Notre adoption est un echec .

Vos témoignages d'adoption, heureux ou malheureux, d'adoptant ou d'adopté.
lysiane
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Notre adoption est un echec .

Message non lu par lysiane »

bonjour,

je comprends votre inquiétude, mais on ne peut parler d'échec en si peu de temps.Votre fils n'a que 4ans (il est petit et grand en même temps, : petit en âge et grand pour une adoption, il a un passé) et il n ' a pas longtemps qu'il est arrivé chez vous.
Mon fils nous en a fait voir de toutes les couleurs , arrivé à presque 6 ans à la maison, nous avons quasimment 4 années très difficiles, mais aujourd'hui ça va, il est heureux de vivre et en ce moment il parait même que je suis la meilleure maman du monde. après les années que l'on a passé , je n'ose même pas y croire . Et pourtant, il était coléreux, bagarreur à l'école, menteur (il l'est toujours)ne respectait aucunes règles, aucunes limites, grossier, irrespecteux... Bref , invivable !!!
il a vu plusieurs psy, mais rien ne changeait, on l'a changeait d'école, on a mis des règles très strictes , en restant toujours disponible et attentif et petit à petit il a fini par accepter les règles. Mais c'est vrai c'était très durs. Je n'ai pas arrêté de travaillé, j'ai même repris à temps plein, puisque je ne travaillais pas le mercredi et je passais tous ces jours à punir, je n'en pouvais plus!
Alors, oui j 'ai repris à temps plein.
Il faut aussi penser qu'un enfant adopté grand peut régresser , je pense aux pipi.
Voilà, tou cela pour dire qu'il faut vous donner un peu de temps
lysiane
gagatte
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Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par gagatte »

Ce n'est pas qu'il ne veut pas de vous, au contraire il a terriblement besoin de vous, que vous soyez forts, que vous teniez, que vous voyiez le gentil petit garçon qui a beaucoup souffert derrière le "méchant" qu'il s'applique à être pour s'auto-détruire (et votre famille par la même occasion). Ne le laissez pas être abandonné à nouveau, ne le laissez pas gagner (perdre) en prouvant qu'il n'est pas digne d'être aimé, d'avoir une famille.
Il va falloir vous faire aider, lui bien sûr, mais aussi et surtout vous, les adultes responsables, pour prendre énormément de recul, ne pas vous sentir visé personnellement par les marques de souffrance de votre petit garçon, quatre ans c'est tout petit.
Sur ce forum il y a eu des témoignages très durs d'"échecs de l'adoption" c'est vrai, mais avec le temps, on a lu aussi finalement beaucoup d'éclaircies, d'espoir dans ce qui paraissait un énorme échec"" au départ...

L'amour pour un enfant, contrairement à ce qu'on lit le plus souvent, ça se construit. Combien de jeunes mamans se sentent rejetée par un nourrisson qui pleure beaucoup sans qu'elles arrivent à le calmer pendant plusieurs mois? Combien sont dépassées par un bébé aux besoins intenses? Ces femmes -là se sentent alors nulles en tant que mère, épuisées, et alors le rejet n'est pas loin, c'est humain...
Comment pourriez-vous vous attacher à un petit garçon qui semble, je dis bien semble, vous rejeter? Comment prendre de la hauteur pour voir d'abord sa souffrance, le petit garçon en devenir, derrière le pipi, le vomi, les jets de pierre? Je vous conseille vraiment un suivi pour vous, pour travailler votre attachement, exprimer en toute liberté votre déception, votre colère, votre peine...
Pour s'attacher, il faut que l'enfant vous renvoie en miroir l'image d'une "bonne' mère capable de répondre à ses besoins, là ce n'est pas le cas et ce doit être affreusement douloureux. L'amour que vous aviez ne semble pas du tout suffire, et même on vous le renvoie à la figure en quelque sorte... Piètre consolation, mais votre fils, c'est vous qu'il teste et personne d'autre, pour voir si, même "méchant" vous serez là malgré tout. Pour l'instant il n'est peut-être pas prêt à donner ou recevoir de l'amour comme tout parent s'y attend avec l'arrivée d'un enfant, mais vous devez d'abord gagner sa confiance, le reste pourra suivre.
Il vous teste ce petit enfant de quatre ans, cela ne fait que six mois qu'il est en famille aussi, c'est court.

Vous prenez des congés, il déclare qu'il préfère aller au centre aéré... ne rentrez pas dans son jeu, prenez vos congés et confrontez-vous l'un à l'autre, rien que tous les deux. Multipliez ces moments, vous finirez bien par vous habituer à ces contacts et trouver quelque chose qui vous relie tous les deux.
Je suis sûre qu'une belle rencontre peut encore avoir lieu entre vous.
Moi, c'est très personnel, mais je le prendrais ce congé, et même peut-être je le sortirai de l'école pour laquelle il ne semble pas encore prêt à respecter les règles de vie en société, ces règles que l'on apprend tout petit avec ses parents, en les intériorisant peu à peu, jour après jour.

Votre fils le cache bien, mais il a besoin de vous et vous pouvez beaucoup pour lui. Derrière ses airs de petit dur à cuir et de terreur, c'est sûrement un tout petit bonhomme terrorisé qui se protège comme il peut, quitte à se rendre encore plus malheureux en faisant le vide autour de lui.
mariée, trois enfants
alexei3792
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Enregistré le : lun. 2 mai 2011 13:23

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par alexei3792 »

Bonjour,
Parfois, un enfant adopté se cherche.
parfois, sa vie dans le pays a été très difficile et il reste toujours des séquelles psychologiques.
il veut souvent de l'attention, de l'écoute.
Sinon, il pourrait les demander par des actes pas toujours très sympa.
Ne pas savoir d'où venir, peut engendrer des un questionnement important de la part de l'adopté mais celui-ci ne le dira pas forcément aux parents. c'est dans le but de ne pas vexer leurs parents adoptifs : çà part d'un très bon sentiment.
Moi, je suis adopté de Corée du Sud.
Mes parents ont découverts par hasard que je m'intéressais à l'adoption ; j'en parlé à l'extérieur du cercle familial.
ce sujet a été un sujet taboo pendant longtemps.
Et mon adoption n'est pas un échec, très loin de la!
Parlé d'échec, je suis réticent à ce mot. il y a toujours quelque chose de positif dans une adoption.
exemple : adolescence d'un adopté compliqué ce qui a l'a fait sortir de l'école sans diplome et tot engendre des petits boulots non qualifiés et/ou des difficultés à trouver un emploi (voir conjoncture de la france). et tout çà est lié.
si vous souhaitez me contacter en MP sans problème.
Alexéi
29 ans adopté de Corée du Sud
Biboop2301
Messages : 12
Enregistré le : lun. 16 janv. 2012 14:46

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par Biboop2301 »

MERCI A tous pour vos messages de soutien et vos conseils.
J'ai adhéré à l'association PETALES France et ai lu bon nombre des ouvrages sur les troubles de l'attachement qu'ils m'ont conseillés.
Beaucoup de choses se sont passées depuis mon appel à l'aide du 16 janvier.
Abdoulaye a exprimé sa déception auprès de la psychologue de la DGAS lors d'un long entretien avec la psychologue... Il semble qu'il ne soit pas heureux chez nous... Cela expliquerait sa colère depuis son arrivée....
Notre fils va être placé dans une petite structure spécialisée sur décision de la DGAS, avec retour possible chez nous le Week-end . La DGAS a pris cette décision pour préserver notre famille et mettre Abdoulaye dans un lieu "affectivement" neutre. De notre côté nous avons décidé de démarrer avec lui une thérapie familiale qui nous permettra peut-être de "faire famille".
Cette période de séparation peut être constructive, mais elle peut aussi se solder par une séparation définitive si Abdoulaye ne manifeste pas le désir de revenir à la maison.
C'est très difficile, j'ai du mal à mettre des mots sur la souffrance de notre famille. Là, on est épuisés, usés, et jugés... Notre fille est triste et déstabilisée. Quant à Abdoulaye, je reste persuadée qu'il pourrait être heureux avec nous, mais on force pas les sentiments.
Encore merci à tous pour vos messages.
Betty
sou
Messages : 51
Enregistré le : ven. 8 août 2008 18:51

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par sou »

Bonjour
biboop2301
bravo d avoir pris le taureau par les cornes.
le but premier de l adoption c est de donner une famille à un enfant, une famille qui lui corresponde.
maintenant avec l action que vous avez engagé vous allez etre aidée pour savoir si vous pouvez etre cette famille pour aller plus loin ensemble, ou s il faut trouver une autre famille qui corresponde mieux au besoin precis de cet enfant là en particulier.
le mieux pour l enfant et pour la famille est de trouver la bonne reponse, se separer sans culpabiliser si on se correspond pas, ou rester ensemble si cela est possible avec de simples ajustements.
je vous souhaite bon courage pendant cette periode test et aussi de trouver la bonne reponse.
je trouve très interessant que les services sociaux se soient impliqués serieusement pour trouver une solution
Biboop2301 a écrit :MERCI A tous pour vos messages de soutien et vos conseils.
J'ai adhéré à l'association PETALES France et ai lu bon nombre des ouvrages sur les troubles de l'attachement qu'ils m'ont conseillés.
Beaucoup de choses se sont passées depuis mon appel à l'aide du 16 janvier.
Abdoulaye a exprimé sa déception auprès de la psychologue de la DGAS lors d'un long entretien avec la psychologue... Il semble qu'il ne soit pas heureux chez nous... Cela expliquerait sa colère depuis son arrivée....
Notre fils va être placé dans une petite structure spécialisée sur décision de la DGAS, avec retour possible chez nous le Week-end . La DGAS a pris cette décision pour préserver notre famille et mettre Abdoulaye dans un lieu "affectivement" neutre. De notre côté nous avons décidé de démarrer avec lui une thérapie familiale qui nous permettra peut-être de "faire famille".
Cette période de séparation peut être constructive, mais elle peut aussi se solder par une séparation définitive si Abdoulaye ne manifeste pas le désir de revenir à la maison.
C'est très difficile, j'ai du mal à mettre des mots sur la souffrance de notre famille. Là, on est épuisés, usés, et jugés... Notre fille est triste et déstabilisée. Quant à Abdoulaye, je reste persuadée qu'il pourrait être heureux avec nous, mais on force pas les sentiments.
Encore merci à tous pour vos messages.
Betty
chrysou
Messages : 27
Enregistré le : ven. 24 déc. 2010 09:51

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par chrysou »

Bonjour Betty,

Juste un petit post de soutien pour cette étape que votre famille traverse. J'espère que vous trouverez tous ensemble le chemin vers cette famille que vous souhaitez. Ne vous préoccupez pas des jugements Betty...
C'est important que chacun de vous puisse s'exprimer, bien sûr Abdoulaye mais aussi sa soeur, son papa et vous Betty. Chacun semble porter une souffrance et votre volonté de vous engager avec Abdoulaye dans une thérapie montre votre engagement vers cette famille en laquelle vous croyez.
Croyez en vous Betty, faites vous aider par tous les professionnels et associations qui pourront vous guider par leur expérience et leur expertise sur le sujet. Et n'hésitez pas à passer par le forum si vous souhaitez un peu de soutien ou réconfort.
Chaque histoire d'adoption est singulière, chaque enfant construit le lien avec ses parents de coeur de manière unique. Abdoulaye a peut être besoin d'aide ou de temps pour l'accompagner, même si lui seul décidera de sa volonté ou pas de construire une famille avec vous, mais je suis certaine qu'il voit votre amour, votre attachement.
Je vous souhaite beaucoup de courage Betty pour cette étape ainsi qu'à votre famille et également à Abdoulaye.
Chrystèle
Biboop2301
Messages : 12
Enregistré le : lun. 16 janv. 2012 14:46

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par Biboop2301 »

Merci Chrystèle.

Je trouve exemplaire votre ténacité (surtout dans la durée) avec votre fils adopté à 6 ans... J'admire la force dont vous avez fait preuve.
Je n'en ai pas autant, mon époux non plus, nous connaissons nos limites, et elles sont atteintes.
Nous avons perdu l'espoir d'un avenir meilleur, tout simplement.
Le rejet quotidien et l'envie de faire du mal qu'Abdoulaye manifeste chaque jour ont eu raison de nos espoirs, c'est pourquoi ne le laissons partir.
Nous n'avons plus de force. L'expression est mal choisie, mais il semble qu'il ait gagné... Je ne crois même pas qu'une thérapie puisse aider à créer un lien, nous allons la faire par acquis de conscience, mais sans y croire.
Il a le droit de ne pas vouloir nous adopter.
Nous avons le devoir de préserver le reste de la famille.
Chaque histoire est unique, la fin n'est pas hollywoodienne. C'est la nôtre.
Merci encore pour vos messages.
Larrylg
Messages : 40
Enregistré le : mer. 22 oct. 2008 16:10
Situation familliale : Marié;
Profession, activité : retraité
Centres d'intêret : Qui gong, Asie, problèmes liés à l'adoption
Profil adoption : un enfant adopté, un enfant bio
emailpersonnel : leekwenlo@orange.fr

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par Larrylg »

A Biboop 2301

Cela fait quelque temps que je lis vos posts depuis le 16 janvier et me pose un certain nombre de questions.
Vous ne parlez que de votre souffrance, celle de votre fille, de votre mari. Et vous décrivez toutes les sottises d’Abdoulaye, sans dire un mot de sa souffrance. A croire que dans votre préparation à l’adoption, nul ne vous a dit qu’un enfant de trois et demi avait déjà une histoire, celle de la perte de sa mère, de sa vie en orphelinat, et d’autres ruptures vraisemblablement au cours de sa courte vie. Vous l’avez pris comme un poupon, un objet, sans vous rendre compte ou sans qu’on vous dise qu’adopter un enfant n’était pas nécessairement une sinécure.
Avez-vous suivi des journées de préparation soit à l’ASE, soit à l’AFA, soit à EFA soit à l’OAA qui vous a confié l’enfant ?
Chicoine l’un des spécialistes canadiens de l’adoption dit pourtant clairement que les candidats à l’adoption doivent acquérir des compétences pour s’occuper d’un enfant qui est en souffrance, et ne pas se laisser aller à des croyances telles que « l’amour suffit », « avec le temps ça s’arrangera »,, etc.
Il faut revenir aux principes de base. Abdoulaye a perdu ses repères ; il ne se sent en sécurité nulle part ; il faut que vous appreniez à le rassurer, qu’il vous reconnaisse comme son repère, et petit à petit l’attachement devrait se produire.

Dans le groupe de paroles auquel je participe, nous avons élaboré un document sur la sécurité interne, (ce qui apporte la sérénité, l’apaisement à l’enfant)

« La sécurité interne : les parents en action

La sécurité interne, c’est se sentir bien, avec son conjoint, ses parents, ses amis ; se sentir en sécurité, loin du danger, loin des agressions
C’est être reconnu pour ce que l’on est, non pas pour ce que l’on fait
L’enfant qu’il ait été maltraité ou abandonné , qu’il soit bébé, enfant, ado ou adulte plus que tout a besoin de sécurité interne. Mais dès le début de sa vie il y a un risque qu’il ne la connaisse pas.
Les signes : tristesse de l’enfant, colères, angoisse, avoir une honte envahissante, sentiment de ne pas avoir de valeur. Volonté de tout contrôler
Ne pas cadrer dans le paysage, ne pas appartenir. « Je n’appartiens à personne », qui risque de passer à « je ne suis personne. »
C’est l’expérience de l’enfant abandonné qui souffre de la perte de la mère, qui appelle et à qui personne ne répond. C’est l’expérience de l’enfant maltraité / négligé affectivement par ses parents qui souffre du rejet,
Les conséquences :
- l’enfant va communiquer son manque de sécurité interne aux autres ; il va chercher à déstabiliser ; c’est pourquoi l’on dit que l’enfant traumatisé cherche à détruire, aime détruire.
- Si nous parents, nous avons des points faibles au niveau de notre sécurité personnelle, l’enfant s’en rendra compte : la maltraitance dont nous avons pu souffrir, ou certains membres de la famille qui ne nous reconnaissent pas pour ce que nous sommes (jalousie ou perception de jalousie).
Que faire, Comment réagir, en tant que parents ?
- Faire des massages chez les tout-petits
- Tenir ou contenir l’enfant (holding), même le peau à peau pour les plus petits
- Etreindre l’enfant (hugging) câliner
- Bercer l’enfant, comme un bébé(Rocking)
En lui parlant tendrement, en fredonnant des berceuses ou autres chants calmes.
Ne pas se laisser déborder, prendre de la distance en premier ; se mettre en colère mettra en danger le lien qui vous unit, dégradera l’attachement.
Se rappeler que l’enfant traumatisé n’est pas conscient des conséquences de ses actes : il faudra le lui apprendre, non par des discours mais en étant très pratique : petites tâches ménagères, argent de poche, etc..laissé à l’imagination des parents mais sans moquerie ni sarcasme. Ces petites tâches ou corvées sont là pour lui rappeler que ce qu’il a fait a des conséquences.
Cadrer l’enfant, lui fixer des limites. C’est nous, parents, qui contrôlons.

L’ATTITUDE : Ni colère, ni cri, ni châtiment : rester calme. Cela se décline :
Amour : à manifester en toutes occasions
Gaieté, bonne humeur
Acceptation : notre enfant est comme cela dans ses façons de faire ; partir de ce qu’il est
Curiosité : quand il parle, s’intéresser à ce qu’il dit
Empathie : l’enfant traumatisé est en souffrance ; lui montrer et lui faire sentir qu’on sait qu’il est en souffrance.

Ensuite trouver des professionnels :
Des psychomotriciens ça fonctionne bien jusqu’à 8 ans
Des psychologues comportementalistes, spécialisés en EMDR, capable de traiter le stress pos traumatique de l’enfant. Voir les sites internet. http://www.emdr-france.org; www aftcc.org
Lire le livre de Caroline Archer : « Enfant qui a mal, enfant qui fait mal » et s’en imprégner.
Si cela peut vous aider, lire et relire mes différents posts sur ce forum « Témoignages »
Ne pas perdre espoir ; s’adapter à la situation ; c’est Abdoulaye qui est en souffrance.

Apprenez à prendre de la distance.
Et en finale vous trouverez des ressources en vous- même à condition de vous ouvrir, d’être en empathie avec votre enfant. C'est votre enfant

Très amicalement
Biboop2301
Messages : 12
Enregistré le : lun. 16 janv. 2012 14:46

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par Biboop2301 »

Merci pour vos conseils.
Ils auraient été de circonstance dès le début de l'apprentissage de la vie à 4... L’essentiel qui nous a été transmis lors de la préparation portait sur la nécessite de cadrer fortement Abdoulaye qui a été beaucoup livré à lui-même auparavant. Nous savons très peu de choses sur ses 4 premières années.
Evidemment, il est en souffrance, c'est celui qui souffre le plus, et il l'exprime à sa façon de petit garçon de 4 ans... Relisez mon message, nous comprenons son mal-être chez nous et lui reconnaissons le droit de ne pas vouloir de nous. Nous ne voulons rien forcer, et surtout pas le garder contre son gré...
J'ai lu le livre de Caroline Archer, il m'a été conseillé par l'association "Pétales France" qui nous a donné beaucoup de conseils pratiques face au troubles de l'attachement d'Abdoulaye. Nous suivons ces conseils, souvent à l'opposé des votres (c'est à en perdre son latin): pas de calins forcés (exit le hugging si l'enfant n'en ressent pas le besoin) , respecter une distance tout en montrant qu'on est disponible s'il a besoin de nous, lui accorder des moments privilégiés sans jamais rien lui imposer, rester fermes et rassurants, lui rappeler combien il compte pour nous sans l'engluer dans notre amour parental... Tout cela est très subtil, il faut garder le cap, et ce n'est pas toujours facile quand on est sous pression... Nous sommes des parents ordinaires, nous faisons de notre mieux. Nous le rassurons par des rituels (celui du coucher par exemple, avec une histoire douce, une berceuse), et par la communication verbale (Abdoulaye n'aime pas qu'on le touche, alors le bercer...:-). Chaque enfant est particulier.
Et nous ne sommes vraisemblablement pas assez forts...
Cloclo
Messages : 191
Enregistré le : dim. 12 oct. 2008 16:52

Re: Notre adoption est un echec .

Message non lu par Cloclo »

Et nous ne sommes vraisemblablement pas assez forts...
Si vous l'êtes car vous avez le courage d'admettre vos limites, vos capacités et de penser à préserver le reste de la famille.

Vous êtes face à une situation où, tous les spécialistes vont vous donner des conseils, souvent contradictoires comme vous le souligner justement.

Préservez-vous VOUS TOUS d'abord et ne cherchez pas l'impossible. Agissez selon votre ressenti propre et non pas celui de "conseillers" qui ne sont pas au 1er rang pour voir votre vécu quotidien.

Je n'ai pas un iota de doute sur l'amour que vous portez à cet enfant.Votre situation ressemble trop à la nôtre et la séparation (choisie par l'enfant) personne ne peut la freiner. Ce sera ensuite à lui de découvrir, non pas s'il a eu tort ou raison, mais quelles sont les causes qui l'ont amener à "rejeter" un véritable amour. Il commencera alors, peut-être, un travail d'introspection sur son vécu, travail régénérateur d'abord pour lui et qui sait, plus tard, pour ses parents adoptifs.

N'ayez pas honte ! Vous êtes très forts TOUS ;)
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