l aime tellement, il ne passe pas un jour sans que je me demande ce qu il fait , pourquoi cela n'a pas marché entre lui et nous.....
Nous ne sommes pas allé au bout du monde le chercher, il est français.
Et pourtant il est vrai qu il n a pas nos gènes.
Alors oui je vous comprends.
Votre fille est majeur et responsable de ses actes, pourquoi n irait elle pas vivre avec son ami ? Après tout vous n êtes ni un hôtel ni un restaurant.
Un peu de distance peut peut-être vous aider.
Et puis faites vous aider c est important.
Bon courage
Lysiane
Patricia01
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Re: Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Message non lu par Patricia01 »

Coriandre a écrit : mar. 9 juil. 2019 23:31Alors, très brutalement, j'en viens à me demander : est-il judicieux d'aller chercher des enfants à l'autre bout de la planète pour en faire nos enfnats et leur inculquer nos valeurs alors qu'ils portent dans leurs gènes un héritage qui peut être fondamentalement différent et qui ne peut s'accommoder de ce que nous nous cherchons à leur inculquer ?
Ce passage me fait réagir... La "paresse", ou ce que vous appelez ainsi, pour moi ça n'a rien d'inné ou de génétique. Certes, il y a une part d'inné dans certains traits de caractère, mais quand un enfant ou adulte est constamment dans le refus de l'effort, ça n'a rien d'inné : c'est au contraire le parcours de vie qui amène à ça. Car il ne faut pas oublier qu'avant l'adoption, il y a eu un parcours difficile, un abandon, puis plusieurs mois en orphelinat, où on peut imaginer que l'enfant a crié, appelé à l'aide, a fait tous les efforts possibles pour attirer l'attention sans rien obtenir en retour. Alors, dans son inconscient profond, ça laisse des traces : pourquoi faire des efforts, alors que ça ne sert à rien ? Et des années et des années de vie dans une famille "ordinaire" ne suffisent pas forcément à effacer ça.

J'ai deux exemples en tête de refus de l'effort :
- Certains de mes élèves (je suis prof), qui se sont trouvé en difficulté un jour ou l'autre dans le passé, en primaire, qui ont tenté de réussir sans succès, puis se sont aperçu que de toute façon on les laissait quand même passer dans la classe supérieure et avancer malgré leurs lacunes : pourquoi s'obstiner à essayer quelque chose de difficile puisqu'apparemment ça n'a pas tant d'importance ? Et puis, c'est tellement plus confortable et moins dangereux de ne pas travailler : on a des résultats minables, mais c'est quand même mieux de se planter parce qu'on n'a pas travaillé, que d'avoir des résultats minables en ayant fait le maximum... ça c'est très rude à vivre pour l'estime de soi, et c'est un risque qu'ils préfèrent ne pas prendre.
- Ma fille... qui a fait son maximum en CP-CE1, qui a vu tous ses copains réussir à apprendre à lire et compter alors qu'elle-même malgré, tous ses efforts, n'y arrivait pas... et qui a parfaitement conscience que la moindre chose (lire, écrire, compter, mais aussi tenter de faire du vélo ou de nager ou skier) lui demande des efforts disproportionnés par rapport aux autres, qui s'est renfermée et qu'on a toutes les peines du monde à convaincre d'essayer encore, en lui disant qu'elle finira par y arriver. Elle n'y croit pas et refuse. Son handicap est "inné"... du moins elle l'avait à la naissance, mais il est la conséquence de problèmes intra-utéro, donc je le considère comme "acquis", lié à son histoire, et pour moi c'est plus facile à assumer, bizarrement : je tente de réparer les séquelles d'un passé traumatisant.


Mais pour en revenir à votre situation : dites-vous que l'attitude de votre fille n'est pas de votre faute, n'a rien à voir avec votre éducation, mais pas non plus avec l'"inné". Et ce qui est le plus important c'est de trouver des pistes... Et peut-être que la laisser se dépatouiller seule pourrait lui donner un choc salutaire ? Elle est suffisamment âgée pour aller vivre seule, dans un petit appart ou dans un foyer de jeunes travailleurs, elle aura une sensation de liberté et de responsabilité qui lui fera du bien, elle sera obligée de se prendre en charge au quotidien (en vous demandant des conseils au besoin), et ne plus vivre sous le même toit vous fera, à vous, une respiration...

Bon courage en tout cas, je sais à quel point c'est décevant de voir que nos enfants n'évoluent pas comme on le souhaitait. mais vous parliez de valeur... ne pensez-vous pas que les valeurs que vous avez transmises sont tout de même en partie là ? Votre fille n'est pas devenue une criminelle ou une délinquante... alors que d'autres, si. Et notamment ceux qui passent leur vie en orphelinat sans jamais avoir de famille. Ne négligez donc pas tout ce que vous avez pu apporter... Et peut-être, faites-vous aider de votre côté à surmonter cette déception. Souvenez-vous que quand vous l'avez adoptée, vous saviez que vous ne deviez rien attendre en retour, pas de gratitude ou de reconnaissance. Vous avez fait votre part pour qu'elle devienne une adulte, maintenant le reste de sa vie lui appartient. Mais ce que vous avez semé laissera des traces, ayez confiance...
(et son comportement me rappelle diablement celui que j'ai eu pendant 5 ans vis-à-vis de mon père, à l'adolescence... Mais bon, chez vous, ça commencer à faire long !)
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
rosita
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Re: Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Message non lu par rosita »

Bonjour à vous.

Tout d'abord merci pour vos témoignages sincères et poignants.

Je suis moi-même une enfant adoptée, je vois donc l'autre côté de l'iceberg. Parce que l'adoption pour moi est un véritable iceberg.
Vos enfants ne vont pas bien, et je ne prétends pas savoir pourquoi.
Ce que j'ai retenu au fil des années, c'est que, un enfant, qu'il soit adopté ou naturel peut rencontrer des difficultés, se perdre et ne plus trouver sa place nulle part. Alors oui, nous sommes adoptés donc l'explication est toute trouvée:
nous sommes traumatisés par l'abandon, nous ne savons pas qui nous sommes, nous rejetons l' adoption... Cela peut en effet être l'explication.
Mais il peut y avoir d'autres explications à ce mal-être.
Et si ces enfants sortaient de vos ventre, vous ne vous demanderiez pas si vous seriez allé les chercher ou non, ou si leurs gènes entravent leur réussite.
Je ne cherche pas à vous culpabiliser, mais à vous montrer que, parfois, on peut voir la situation autrement.
Les gènes n'ont rien à voir là dedans, en fait l'enfant peut décevoir sont parent qu'il soit ou non adopté. Et de toute façon, ils sont vos enfants quoi que vous disiez.

Après si on prend le point de vue même de l'enfant en tant qu'adopté, je vais vous parler de moi. J'ai toujours été tétanisé par l'idée de décevoir mes parents, qu'ils ne m'aiment plus, qu'ils me rejetent. Alors qu'ils ne l'auraient jamais fait. Seulement, nous, on a déjà l’expérience de l'abandon. Et la relation à l'autre est très compliquée. Elle implique de se mettre en danger à chaque fois et personne ne peut nous rassurer parce que le vide de l'abandon est une violence tellement forte que parfois nous n'avons pas la force de la surmonter. Et cette sensation est terrorisante.
Après, demandez-vous ce que vous attendez d'eux? Est-ce qu'ils ressentent les mêmes aspirations, les mêmes envies que vous? Peut-être ont-ils d'autres ambitions. Et vos valeurs ne sont peut-être pas les mêmes? Faites leur confiance.
Selon moi, la seule chose dont moi j'avais besoin, c'était la confiance que mes parents pouvaient avoir en moi, en mes capacités de réussite, qu'ils lâchent prise. Parce que parfois, les parents ont tellement peur que l'enfant échoue qu'ils ne le laissent pas faire ses expériences, même les mauvaises. Rappelez vous votre propre adolescence, vous avez forcément fait de mauvais choix. Mais vous avez appris de vos erreurs.
Vos enfants doivent pouvoir faire de même sans risquer de perdre votre amour, votre estime de vous.

Je vous souhaite beaucoup de courage.
Le temps résout souvent les situations que l'on croit les plus catastrophiques.

Rosita
Patricia01
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Re: Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Message non lu par Patricia01 »

Merci Rosita pour ce témoignage, très parlant, très utile pour les parents.
Ma fille la plus jeune est clairement dans la situation où elle ne supporte pas qu'on la voie en échec, de peur sans doute, inconsciemment, d'être rejetée (faire les devoirs, c'est compliqué...). Elle a également besoin de tout maîtriser, elle ne supporte pas que quelque chose se passe différemment de ses attentes (dans tous les domaines... ne serait-ce que "qu'est-ce que t'as fait de mon jean ? Tu l'as pas lavé ? Mais j'ai rien à me mettre !")... Et tout ça se traduit chez elle par des colères spectaculaires qui sont sources de conflits à n'en plus finir... et c'est bon ni pour elle ni pour nous.
On en comprend les causes, et votre témoignage me les rappelle, mais n'empêche qu'on est bien démunis pour imaginer des solutions...
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
kokoni
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Re: Quand nos enfants sont adultes et nous pourrissent la vie

Message non lu par kokoni »

Désolé de lire ça... Je n’ose imaginer les peines qu’un enfant adopté ou non peut infliger à ses parents, ni la détresse que ça peut provoquer. Je suis adopté aussi, j’ai connu comme tout le monde une adolescence difficile et un besoin de distanciation (pas un rejet) avec les parents. Mes 2 grandes soeurs (non adoptées) venaient de quitter le cocon familiale et je me suis retrouvé avec les parents sur le dos qui me tannaient sans cesse avec mon avenir. Plus ils me parlaient plus je m’isolais...

Bien que prévenants ils ont toujours respecté mon libre arbitre. « Tu préfères aller au ciné la veille du bac plutôt que de réviser ? ok... si tu te gamelles tu sauras pourquoi... » Je suis allé au ciné, me suis gamellé au bac, mais j’ai retenu une bonne leçon : mes parents m’aiment suffisamment pour respecter mes choix et tolérer certains comportements qui vont à l’encontre de leurs propre valeurs. Malgré les déceptions, les frustrations, les peines que je leur ai fait endurer, ils ont toujours été là pour moi, sans jugement ni remontrance.

Je pense qu’il faut prendre du recule et tracer sa propre voie, s’épanouir ailleurs. Quand mes parents se sont lancés dans leurs propres projets perso (écriture, voyages...) j’ai eu naturellement envie de me rapprocher d’eux, savoir ce qu’ils font et de leur raconter mes envies mes projets. J’avais l’agréable sensation qu’ils n’étaient plus sur mon dos et je pouvais plus facilement aller vers eux pour m’intéresser à eux, chercher conseils, critiques et approbation. Leur épanouissement m’a libéré et inspiré.

J’espère que dans ces mots une petite lueur d’espoir pourra renaitre. Bon courage à tous les parents !
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