la parole aux adoptés de l'étranger

Vos témoignages d'adoption, heureux ou malheureux, d'adoptant ou d'adopté.
sou
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

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j ai oublié de preciser qu il serait utile pour vous de demander à votre pays d origine votre copie integrale d acte de naissance,
car la naissance dans un pays confere la nationalité du pays le plus souvent
s il est exigé que les parents de naissance ou l un d eux ait la nationalité du pays pour que l enfant l obtienne, l acte integrale de naissance permet de prouver qui sont les parents de naissance pour faire appel à leur nationalité en cas de besoin.
lbn99
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

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Bonjour Bonne nouvelle pour moi,réponse de mes avocats....
vu que mon pays ne reconnait pas l'adoption j'ai concervé mon identité la bas et j'ai même la possibilité de garder mon nom et prénom d'origine.
J'ai donc mon état civil,extrait de naissance etc...et bien sur j'ai toujours ma nationalité d'origine.
Ce qui est marrant c'est que la france ne reconnait pas mon etat civil d'origine et vice versa.
Du coup j'ai fait une demande a mon consulat pour me refaire passeport et carte d'identité et je me sevirait uniquement de ma vrai identité et mes parent adoptif sont heureux pour moi et ne se sentent pas offusqué du fait que je ne veux plus porter leur nom et prénom qu'il mon donner(et de toute facon je ne leur doit rien donc...)
maintenant reste a voir comment l'administration francaise va réagire a ce que j'utilise mon identité d'origine....logiquement je suis obliger en france d'utiliser mes papiers francais... mais bon je m'en tape et si on me demande de choisir c'est déjà tout vu et si je doit renier la nationalité francaise pour garder ma nationalité d'origine je le ferai sans probleme :D de toute facon en france je reste adopté en pleniere donc je suis obliger de quitter le pays
prochaine étape retour chez moi ....définitivement.

:evil: :evil: Par contre je n'ai toujours pas pardonner le fait de m'avoir déraciner a mon pays :evil: :evil:
elsa
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

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Chacun sa façon de chercher le bonheur : accuser les autres de tous ses malheurs, se faire refaire les seins, se faire remanier la "vraie" identité. On a le bon dieu qu'on peut.
Cloclo
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

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lbn99 a écrit : prochaine étape retour chez moi ....définitivement.

:evil: :evil: Par contre je n'ai toujours pas pardonner le fait de m'avoir déraciner a mon pays :evil: :evil:
Définitivement :?: :?: :?:
Il va peut-être falloir repasser par tout un chemin de l'adoption, non pas par des parents, mais par son pays :roll:
Patricia01
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

Message non lu par Patricia01 »

lbn99 a écrit : Par contre quand vous dite qu'un enfant serai plus heureux dans une vrai famille que dans un orphelinat vous avez tout a fait raison mais dans une famille de son propre pays.c'est dailleur pour ça que comme je l'ai préciser précedamment les orphelinat priviligie la piste national pour faire adopté les enfants dont il ont la garde.mais dire qu'un enfant serai plus heureux dans une famille francaise que dans une famille de son propre pays serai malhonnette et c'est porter caution a des assossiation comme l'arche de zoé.Car je le répete beaucoup de personne on applaudie les action de ces voleurs qui auraient mérité de purger le délit qu'ils ont commit la bas.
On n'est pas forcément en désaccord. Bien sûr, il faut trouver pour l'enfant adopté une famille dans son pays lorsque c'est possible, c'est d'ailleurs ce que préconise la convention de la Haye, privilégier une solution familiale locale. mais il y a des pays où ce n'est pas possible, où il n'y a pas assez de familles pour adopter les enfants... et dans ce cas, mieux vaut qu'ils partent dans une famille à l'étranger plutôt que rester en institution dans leur pays. c'est préférable pour leur construction personnelle, car dans une famille ils sont considérées comme des individus membres de la famille et aimés, alors que dans une institution ce ne sont que des enfants parmi d'autres et aucun adulte ne tisse de lien privilégié avec eux. Très très mauvais pour la construction de soi.

Et sinon, votre deuxième post confirme ce qu'on était plusieurs à dire: votre état civil français n'est valable qu'en France (il vous permet donc de jouir des mêmes droits que les autres enfants de votre famille -adoptive- élargie, notamment en matière d'héritage, et il vous protège contre tout risque d'expulsion... ). Dans votre pays d'origine, comme c'est souvent les cas avec les pays non signataires de la convention de la Haye, vous êtes libres de reprendre votre ancien état civil. Juridiquement c'est bancal comme situation, mais c'est comme ça. L'adoption plénière est le statut le plus protecteur sur le sol français, c'est pour cela qu'elle est choisie préférentiellement. Mais comme le jugement n'est valable qu'en France, pour votre pays d'origine vous n'avez qu'une adoption simple.... Exactement ce que vous souhaitiez !
Bonne route vers vos origines ! En espérant que àça vous aidera à trouver un meilleur équilibre.
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
lbn99
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

Message non lu par lbn99 »

avant d'adopter imaginer vous l'inverse. si un couple de chinois ( au hasard) vous aurais adopter est ce que vous vous sentiriez chez vous la bas?? est ce qu'une famille justifie un déracinement? pour ma part la réponse est clairement non et je pense que pour beaucoup d'adoptés également.

pour répondre a patricia vous avez raison et je suis heureux effectivement que mon pays n'ai pas signer cette convention mais cela aurait tres bien pu être le cas et je me serai retrouver bloqué et franchement je ne sais pas si j'aurai pu le supporter encore longtemps.
Maintenant je ne suis pas un cas isolé et je suis sur que beaucoup d'adopté sont dans le même cas que moi et eux par contre n'ont pas de recours possible dans leurs pays... :cry: :cry:

pour répondre a cloclo ... oui je compte rentrer définitivement.alors peut etre que ca marchera peut pas.maintenant je ne suis pas idiot je claque pas la porte sur un coup de tête mais je prépart le terrain avant, je me considaire juste comme quelqu'un qui rentre au pays apres avoir passé son enfance à l'étranger et j'ai garder pas mal de contact utile pour m'aider donc je ne me fait pas trop de soucis.
Patricia01
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

Message non lu par Patricia01 »

lbn99 a écrit :avant d'adopter imaginer vous l'inverse. si un couple de chinois ( au hasard) vous aurais adopter est ce que vous vous sentiriez chez vous la bas?? est ce qu'une famille justifie un déracinement? pour ma part la réponse est clairement non et je pense que pour beaucoup d'adoptés également.
Pour moi qui me sent citoyenne du monde bien avant d'être citoyenne de mon pays, je ne vois pas en quoi c'est un problème... Je pense que je pourrais me sentir chez moi partout dans le monde, avec certain un temps d'adaptation pour créer des liens sur place. Et sans doute toujours un bout de mon coeur dans le pays dans lequel j'ai passé mon enfance,et surtout où vivent ma famille et mes amis d'enfance. Mais chacun a son caractère et sa façon de prendre les choses...
Alors certes, pour un enfant adopté "grand" (disons à partir de 4-5 ans), il y a un déracinement, car il avait déjà des liens conscients avec le pays d'origine. Je ne sais pas si c'est votre cas. Mais pour un enfant petit, on ne peut pas parler de déracinement, du moins pas par rapport au pays, seulement par rapport à son lieu de vie... Et bien sûr, on a régulièrement de témoignages d'adoptés qui regrettent ce déracinement, je sais que ça existe... mais justement, c'est généralement ceux qui vivent mal leur situation qui témoignent, les autres on ne les entend presque jamais.

Pour ma part, je reste intimement convaincue que le déracinement que vous ressentez est avant tout lié à l'abandon par votre famille d'origine, et que ce n'est qu'une cristallisation de cette frustration. Mais ce n'est qu'une opinion, de quelqu'un qui n'a pas vécu tout ça... Espérons que ce retour aux sources vous aidera à mieux accepter votre vécu et à mieux vous retrouver...
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
lbn99
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

Message non lu par lbn99 »

j'ai trouvé un article assez interessant (bien que vieu), je vous le fait partager.j'ai posé des :arrow: au passage qui me semble interessant

Faut-il stopper l’adoption internationale?
Par Florence Schmidt









Après le scandale de l’Arche de Zoé, le secteur de l’adoption est en crise. Christine Piffaretti, de l’association suisse Espace Adoption, s’alarme. Les enfants ne sont pas des marchandises.

Femina L’affaire de l’Arche de Zoé va-t-elle avoir des conséquences sur l’adoption en général?
Christine Piffaretti Pendant un certain temps, elle va faire planer le doute sur des ONG qui travaillent très dur pour obtenir la confiance des gouvernements. Les parents adoptifs vont aussi être soupçonnés de se constituer en un lobby qui fait pression. Les choses s’apaiseront. Mais il faut rester vigilant.

Doit-on boycotter certains pays?
Les autorités devraient avoir le courage d’interdire provisoirement les adoptions dans les pays qui n’offrent pas les garanties minimales. Le Cambodge,Haïti ou le Guatemala demandent une attention particulière en raison des risques de trafic. :arrow: Certains pays d’Afrique ont même déclaré des enfants adoptables, sans savoir si leurs parents étaient décédés, sans s’assurer qu’ils n’avaient pas été volés. C’est inacceptable.

Tous ces enfants ne sont alors pas orphelins…
La notion de famille est différente selon les continents. Dans la culture africaine, par exemple, on pense famille élargie. Il est normal que des bébés soient placés auprès de tantes, de cousines ou qu’ils vivent avec leur grand-mère si leurs parents ont disparu ou sont dans l’incapacité de s’en occuper. C’est leur réalité. Pareil après la catastrophe du tsunami, les demandes d’adoption sont arrivées massivement alors que la plupart des orphelins avaient des relais autour d’eux pour rester dans leur pays d’origine.

Le malaise autour des filières de l’adoption n’est donc pas récent?
Il y a dix-huit ans, à la mort des Ceausescu en Roumanie, le monde entier s’est senti concerné en voyant les images des orphelinats. La Roumanie est devenue un véritable «réservoir d’enfants» contrôlé par le marché gris. D’où, il y a trois ans, la décision de bloquer les adoptions au niveau international.

L’explosion des demandes d’adoption venant des pays industrialisés ne pose-t-elle pas problème?
On assiste à un retournement de situation. Comme si on cherchait des enfants pour des parents adoptants, plus qu’une famille pour accueillir un orphelin… Sauf que ce ne sont pas des marchandises disponibles sur un marché international, où l’on vient s’approvisionner avec son panier. Il y a une autre confusion: l’adoption n’est pas un acte humanitaire, mais bel et bien une filiation qui va se tisser sur toute une vie. :arrow: La question que l’on doit se poser aujourd’hui est la suivante: est-ce que l’intérêt de l’enfant est de quitter son pays? On a tort d’imaginer qu’il sera forcément mieux chez nous.

Les pays en voie de développement ont-ils pris des mesures concrètes?
A l’échelle mondiale, on a vu de nettes améliorations depuis que la Convention de La Haye a été signée en 2003. Ce texte veut rendre les Etats signataires attentifs à la protection de l’enfance. Des programmes de planning familial ou des structures d’accueil ont été mis en place en Inde, au Brésil ou en Colombie. :arrow: L’objectif étant que les enfants restent chez eux, si c’est possible.

Et en Suisse, comment ça se passe?
La Suisse collabore étroitement avec la Colombie et la Thaïlande. Cela fonctionne bien. Mais il y a toujours des risques lorsque de futurs parents passent par des circuits privés non reconnus par l’Autorité Suisse en matière d’adoption. Au niveau national, on parle de 500 enfants adoptés par an en moyenne, dont une vingtaine nés sur territoire helvétique.

Bio express
Christine Piffaretti est née en 1953 et habite Genève. Psychothérapeute, elle est très engagée dans les questions de filiation. Directrice de l’Ecole des parents de 1988 à 1996, elle a eu la chance de côtoyer Françoise Dolto. Elle est responsable de l’Association Espace Adoption, une ONG suisse qu’elle a fondée en 1999 et qu’elle dirige depuis.
Renseignements: http://www.espaceadoption.ch
lbn99
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Re: la parole aux adoptés de l'étranger

Message non lu par lbn99 »

Voici un autre article qui est plus que d'actualité en ce moment... depuis un moment je fait le tour de tout les sites sur l'adoption international et mon histoire est ressenti par énormement d'autre adoptés,j'espere qu'un jour les candidats a l'adoption prendront enfin concience de leur acte.


Tinan, témoignage d’un enfant déraciné
Il n’a même pas 5 ans lorsqu’il débarque à Roissy. Parmi d’autres enfants haïtiens adoptés par des familles françaises. Nous sommes en 1984. Tinan ne comprend pas qui est cette femme blanche qui le serre dans ses bras, il ne sait pas dans quel pays il est, ce qu’il fait ici. Le petit garçon est complètement déboussolé, dépaysé. Mais il comprend vite qu’il ne reverra plus sa maman, restée en Haïti. L’histoire d’un enfant « déraciné », aujourd’hui devenu un adulte engagé.






Où viviez-vous avant votre départ pour la France ?


Ma mère m’avait placé dans une crèche. Ce n’était pas un établissement de départ pour l’adoption. C’était en fait un endroit dans lequel les parents plaçaient leurs enfants pour un temps avant de venir les récupérer. Ma mère n’avait pas les moyens de nous élever, mon frère et moi. Elle m’a donc placé dans cet établissement, le temps d’améliorer sa situation. Nous étions une quarantaine d’enfants à vivre dans ce centre.





Comment vous êtes-vous retrouvé dans cet avion pour la France ?


Je ne me souviens pas clairement de ce qu’il s’est passé. Je n’avais que 4 ans et demi lorsque j’ai débarqué sur le sol français ! Je ne me souviens pas qu’on m’ait dit qu’on allait en France mais de toute façon, ça n’aurait rien voulu dire pour moi.
Nous étions plusieurs enfants dans l’avion, mais je ne sais pas combien. Je me souviens de l’atmosphère pesante de ce voyage, je me suis rendu compte qu’il se passait quelque chose d’anormal.
Je voyais des choses que je n’avais jamais vues avant : d’abord ce gros appareil qui vole et une fois arrivé, toutes ces personnes blanches et ce froid… Je n’ai pas compris tout de suite ce qu’il se passait mais j’ai compris que je ne reverrai pas ma mère. J’étais dérouté par cette femme blanche, en larmes, qui s’est jetée à mes pieds à Roissy.


Vous savez aujourd’hui qui avait organisé ce départ?


Il est difficile d’avoir des pistes, de savoir qui a décidé ce départ, comment cela s’est exactement déroulé… Mais pour moi, l’essentiel n’est pas de retrouver aujourd’hui les responsables. L’essentiel, c’est surtout de mettre en garde : ce qui m’est arrivé à moi est également arrivé à au moins 40 autres enfants à l’époque…Et j’ai bien peur qu’aujourd’hui, ces pratiques ne soient plus courantes qu’on ne le pense.

On a tendance à minimiser le déracinement mais pour les enfants, c’est terrible. Le confort gagné dans un pays comme la France ne compense pas le déracinement subi par l’enfant ! Pour un enfant qui n’a plus de parent, c’est différent. Mais dans mon cas, certains adultes ont cru faire une bonne action alors que je n’avais pas été vraiment abandonné.


C’est un appel que vous lancez aujourd’hui ?


Oui, lors des procédures d’adoption, il faut faire attention aux risques de trafic d’enfants ! Des gens en Haïti profitent de l’argent donné par les familles d’accueil, il ne faut pas alimenter cela. Les Etats et les grandes organisations comme l’Unicef doivent contrôler ces procédures d’adoption. Des enfants touchés par ces trafics, il y en a forcément plein, il y a de l’argent qui circule et donc des détournements… Lorsqu’on adopte un enfant, il faut pouvoir vérifier toutes les étapes, sinon on alimente ce trafic.

Il y a des abus. Par exemple, dans mon cas, quelqu’un avait fait signer un papier d’abandon à ma mère biologique. Mais elle ne savait pas lire, elle ne savait pas ce qu’elle signait !


Comment avez-vous retrouvé votre mère et votre famille biologiques ?


En 2001, je cherchais depuis longtemps à retrouver la trace de ma famille biologique, j’avais mon nom d’origine et mon lieu de naissance pour cela. Le vrai problème était de pouvoir aller en Haïti sans connaître personne, ni la langue, et sachant que le niveau d’insécurité est très élevé…
Une amie, ici en France, communiquait par Internet avec un Haïtien. Elle nous a mis en contact… et ce garçon avait entendu parler de moi ! Un hasard total : il était ami avec mon cousin qui avait raconté mon histoire, celle du petit Manassé – c’est mon prénom Haïtien – disparu de la crèche.

Ma mère m’a appelé plusieurs jours plus tard. Quelle émotion de l’entendre… Ma cousine sur place a joué l’interprète au téléphone, ma mère parlant créole et moi uniquement le français…

En 2002, je suis retourné pour la première fois en Haïti : je pensais être accueilli comme une bête curieuse mais pour ma famille, je n’étais pas « l’Européen ». C’était comme si j’avais toujours été avec eux… Et j’ai retrouvé mon surnom, maintenant je me fais à nouveau appeler « Tinan ». C’est mon « non jwèt », comme on dit là-bas.


Votre mère biologique vous a reparlé de votre disparition ?


Oui, elle m’a raconté que lorsqu’elle était venue me chercher à la crèche, il n’y avait plus personne. Ni enfants, ni personnel. Un choc. Toutes les rumeurs couraient sur nous : nous avions été tués, victimes d’un trafic d’organes, adoptés… Mais ma mère ne s’est apparemment jamais dit que j’étais perdu. Sa foi l’a aidée à tenir. Et elle a partagé sa douleur avec les autres mamans dont les enfants ont disparu.
kintana
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Enregistré le : jeu. 5 janv. 2012 18:36

Re: la parole aux adoptés de l'étranger

Message non lu par kintana »

Je vais faire dans le politiquement incorrect: mais pr une fois que la parole est aux adoptés, se serait dommage de s'en priver.

Je suis adoptée et j'ai des enfants.

L'adoption est une masquarade, entre douleur, argent, mensonge, foutage de gueule. Derrière une apprente bonne volonté se cache de faux semblants.

Ont fait passer cela pr de la générosité alors que c'est de l'égoïsme. Avoir un enfant c'est égoïste de toutes manières.

-Couper un enfant de sa culture c'est violent (malgré toutes les excuses derrières lesquelles on osera se cacher)
-Changer le prénom d'un enfant, c'est égoïste
-Changer de parents/éduc...du jour au lendemain c'est perturbant
-On fait des actes de naissances imbrobables comme si l'enfant n'était même pas né, et était trop con pr se rendre compte qu'il y avait supercherie.
-Eduquer un enfant adopté (dc perturbé) qui a vécu des choses difficiles au point de devoir quitter sa famille c'est compliqué. Par quelle prétention certains pensent qu'ils vont y arriver...
-Prendre la place d'autres parents comme si de rien était, je ne sais pas comment on peut faire.
-Etre un enfant comme tous les autres et s'intégrer bien comme il le faut, qd on a pas la même enfance que tout le monde, et bien je ne sais pas non plus comment on fait.
-Ne surtout pas faire de vagues en parlant d'adoptions qui se passent mal, et faire semblant que se sont des contes de fée et que tout cela est normale...alors que nos vie sont pires que dans Confession Intimes. Entre Cosette et Rémi Sans Famille Delarue peut venir chez nous et faire un docu.


On ferait même pas ça à un enfant bio, ou à un immigré.

On fait semblant de s'intéresser à ce que l'enfant va ressentir alors qu'il n'y a aucun suivit pr nous, et qu'il nous reste qu'à "encaisser", comme toujours.

On paye le prix fort pr avoir le droit de manger et faire plaisir à des pauvres parents tristes.

J'ai des enfants et jamais je ne leur ferais subir un centième, je leur montre le chemin tout les jours pr qu'ils ne soient pas perdus.

Je jette la pierre à personne, je dis que c'est trop de souffrance pr un coeur humain.

Avec toute ma haine contre la bêtise humaine,
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