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Re: recherche
Non je me dit francaise car je suis sur le sol francais depuis 1993 j'ai été Adopter en Colombie pas en france Et je ne reunit pas mes origines même si mes parents adoptifs sont francais je me considère comme Colombienne tout de même .
Diana
Re: recherche
Merci a toiEt bien moi qui suis adoptée, ça ne me dérange pas du tout. C'est à l'adopté d'exprimer ce qu'il ressent au plus profond de lui, et je trouve que vos questions sont assez perverses, (innocemment je l'espère) dans le sens qu'elles cherchent à faire dire à quelqu'un qui s'est exprimé spontanément que, non, finalement, c'est le pays des adoptants qui prime sur tout le reste. Et si c'était faux? Et si, malgré tous les sentiments qu'on peut éprouver pour sa famille adoptive, les racines étaient purement et simplement biologiques?
je suis tout a fais d'accord avec toi c'est a l'adopter qui a le droit d'exprimer ce quil veut. Pour ma part je recherche mes Racines je recherche les coutumes de mon pays la Colombie. C'est pour cela que jai fonder avec une amie qui elle est adoptée au Brésil, une association qui vas nous permettre nous adopter de nous exprimer, de nous réeunir et de parller de notre adoption. Ce que je ressens au fond de moi c'est pure biolgique et je me dit tout de même que jai eu de la chance d'être la ici.Diana
réponse à Chantal et à Diana
Bonjour Chantal, bonjour Diana,
Il n'y a aucune perversité dans mes questions ni dans celles de Frédérique. Il ne s'agit pas de vous faire dire ou avouer quoi que ce soit ni de vous reprocher d'être attachées à vos racines biologiques. Celles-ci ont l'importance que vous avez décidé de leur accorder, je connais des adoptés que leurs racines biologiques intéressent très peu voir pas du tout, et qui ne se définissent pas par leur adoption. ce sont des hommes ou des femmes qui construisent leur identité sur autre chose... La question est donc toujours de savoir comment on se construit, ce qui rend possible l'édification de soi. Cela se fait certes grâce à des racines (sinon comment tenir debout? ) mais aussi en devenant ce qu'on choisit de devenir... La filiation, naturelle ou adoptive n'est qu'une partie de ce que nous sommes, et il me semble, mais il est possible que me trompe, que se définir essentiellement comme "adopté", peut être le signe d'une souffrance, ou d'un problème qui n'est pas résolu et qui d'ailleurs ne relève pas forcément de l'adoption.
Etant moi-même mère adoptive je suis extrêmement attentive à la "voix des adoptés", et mes questions loin d'être perverses ou pleines de sous-entendus ne sont que le signe d'une inquiétude.
J'ai peut-être tort mais j'espère que sans ignorer ou "renier" ses racines biologiques mon fils qui n'a pratiquement pas vécu dans son pays d'origine et qui n'a vu ni son père ni sa mère biologiques, ne décidera pas que ses "vraies" racines sont ailleurs que là où il vit maintenant avec sa mère et son père adoptifs. J'aurais vraiment l'impression d'avoir raté quelque chose.
Cela dit chaque histoire est différente et si comme Diana, un enfant adopté a vécu plus de trois ans dans son pays natal je comprends parfaitement qu'il y soit et qu'il y reste attaché.
Bien cordialement.
Laura
Il n'y a aucune perversité dans mes questions ni dans celles de Frédérique. Il ne s'agit pas de vous faire dire ou avouer quoi que ce soit ni de vous reprocher d'être attachées à vos racines biologiques. Celles-ci ont l'importance que vous avez décidé de leur accorder, je connais des adoptés que leurs racines biologiques intéressent très peu voir pas du tout, et qui ne se définissent pas par leur adoption. ce sont des hommes ou des femmes qui construisent leur identité sur autre chose... La question est donc toujours de savoir comment on se construit, ce qui rend possible l'édification de soi. Cela se fait certes grâce à des racines (sinon comment tenir debout? ) mais aussi en devenant ce qu'on choisit de devenir... La filiation, naturelle ou adoptive n'est qu'une partie de ce que nous sommes, et il me semble, mais il est possible que me trompe, que se définir essentiellement comme "adopté", peut être le signe d'une souffrance, ou d'un problème qui n'est pas résolu et qui d'ailleurs ne relève pas forcément de l'adoption.
Etant moi-même mère adoptive je suis extrêmement attentive à la "voix des adoptés", et mes questions loin d'être perverses ou pleines de sous-entendus ne sont que le signe d'une inquiétude.
J'ai peut-être tort mais j'espère que sans ignorer ou "renier" ses racines biologiques mon fils qui n'a pratiquement pas vécu dans son pays d'origine et qui n'a vu ni son père ni sa mère biologiques, ne décidera pas que ses "vraies" racines sont ailleurs que là où il vit maintenant avec sa mère et son père adoptifs. J'aurais vraiment l'impression d'avoir raté quelque chose.
Cela dit chaque histoire est différente et si comme Diana, un enfant adopté a vécu plus de trois ans dans son pays natal je comprends parfaitement qu'il y soit et qu'il y reste attaché.
Bien cordialement.
Laura
Re: recherche
"J'ai peut-être tort mais j'espère que sans ignorer ou "renier" ses racines biologiques mon fils qui n'a pratiquement pas vécu dans son pays d'origine et qui n'a vu ni son père ni sa mère biologiques, ne décidera pas que ses "vraies" racines sont ailleurs que là où il vit maintenant avec sa mère et son père adoptifs. J'aurais vraiment l'impression d'avoir raté quelque chose. "
Et je trouve cela dommage. Tout adopté a droit de se tourner (ou non) vers son passé, sans que ses parents adoptifs y soient pour quelque chose. Les parents qui se chargent de l'éducation sont pleinement tournés vers l'avenir (que l'on soit adoptif ou biologique). Pour moi qui suis mère biologique de mes enfants, je me moque comme de l'an 40 de savoir le ressenti qu'ils ont de leurs racines (plus proche de telle ou telle origine: dans les familles bio il y a aussi brassage: quand ma fille se disait allemande parce que mon mari a un lointain ancêtre allemand, ça ne m'a jamais fait ni chaud ni froid, et je n'ai jamais senti que mon éducation avait certaines défaillances de ce côté: au contraire, je l'ai aidée à aller faire ses études proche de l'Allemagne. Je n'ai absolument aucune racine allemande, mais ma fille, très blonde, peut se sentir plus proche de ce peuple en tout cas physiquement: c'est son droit le plus absolu et elle se sent bien comme ça.
Pour moi, mais je peux me tromper, les racines, c'est quelque chose que l'on a en nous, que l'on ne peut raisonner. Ce n'est absolument pas une construction de l'éducation.
Votre fils aura peut être un ressenti différent de celui que vous imaginez pour lui de ses racines, et à aucun moment il ne faut le prendre comme un échec de votre éducation. Ayant vécu "sans" racine pendant une très grande partie de ma vie (si ce n'est celles que mes parents adoptifs n'ont jamais réussi à me faire accepter comme miennes), ayant souffert de ce manque de racines ( et uniquement de cela, je l'affirme), je peux vous assurer qu'il est très "confortable" d' enfin les connaître, et que cela n'enlève absolument rien du rapport que l'on peut avoir avec ceux qui nous ont élevés.
Bon courage Diana, dans vos recherches. C'est long, difficile, mais quand on aboutit, cela apporte un soulagement intense: au minimum cela de pouvoir tourner la page.
Et je trouve cela dommage. Tout adopté a droit de se tourner (ou non) vers son passé, sans que ses parents adoptifs y soient pour quelque chose. Les parents qui se chargent de l'éducation sont pleinement tournés vers l'avenir (que l'on soit adoptif ou biologique). Pour moi qui suis mère biologique de mes enfants, je me moque comme de l'an 40 de savoir le ressenti qu'ils ont de leurs racines (plus proche de telle ou telle origine: dans les familles bio il y a aussi brassage: quand ma fille se disait allemande parce que mon mari a un lointain ancêtre allemand, ça ne m'a jamais fait ni chaud ni froid, et je n'ai jamais senti que mon éducation avait certaines défaillances de ce côté: au contraire, je l'ai aidée à aller faire ses études proche de l'Allemagne. Je n'ai absolument aucune racine allemande, mais ma fille, très blonde, peut se sentir plus proche de ce peuple en tout cas physiquement: c'est son droit le plus absolu et elle se sent bien comme ça.
Pour moi, mais je peux me tromper, les racines, c'est quelque chose que l'on a en nous, que l'on ne peut raisonner. Ce n'est absolument pas une construction de l'éducation.
Votre fils aura peut être un ressenti différent de celui que vous imaginez pour lui de ses racines, et à aucun moment il ne faut le prendre comme un échec de votre éducation. Ayant vécu "sans" racine pendant une très grande partie de ma vie (si ce n'est celles que mes parents adoptifs n'ont jamais réussi à me faire accepter comme miennes), ayant souffert de ce manque de racines ( et uniquement de cela, je l'affirme), je peux vous assurer qu'il est très "confortable" d' enfin les connaître, et que cela n'enlève absolument rien du rapport que l'on peut avoir avec ceux qui nous ont élevés.
Bon courage Diana, dans vos recherches. C'est long, difficile, mais quand on aboutit, cela apporte un soulagement intense: au minimum cela de pouvoir tourner la page.
Re: recherche
Merci Chantal pour votre réponse. Vous apportez des nuances, j'en manque peut-être en effet.
Nous connaissons mon époux et moi les parents biologiques de notre enfant, nous avons des photos de sa famille, nous pouvons téléphoner, écrire là-bas... et nous le faisons régulièrement. Nous nous efforcerons d'expliquer cela à notre fils le moment venu, pour l'instant nous lui disons seulement ce que nous croyons qu'il est en âge d'entendre. Je comprends bien que l'on soit à la recherche de ses racines quand elles manquent. Pour mon fils ce n'est pas tout à fait la même histoire. Ce que je souhaite, c'est que l'adoption ne devienne pas une idée fixe pour lui. Je n'irai jamais à l'encontre d'un désir de mon fils à moins que ce désir soit destructeur.
En revanche, et l'avenir me montrera peut-être que j'ai tort, j'ai du mal à accorder autant de place que vous à la biologie, je pense que presque tout est construit, à part la couleur des yeux de la peau etc. Certes mon fils n'aura jamais les yeux bleus ou verts comme mon mari et moi et je ne le regrette absolument pas, j'aime que notre enfant soit différent de nous parce qu'il est ainsi et parce que j'aime tout ce qu'il est y compris sa famille biologique. Malgré tout je persiste, si mon fils tenait absolument à retourner vivre dans un pays qu'il n'a connu qu'un mois et demi, j'aurais l'impression d'avoir raté quelque chose, de ne pas l'avoir assez aidé à s'enraciner dans sa terre d'adoption, loin de moi l'idée cependant de lui adresser le moindre reproche à ce sujet. Peut-être changerai-je d'idée plus tard...
Encore merci pour votre message.
Laura
Nous connaissons mon époux et moi les parents biologiques de notre enfant, nous avons des photos de sa famille, nous pouvons téléphoner, écrire là-bas... et nous le faisons régulièrement. Nous nous efforcerons d'expliquer cela à notre fils le moment venu, pour l'instant nous lui disons seulement ce que nous croyons qu'il est en âge d'entendre. Je comprends bien que l'on soit à la recherche de ses racines quand elles manquent. Pour mon fils ce n'est pas tout à fait la même histoire. Ce que je souhaite, c'est que l'adoption ne devienne pas une idée fixe pour lui. Je n'irai jamais à l'encontre d'un désir de mon fils à moins que ce désir soit destructeur.
En revanche, et l'avenir me montrera peut-être que j'ai tort, j'ai du mal à accorder autant de place que vous à la biologie, je pense que presque tout est construit, à part la couleur des yeux de la peau etc. Certes mon fils n'aura jamais les yeux bleus ou verts comme mon mari et moi et je ne le regrette absolument pas, j'aime que notre enfant soit différent de nous parce qu'il est ainsi et parce que j'aime tout ce qu'il est y compris sa famille biologique. Malgré tout je persiste, si mon fils tenait absolument à retourner vivre dans un pays qu'il n'a connu qu'un mois et demi, j'aurais l'impression d'avoir raté quelque chose, de ne pas l'avoir assez aidé à s'enraciner dans sa terre d'adoption, loin de moi l'idée cependant de lui adresser le moindre reproche à ce sujet. Peut-être changerai-je d'idée plus tard...
Encore merci pour votre message.
Laura