Je vous trouve bien négatif, bien péremptoire... Que savez-vous donc de l'adoption et de l'état d'esprit de ceux qui adoptent ? Non, on n'adopte pas par charité, pour faire une bonne action, on est plus au XIXème siècle... on adopte avant tout égoïstement parce qu'on souhaite fonder (ou agrandir) une famille, et pour donner une famille et une chance de se reconstruire à un enfant qui a été un jour abandonné (vous préconisez qu'on les laisse moisir en institution? Ou qu'on les ballotte de famille d'accueil en famill d'accueil ?)... Alors, oui, des fois ça colle pas, parce que l'enfant et/ou les parents étaient mal préparés... mais heureusement ça reste une minorité de cas ! Et il y a des études qui ont été faites là-dessus (sauf que bien sûr j'ai pas les chiffres en tête... 2% ? 10% ? Tout dépend de ce qui est pris en compte en plus)Eoliah a écrit :Faire porter la responsabilité aux adoptants, à l'adopté ou à l'administration n'est qu'une échappatoire pour ne pas voir la réalité. L'adoption a été mise en place et valorisée légalement à la fin du XIXième siécle pour résoudre des problèmes de pléthore de naissances qui n'était plus résorbée par la mortalité massive des périodes précédentes. Ce "pis aller" libérait l'état d'une charge qu'il ne pouvait assumer et a été auréolé par une vision chrétienne de "charité".
Dans notre XXIième siècle, la pléthore s'étant transformée en pénurie, le sens s'est perdu, l'adoption internationale se raccroche a cette vision obsolète (ailleurs ils sont pauvres) en y ajoutant quelques touches de déni de nature (le lien biologique ne compte pas, seul celui qui donne l'amour est parent) on arrive à une situation ingérable de conseils contradictoires entre les tenants de la psychanalyse (on ne se remet jamais de l'abandon initial), ceux du confort matériel (ici il a tout), ceux de l'amour qui sauve tout, et ceux de l'anti racisme (on va faire un tribu arc en ciel pour prouver..). Alors bravo à ceux qui sont heureux avec leurs enfants adoptés, mais ceux qui sont malheureux dites vous que vous êtes nombreux dans ce cas et n'hésitez pas à témoigner auprès des chargés des "agréments"
Quant à vos "dénis de nature" Ben non, le lien biologique ne compte pas, absolument pas (ou peut-être avez-vous trouvé une étude qui prouve le contraire ?), ce qui compte c'est le vécu (y compris pendant la grossesse), donc la souffrance de l'abandon (et si l'enfant est confié dès sa naissance à des parents, qu'ils l'aient ou non conçu, ça ne fait aucune différence, il ne vivra pas d'abandon ! ce qui en pratique n'existe pas bien sûr... mais plus concrètement, pensez-vous qu'un enfant conçu par adultère mais dont tout le monde ignore qu'il n'est pas le fils biologique de son père aura un lien moindre avec celui-ci ?) ; Des tas de société autres que la nôtre ont compris depuis longtemps que ce n'est pas le biologique qui prime, mais le social...
Je sais bien que ce post ne valait pas vraiment la peine que j'y réponde, mais des fois ça me hérisse de voir de telles contre-vérités...