Notre adoption est un echec .
Re: Notre adoption est un echec .
Ce que dit Ursula est très intéressant, c'est son témoignage et on n'a aucune raison de le mettre en doute. Personnellement, j'ai trouvé passionnant le livre sur "la blessure primitive" et il me semble qu'il est très juste, mais dans quelque domaine que ce soit, c'est toujours stupide de penser que tout le monde est identique...
En revanche je suis en désaccord avec Alexei, qui associe les difficultés à l'âge au moment de l'adoption. Je pense qu'il s'agit là d'un cliché et d'un cliché pernicieux. Ce qui est vrai, c'est qu'on ne tisse pas le lien de la même manière avec un bébé ou avec un enfant plus grand. Ce qui est également vrai c'est que si on a adopté un enfant un peu grand pour de mauvaises raisons (ne pas se lever la nuit, avoir une organisation plus simple en le scolarisant...) ou faute de mieux, eh bien là, forcément il y aura un problème.
Et ce qui est toujours vrai, c'est ce que j'ai dit dans ma réponse au post d'Ursula: chaque cas est différent, donc évidemment qu'il peut y avoir des enfants un peu grands avec qui ça va mal se passer sans qu'on n'y puisse grand chose... Mais généraliser est toujours une erreur.
En revanche je suis en désaccord avec Alexei, qui associe les difficultés à l'âge au moment de l'adoption. Je pense qu'il s'agit là d'un cliché et d'un cliché pernicieux. Ce qui est vrai, c'est qu'on ne tisse pas le lien de la même manière avec un bébé ou avec un enfant plus grand. Ce qui est également vrai c'est que si on a adopté un enfant un peu grand pour de mauvaises raisons (ne pas se lever la nuit, avoir une organisation plus simple en le scolarisant...) ou faute de mieux, eh bien là, forcément il y aura un problème.
Et ce qui est toujours vrai, c'est ce que j'ai dit dans ma réponse au post d'Ursula: chaque cas est différent, donc évidemment qu'il peut y avoir des enfants un peu grands avec qui ça va mal se passer sans qu'on n'y puisse grand chose... Mais généraliser est toujours une erreur.
Re: Notre adoption est un echec .
Genevieve a écrit :
En revanche je suis en désaccord avec Alexei, qui associe les difficultés à l'âge au moment de l'adoption. Je pense qu'il s'agit là d'un cliché et d'un cliché pernicieux. Ce qui est vrai, c'est qu'on ne tisse pas le lien de la même manière avec un bébé ou avec un enfant plus grand.
C'est l'évidence même, mais je ne vois pas ce qu'il y a de pernicieux dans ce que dit Alexei.
C'est la première fois que j'entends et lis qu'on pourrait adopter un enfant grand pour les mauvaises raisons que vous citez Mais peut-être avez-vous connu de tels casGenevieve a écrit : Ce qui est également vrai c'est que si on a adopté un enfant un peu grand pour de mauvaises raisons (ne pas se lever la nuit, avoir une organisation plus simple en le scolarisant...) ou faute de mieux, eh bien là, forcément il y aura un problème.
Il est étonnant sur ce forum (mais sur d'autres aussi) de considérer qu'une intervention ou un avis "singulier", est trop souvent ressenti comme un désir de "généralisation" de son auteur. Pourquoi cette dérive Elle ressemble presque à une réaction de crainte de l'avenir alors que souvent, il ne s'agit que de témoignages. Donc différents pour chaque cas et non significatifs d'une situation généralisée. Par contre, ils méritent d'être connus et chacun en retiendra ce qui lui paraît important.Genevieve a écrit : Et ce qui est toujours vrai, c'est ce que j'ai dit dans ma réponse au post d'Ursula: chaque cas est différent, donc évidemment qu'il peut y avoir des enfants un peu grands avec qui ça va mal se passer sans qu'on n'y puisse grand chose... Mais généraliser est toujours une erreur.
Mais avec mes commentaires, je vais encore me faire des amies
Re: Notre adoption est un echec .
Bonjour Cloclo
Pas de problème, on a le droit de ne pas être d'accord! Et à l'écrit, il est fréquent qu'on ne retienne pas la même chose d'un message... Je n'ai pas sous les yeux le message d'Alexei au moment où j'écris (je ne suis pas comme vous une pro de la citation!), mais je l'ai ressenti comme généralisant, avec quelque chose du genre "à un certain âge c'est plus difficile... quand on est bébé, on a moins de souvenirs, c'est plus facile de s'adapter....".... Je trahis peut-être sa pensée, c'est ce que j'en ai retenu.
Pour ce qui est du mot "pernicieux", il n'est peut-être pas bien choisi mais je pense que ce genre de clichés (tel que je le restitue - pardon Alexei si c'est une erreur d'interprétation!) fait effectivement des dégâts. Des dégâts pour les enfants un peu grands, qui ne se voient adopter que faute de mieux et par des parents à qui ils vont faire peur, et des dégâts pour les parents qui adoptent un bébé et pensent qu'ils n'auront aucun problème d'attachement parce qu'un bébé n'a pas de souvenir.... Ce cliché pose aussi un problème quand il devient la vulgate en la matière et que les travailleurs sociaux le ressassent aux postulants et délivrent des agréments 0-2 ans, quasiment inutilisables...
Je ne veux pas dire qu'avec un enfant un peu grand ça se passe toujours bien, loin de là, mais personnellement je ne connais pas plus d'enfant adopté "petit-grand" avec qui ça se soit mal passé que d'enfants adoptés bébés avec qui les choses aient été très difficiles. Je suis donc persuadée que l'âge à l'adoption n'est pas du tout un critère de difficulté, c'est seulement une aventure différente d'adopter un bébé ou un "pas bébé".
Pour ce qui est des motivations, oui, bien sûr, j'ai lu et entendu ça, sinon je ne l'aurais même pas imaginé - comme vous, apparemment. "Je n'ai plus l'âge de me lever la nuit" et "Je travaille donc un enfant scolarisé, ce sera plus simple", je l'ai lu et entendu. J'ai même entendu pire: une personne qui était en démarche et demandait à partir de quel âge on pouvait laisser un enfant seul le soir, vu qu'elle allait une fois par semaine au concert.... Tout existe! Chez les adoptants comme ailleurs... Cela dit, je ne veux pas dire que les personnes qui écrivent ou disent de telles bêtises vont être à l'arrivée de plus mauvais parents que les autres, peut-être que quelqu'un leur aura expliqué pourquoi ils se trompent dans leurs projections ou peut-être qu'une fois l'enfant là, ils rétabliront d'eux-mêmes les choses... (je n'ai jamais su si la dame qui allait au concert avait finalement adopté et si oui, si elle avait mis ses soirées entre parenthèses! et quand un enfant se retrouve déscolarisé, on est bien obligé de faire avec...).
J'espère que cette fois j'ai réussi à exprimer ma pensée sans trop d'ambiguïtés... et surtout n'avoir blessé personne!
Pas de problème, on a le droit de ne pas être d'accord! Et à l'écrit, il est fréquent qu'on ne retienne pas la même chose d'un message... Je n'ai pas sous les yeux le message d'Alexei au moment où j'écris (je ne suis pas comme vous une pro de la citation!), mais je l'ai ressenti comme généralisant, avec quelque chose du genre "à un certain âge c'est plus difficile... quand on est bébé, on a moins de souvenirs, c'est plus facile de s'adapter....".... Je trahis peut-être sa pensée, c'est ce que j'en ai retenu.
Pour ce qui est du mot "pernicieux", il n'est peut-être pas bien choisi mais je pense que ce genre de clichés (tel que je le restitue - pardon Alexei si c'est une erreur d'interprétation!) fait effectivement des dégâts. Des dégâts pour les enfants un peu grands, qui ne se voient adopter que faute de mieux et par des parents à qui ils vont faire peur, et des dégâts pour les parents qui adoptent un bébé et pensent qu'ils n'auront aucun problème d'attachement parce qu'un bébé n'a pas de souvenir.... Ce cliché pose aussi un problème quand il devient la vulgate en la matière et que les travailleurs sociaux le ressassent aux postulants et délivrent des agréments 0-2 ans, quasiment inutilisables...
Je ne veux pas dire qu'avec un enfant un peu grand ça se passe toujours bien, loin de là, mais personnellement je ne connais pas plus d'enfant adopté "petit-grand" avec qui ça se soit mal passé que d'enfants adoptés bébés avec qui les choses aient été très difficiles. Je suis donc persuadée que l'âge à l'adoption n'est pas du tout un critère de difficulté, c'est seulement une aventure différente d'adopter un bébé ou un "pas bébé".
Pour ce qui est des motivations, oui, bien sûr, j'ai lu et entendu ça, sinon je ne l'aurais même pas imaginé - comme vous, apparemment. "Je n'ai plus l'âge de me lever la nuit" et "Je travaille donc un enfant scolarisé, ce sera plus simple", je l'ai lu et entendu. J'ai même entendu pire: une personne qui était en démarche et demandait à partir de quel âge on pouvait laisser un enfant seul le soir, vu qu'elle allait une fois par semaine au concert.... Tout existe! Chez les adoptants comme ailleurs... Cela dit, je ne veux pas dire que les personnes qui écrivent ou disent de telles bêtises vont être à l'arrivée de plus mauvais parents que les autres, peut-être que quelqu'un leur aura expliqué pourquoi ils se trompent dans leurs projections ou peut-être qu'une fois l'enfant là, ils rétabliront d'eux-mêmes les choses... (je n'ai jamais su si la dame qui allait au concert avait finalement adopté et si oui, si elle avait mis ses soirées entre parenthèses! et quand un enfant se retrouve déscolarisé, on est bien obligé de faire avec...).
J'espère que cette fois j'ai réussi à exprimer ma pensée sans trop d'ambiguïtés... et surtout n'avoir blessé personne!
Re: Notre adoption est un echec .
Wouaouh... je viens de voir comment on peut faire une citation ça vaut bien un smiley!Cloclo a écrit : Il est étonnant sur ce forum (mais sur d'autres aussi) de considérer qu'une intervention ou un avis "singulier", est trop souvent ressenti comme un désir de "généralisation" de son auteur. Pourquoi cette dérive Elle ressemble presque à une réaction de crainte de l'avenir alors que souvent, il ne s'agit que de témoignages. Donc différents pour chaque cas et non significatifs d'une situation généralisée. Par contre, ils méritent d'être connus et chacun en retiendra ce qui lui paraît important.
Je saisis le prétexte de ce message expérimental (!) pour indiquer que je ne vois pas où est la partie "témoignage" d'Alexei, qui pourrait, certes, en faire un puisqu'il dit qu'il est lui-même adopté et de plus adhérent à La voix des adoptés, association que je trouve intéressante, mais qui, dans les deux messages que j'ai lus, donne des avis et non un témoignage.
Bien sûr que lorsque quelqu'un témoigne, il raconte sa propre histoire et c'est tout. Lorsque que quelqu'un donne un avis, il le donne de manière plus ou moins "généralisante", c'est seulement ça que je relevais.
Re: Notre adoption est un echec .
Mon frère (adoptif nous n'avons pas de lien bio) a une maladie génétique rare qui l'a rendu aveugle à l'âge adulte.adopté3792 a écrit :Bonjour Ursula,
Chaque histoire est personnelle. ctns adoptés l'ont été tard et ont des souvenirs plus marqués.
qd on est adopté bébé, les souvenirs restent tres tres limités ce qui permet, selon moi, une plus gde adaptation àla famille.
là où les gens se posent des questions c surtout sur l'heredité par les risques de maladie, à l'occasion des visites médicales, des campagnes de pub (diabete, cardio-vasculaire,...).
Si vous vous sentez en forme , c bien !
il ne faut pas trop aller chercher des pb la ou il n'y en a pas. qd on aura passe un ctn age, on verra suffisament de medecins pour des visites de controles! j'ai vu cela avec mes gds parents.
mais le pb des origines travaillent certainement d'où des assos d'adoptés ont vu le jour!
mais ds ces assos il y a aussi des bons moments lors des soirees resto, par ex..., que tout jeune a ce plaisir!
bien à vous,
alexei
Bien sur que je me demande ce que je peux transmettre, mais j'ai la chance d'avoir deux enfants en bonne santé.
J'ai appris il y a peu que l'enfant d'une amie était porteur de la mucovicidose , c'est un combat journalier. Elle n'avait rien dans son album de famille pour craindre cette maladie ou une autre.
La génétique est quand même une loterie.
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Re: Notre adoption est un echec .
Bonjour,
je vais laisser un peu de coté les messages précédents (que je n'ai pas tous lu) et revenir aux messages initiaux.
J'ai 2 garçons faits maison et pour des raisons qui me sont propres, je désire un autre type de filiation. Je me lance seulement dans l'adoption, donc je n'ai pas de vécu spécifique par rapport à l'accueil d' un enfant adopté. Bien que cela me procure quelques craintes par rapport à l'échec de l'attachement, je ne renoncerai pas car je sais que chaque accueil d'enfant peut être difficile qu'il soit bio ou adopté.
Aucun enfant ne s'avère tel qu'on l'a rêvé, mais il y a des enfants qui (bien au delà de leur vécu d'enfant abandonné) rejettent tout ce que le parent peut lui apporter et même qui détruisent systématiquement toute forme de lien parents/enfant.
Je vais vous parler très succintement de mon vécu pour que toute personne désirant adopté ou qui ont déjà adopté puisse comprendre que certains enfants ne peuvent accepter l'amour d'autrui, et que même s'ils avaient eu des enfants bios, ils auraient pu rencontrer des problèmes similaires:
J'ai perdu mon père très jeune et n'ai jamais eu de liens véritables avec ma famille paternelle. Ma mère s'est replacée quelques années plus tard . Je n'ai jamais eu de problème avec mon beau père car je considérais qu'il m'avait choisi pour fille en épousant ma mère. Pour moi, il était mon vrai père. Au fil du temps, je suis devenue l'ainée d'une fraterie de 3. Et c'est là que le bat blesse.
Ma soeur qui avait donc ses 2 parent bios, n'avait aucun respect, aucune tolérence pour nos parents. Chaque jour était un enfer.
Mensonges, vols, coups physiques envers notre mère (qui a cette époque était la plus faible), jets d'assiette au moment des repas, crachats, insultes et autres..., plaintes pour coups envers nos parents (qui n'ont heureusement pas été suivies par les administrations), manipulations. Elle a réussit à monter le reste de la famille et l'entourage contre nos parents, il faut dire qu'elle était terrible, mais seulement au sein de la famille. A l'extérieur, c'était le genre d'enfant a qui l'on aurait donné le bon Dieu sans confession.
Lorsque vînt l'adolescence, ce fut encore pire: elle se mit à avoir des mauvaises fréquentations, à fumer des joints, à fuguer des nuits entières, tout en gardant ses habitudes précédentes. Elle a faillit détruire nos parents et les séparer.
Ce ne fut malheureusement pas sa pire période (du moins de mon point de vu de soeur), lorsque l'on apprit que notre père était en stade terminal et qu'il n'avait plus que quelques mois à vivre, le déchainement de ma soeur s'intensifia: elle portait désormais la mains sur notre père affaibli et profitait du fait que notre mère était moralement anéantis pour amener sa bande de débauchés directement sous notre toit.
A savoir qu'elle a été élevée de la même manière que nous, a reçu autant d'amour, et qu'elle était suivit psychologiquement
Aujourd'hui, elle est maman a son tour, et une relation filiale s'est enfin établit entre ma mère et elle.
Tout ce paragraphe tends à vous montrer que, bien que des enfants adoptés ont des difficultés plus importantes à surmonter, la relation parent/enfants bios peut être un calvaire aussi
Non Olivia, vous avez raisons de ne plus vous culpabiliser car rien ne peut être consideré de votre seul faute. Bien que vos formulations ou expressions aient pu choqué voir déplaire à certaines personnes, il suffit de lire les autres témoignages: certains vivent la même chose ou comprennent votre détresse.
Je comprends votre souffrance et vous soutiens de tout coeur en espérant que certains de vos différents s'atténuerons avec le temps et qu'une forme de relation (ou tout au moins de compréhension) se tissera
Courage
je vais laisser un peu de coté les messages précédents (que je n'ai pas tous lu) et revenir aux messages initiaux.
J'ai 2 garçons faits maison et pour des raisons qui me sont propres, je désire un autre type de filiation. Je me lance seulement dans l'adoption, donc je n'ai pas de vécu spécifique par rapport à l'accueil d' un enfant adopté. Bien que cela me procure quelques craintes par rapport à l'échec de l'attachement, je ne renoncerai pas car je sais que chaque accueil d'enfant peut être difficile qu'il soit bio ou adopté.
Aucun enfant ne s'avère tel qu'on l'a rêvé, mais il y a des enfants qui (bien au delà de leur vécu d'enfant abandonné) rejettent tout ce que le parent peut lui apporter et même qui détruisent systématiquement toute forme de lien parents/enfant.
Je vais vous parler très succintement de mon vécu pour que toute personne désirant adopté ou qui ont déjà adopté puisse comprendre que certains enfants ne peuvent accepter l'amour d'autrui, et que même s'ils avaient eu des enfants bios, ils auraient pu rencontrer des problèmes similaires:
J'ai perdu mon père très jeune et n'ai jamais eu de liens véritables avec ma famille paternelle. Ma mère s'est replacée quelques années plus tard . Je n'ai jamais eu de problème avec mon beau père car je considérais qu'il m'avait choisi pour fille en épousant ma mère. Pour moi, il était mon vrai père. Au fil du temps, je suis devenue l'ainée d'une fraterie de 3. Et c'est là que le bat blesse.
Ma soeur qui avait donc ses 2 parent bios, n'avait aucun respect, aucune tolérence pour nos parents. Chaque jour était un enfer.
Mensonges, vols, coups physiques envers notre mère (qui a cette époque était la plus faible), jets d'assiette au moment des repas, crachats, insultes et autres..., plaintes pour coups envers nos parents (qui n'ont heureusement pas été suivies par les administrations), manipulations. Elle a réussit à monter le reste de la famille et l'entourage contre nos parents, il faut dire qu'elle était terrible, mais seulement au sein de la famille. A l'extérieur, c'était le genre d'enfant a qui l'on aurait donné le bon Dieu sans confession.
Lorsque vînt l'adolescence, ce fut encore pire: elle se mit à avoir des mauvaises fréquentations, à fumer des joints, à fuguer des nuits entières, tout en gardant ses habitudes précédentes. Elle a faillit détruire nos parents et les séparer.
Ce ne fut malheureusement pas sa pire période (du moins de mon point de vu de soeur), lorsque l'on apprit que notre père était en stade terminal et qu'il n'avait plus que quelques mois à vivre, le déchainement de ma soeur s'intensifia: elle portait désormais la mains sur notre père affaibli et profitait du fait que notre mère était moralement anéantis pour amener sa bande de débauchés directement sous notre toit.
A savoir qu'elle a été élevée de la même manière que nous, a reçu autant d'amour, et qu'elle était suivit psychologiquement
Aujourd'hui, elle est maman a son tour, et une relation filiale s'est enfin établit entre ma mère et elle.
Tout ce paragraphe tends à vous montrer que, bien que des enfants adoptés ont des difficultés plus importantes à surmonter, la relation parent/enfants bios peut être un calvaire aussi
Non Olivia, vous avez raisons de ne plus vous culpabiliser car rien ne peut être consideré de votre seul faute. Bien que vos formulations ou expressions aient pu choqué voir déplaire à certaines personnes, il suffit de lire les autres témoignages: certains vivent la même chose ou comprennent votre détresse.
Je comprends votre souffrance et vous soutiens de tout coeur en espérant que certains de vos différents s'atténuerons avec le temps et qu'une forme de relation (ou tout au moins de compréhension) se tissera
Courage
heureuse maman de 2 garçons , et qui espère un 3em petit bout tricoté ailleurs pour être totalement comblée
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Re: Notre adoption est un echec .
Je voudrais juste citer un extrait du blog d'Isabelle de P, mère adoptive et psychothérapeute
Qu'est-ce qu'un bon parent? Ce terme "bon" suppose que l'on pourrait être mauvais et sous-tend de façon implicite une insupportable culpabilité. "Si mon enfant a des problèmes, c'est forcément que je n'ai pas fait ce qu'il fallait." se dit le parent qui cherche en lui une raison au mal-être de son enfant. La société nous renvoie en permanence une exigence de perfection, les parents adoptifs se doivent d'être des modèles, encore plus que les autres. Et ceci nous confronte à l'illusion de notre toute-puissance.
Illusion! Car, si nous faisons de notre mieux, nous n'avons pas le pouvoir de changer leur histoire, d'extirper les racines de la souffrance qui se dit en actes, de vivre à leur place. Nous pouvons donner le meilleur de nous-mêmes, point. Il leur revient d'en faire ce qu'il peuvent. Nous ne pouvons que contenir, comprendre au mieux de nos capacités, être là et y rester, braves soldats de l'amour.
Nous n'avons pas tous les pouvoirs. La responsabilité, certes, de tenter le meilleur, le résultat leur appartient.
Pour sortir de cet étau de peur et de chagrin, il est crucial que le parent puisse sortir de la solitude dans laquelle il croit être. C'est en parlant avec d'autre parents adoptifs, avec des professionnels compétents sur la question, que nous pouvons réaliser que nous ne sommes pas un cas isolé mais devant une situation somme toute ordinaire d'un processus extra-ordinaire.
"Suis-je un bon parent?" est la question lancinante que se posent nombre de parents d'enfants en difficulté, et en particulier les parents adoptifs confrontés aux symptômes envahissants de leurs enfants, tristes et terrifiés devant l'expression de la souffrance, noyés dans un sentiment d'impuissance.Quote
Qu'est-ce qu'un bon parent? Ce terme "bon" suppose que l'on pourrait être mauvais et sous-tend de façon implicite une insupportable culpabilité. "Si mon enfant a des problèmes, c'est forcément que je n'ai pas fait ce qu'il fallait." se dit le parent qui cherche en lui une raison au mal-être de son enfant. La société nous renvoie en permanence une exigence de perfection, les parents adoptifs se doivent d'être des modèles, encore plus que les autres. Et ceci nous confronte à l'illusion de notre toute-puissance.
Illusion! Car, si nous faisons de notre mieux, nous n'avons pas le pouvoir de changer leur histoire, d'extirper les racines de la souffrance qui se dit en actes, de vivre à leur place. Nous pouvons donner le meilleur de nous-mêmes, point. Il leur revient d'en faire ce qu'il peuvent. Nous ne pouvons que contenir, comprendre au mieux de nos capacités, être là et y rester, braves soldats de l'amour.
Nous n'avons pas tous les pouvoirs. La responsabilité, certes, de tenter le meilleur, le résultat leur appartient.
Pour sortir de cet étau de peur et de chagrin, il est crucial que le parent puisse sortir de la solitude dans laquelle il croit être. C'est en parlant avec d'autre parents adoptifs, avec des professionnels compétents sur la question, que nous pouvons réaliser que nous ne sommes pas un cas isolé mais devant une situation somme toute ordinaire d'un processus extra-ordinaire.
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Re: Notre adoption est un echec .
votre témoignage est terrible, je comprends que votre vie soit difficile et j'entends la détresse de votre fille.Je suis de l'autre côté je suis une femme de 32 ans qui a été adoptée .
Je suis attristée de lire votre message, c'est effrayant et j'espère que votre fille ne lira jamais ça, parce que ce serait terrible.Je peux vous affirmer que votre puce ne vous en veut pas , elle est en souffrance, pouvez vous imaginer qu'on ne se donne pas le droit d'être aimé, parce qu'on n'a plus envie de faire confiance, parce que le droit au bonheur est aussi effrayant qu'un saut dans le vide?
Je comprends bien que lorsque on aime ses enfants on aspire a une vie douce et paisible mais vous vous avez votre mari, votre fils peut-être aussi, pour parler pour vous comprendre.Pauline elle est seule, aimez la plus fort qu'elle ne vous en laisse le droit.
Soyez d'une patience infinie avec elle.Elle le mérite, vous êtes SA maman, on ne baisse jamais les bras pour ses enfants...c'est une enfant vous êtes une adulte...
Bon courage, ne la laissez pas tomber, parce qu'au fond si vous le faites vous lui donnerez raison, dans son sentiment qu'elle n'a de valeur pour personne.
Emmanuelle
Je suis attristée de lire votre message, c'est effrayant et j'espère que votre fille ne lira jamais ça, parce que ce serait terrible.Je peux vous affirmer que votre puce ne vous en veut pas , elle est en souffrance, pouvez vous imaginer qu'on ne se donne pas le droit d'être aimé, parce qu'on n'a plus envie de faire confiance, parce que le droit au bonheur est aussi effrayant qu'un saut dans le vide?
Je comprends bien que lorsque on aime ses enfants on aspire a une vie douce et paisible mais vous vous avez votre mari, votre fils peut-être aussi, pour parler pour vous comprendre.Pauline elle est seule, aimez la plus fort qu'elle ne vous en laisse le droit.
Soyez d'une patience infinie avec elle.Elle le mérite, vous êtes SA maman, on ne baisse jamais les bras pour ses enfants...c'est une enfant vous êtes une adulte...
Bon courage, ne la laissez pas tomber, parce qu'au fond si vous le faites vous lui donnerez raison, dans son sentiment qu'elle n'a de valeur pour personne.
Emmanuelle
Re: Notre adoption est un echec .
Nous aussi on vit la même chose que vous ...J'aimerais savoir si vous vous en êtes sortis et comment ? l'aide des psychologues vous a -t-elle été profitable ?
merci de votre réponse si vous regardez encore ce forum
merci de votre réponse si vous regardez encore ce forum
Re: Notre adoption est un echec .
en fait, le message précédent étéit pour Ophélie .