double peine (séparation des fratries)

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haitiwalli
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Enregistré le : jeu. 26 nov. 2009 15:54

double peine (séparation des fratries)

Message non lu par haitiwalli »

Voici ma situation (les noms sont modifiés pour ne heurter personne). J'ai adopté‚ en célibataire, sans enfant, une fillette haïtienne - 7 ans et demi qd j'ai enfin pu aller la chercher. Situation très classique en Haïti, elle a été abandonnée à 6 ans et demi par ses parents, extrêmement pauvres. Quelques mois après l'attribution,je suis contactée par la future maman (je l'appellerai Clara) des 2 petits frères de ma fille, dans une autre région de France. Nous comprenons, sans aucune information de la crèche que nos 3 enfants sont frères et soeurs. Ils seraient donc séparés en France. Mon premier réflexe fut le soulagement: étant donné son âge, ma fille, m'aurait toujours parlé de ses petits frères et je n'aurai pas su où les localiser alors que là... Mon enthousiasme a effrayé, j'ai dû expliquer que je n'envisageai pas de créer un phalanstère ou de venir m'installer à côté de chez eux. Je pense avoir réussi à rassurer tout en exprimant mon souhait de garder le contact dans l'intérêt des enfants.
Un des petits étant très gravement malade en Haïti, la maman a pu partir les chercher 2 mois avant moi, juin 2007. Pressentant le déchirement de ma fille devant le départ de ses frères, j'ai adressé un colis à Clara qu'elle remettrait en main propre à la petite en lui expliquant ce qui se passait avec les garçonnets et que bien-sûr ils se reverraient en France. Cela fut fait.
L'installation des uns et des autres se met en place, nous sommes tous débordés et communiquons peu. Ma fille commence à vouloir parler à ses frères, à les voir. On m'explique que pour le bien et l'adaptation des garçons, il faut éviter les contacts. Nous communiquons donc entre adultes, sauf une fois au téléphone quand Clara "tombe" sur ma fille et lui passe l'ainé des garçons à la demande de la petite.
Je demande régulièrement un contact direct, sans aboutir. Puis j'obtiens gain de cause à l'occasion du pic nic annuel de la crèche en France,qui nous permet de nous voir tous à l'été 2008. Ma fille est folle de joie mais une déception prévisible l'attend: celui qui était bébé à l'orphelinat ne se souvient plus d'elle, même s'il accepte ses calins, l'autre la reconnait mais étant plus réservé ne manifeste pas grand chose. La séparation le lendemain est difficile mais ma fille ne s'effondre pas devant les petits, elle craque le soir seulement.
Les demandes, les questions reviennent régulièrement au cours de l'année scolaire 2008-2009 et je dois expliquer les arguments de Clara. Ma fille pleure un jour en me disant "ils peuvent m'oublier moi mais je ne veux pas qu'ils oublient notre maman d'Haïti".
Je refais ma demande. La réponse est cette fois catégorique: on peut garder des contacts entre adultes mais de contacts entre les enfants, pour ne pas compromettre l'adoption, l'attachement, la construction de nouveaux liens. J'en conclus que la famille ne sera pas présente aux rencontres de la crêche l'été car bien sûr nous y serions. Finalement, ils viennent et nous non...je ne dis rien de peur que ce lien fragile ne soit rompu. Plus elle grandit, (9 ans et demi aujourd'hui), plus ma fille se révolte devant cette situation qu'elle n'accepte pas. En désespoir de cause, un soir elle veut appeler l'orphelinat pour avoir du réconfort: on lui répond qu'elle doit satisfaire sa maman daoptive qui a tant fait pour elle (boniment qu'elle a entendu pdt l'année qu'elle y a passé...)
Elle veut téléphoner à ses frères, aller les voir. Je lui propose d'écrire un mail à Clara. Elle dévore la réponse et se repaît des photos, mais la frustration se renforce. Elle me dit hier soir "préférer mourir que de subir ça". Je ne crains pas qu'elle se laisse mourir car cette enfant à un élan vital impressionnant mais cela donne une idée de sa souffrance.
Comment se fait-il que je ne parvienne pas à faire entendre ce désespoir de ma fille? que craint au fond cette autre famille qui par ailleurs a adopté une nouvelle petite fille haïtienne?(5 enfants adoptés en tout) que les enfants leur reproche leur adoption, de ne pas être nés d'elle? ma fille devrait être rayée de la photo de famille pour le bien être des garçonnets? et les souvenirs, alors qu'on parle même de souvenirs utérins (pas transcriptibles dans le langage bien sûr). La notion de passé des enfants que nous adoptons ne fait pas bon ménage avec le deuil de l'enfant biologique supposé "vierge". Ce passé qu'on essaie d'étouffer se manifestera j'en suis certaine. et peut-être ni à la période ni dans la forme la plus favorable. Vouloir faire du "neuf" avec des enfants nés ailleurs et d'ailleurs, quelle naïveté et quel égoïsme. Quelle souffrance inutile se rajoute à celle de l'abandon. Nous, parents adoptifs, qui nous présentons ou sommes présentés comme des sauveurs, quelle drôle d'image devons nous renvoyer à nos enfants? Finalement, peut-être ne seront-ils pas si confiants en nous, avec ce type d'attitude?
Je serai ravie de pouvoir échanger avec d'autres familles sur ce sujet.
Merci à tous
Meilleurs voeux pour la nouvelle année
Gene
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Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par Gene »

Bonjour Haitiwalli !

Je voulais juste vous dire que j'ai lu votre message et ça m'a touché. Je ne suis pas encore parent d'un enfant adopté mais d'un enfant biologique mais je comprends tout de même la difficulté de la situation de votre fille. On dirait que l'autre famille n'a pas spécialement envie de favoriser les liens entre ses deux frères et elle pourtant c'est bien l'autre mère adoptante qui vous a contacté au début? Est-ce qu'il y a une loi ou des obligations pour les familles adoptives de favoriser les liens entre frères et sœurs séparés?

J'espère que mes questions ne sont pas intrusives, voyez les comme une marque d'intérêt s'il vous plaît.
Mariée depuis 3 ans, un enfant de 20 mois
arche35
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Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par arche35 »

J'ai peur malheureusement qu'il n'y ait pas de solution à cette situation dramatique. C'est en pensant au bonheur des enfants qui ne souhaitent pas être séparés que nous avons demandé un agrément pour une fratrie de coeur ou de sang. Mais une fratrie de trois, c'est beaucoup, rares doivent être les familles en mesure d'accueillir autant d'enfants ensemble... C'est bien triste :cry:
Parents de 5 enfants biologiques, agrément le 9/02/2010 pour un enfant ou une fratrie jusqu'à 95 mois qui sera ou seront nés au Brésil !
yvonne
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Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par yvonne »

Bonsoir,
Comment "arche" pouvez vous dire qu'il n' y a pas de solution à cette situation ? Ce qui est incroyable est que des adoptants se comportent de cette manière ! Quand on adopte un enfant ou des enfants on se doit de les accepter tels qu'ils sont et de respecter leur histoire . Respecter l' histoire de ces 3 enfants consiste ,me semble t il ,à respecter les liens qui les ont unis au début de leur vie par des contacts intermittents qui ne nuiront en rien à l'intimité de chaque famille adoptive . On ne s' approprie pas un enfant ou des enfants.
Nul n'est besoin de loi pour intervenir dans ce type de situation : il s' agit de bon sens . Quelle image déplorable de l' adoption dans cette histoire .Comme vient de me dire mon fils ( 18 ans ) qui n'est pas adopté mais dont les 2 soeurs ainées sont adoptées " l' adoption en somme c'est comme un supermarché " On peut méditer sur sa phrase .
Comment un orphelinat digne de ce nom se permet il de séparer des fratries de 3 enfants si rapprochés et ayant vécu ensemble ? Des familles susceptibles d' accueillir 3 enfants il y en a , rassurez vous .Peut on laisser le grande soeur et prendre les plus petits ? pour ensuite adopter , de plus , un autre enfant ? Peut on ignorer l' existence d'une grande soeur si proche ? Le mot égoisme est il suffisant ?
Heureusement tous les adoptants ne donnent pas cette image de l' adoption . Nous avons connu un couple parti chercher des jumelles de 4 ans et qui n'ont pu laisser le grand frère de 7 ans dont ils avaient appris la connaissance sur place.Après les procédures habituelles et son accord il a rejoint ses soeurs un an plus tard.
Bon courage haitiwali et tous mes voeux à vous et à votre fille
arche35
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Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par arche35 »

:o Mais je suis tout à fait d'accord avec vous ! Si je disais que je craignais qu'il n'y ait pas de solution à cette situation précise c'est que je ne vois pas comment "haitiwali" pourrait "obliger" l'autre maman à respecter les liens entre les enfants si elle a décidé qu'il en serait ainsi. Je désaprouve son attitude mais que pourrait-on y faire ? Le fait que nous soyons tous choqués par cette situation (il ne me semblait pas avoir dit le contraire :evil: ) ne va pas obliger cette famille à changer d'attitude. Et même en admettant qu'on puisse lui imposer les relations entre cette petite fille et ses frères, comment les enfants vivraient-ils cette grande tension entre leurs familles respectives ? C'est tragique mais vraiment je ne vois pas de vraie solution à présent que les enfants sont adoptés à part espérer que cette maman revienne rapidement à la raison et comprenne que c'est dans l'intérêt des enfants de ne pas être complêtement séparés.

Le vrai problème bien sûr est à la source, du côté des organismes qui acceptent de séparer des fratries. Il faudrait savoir pourquoi ils le font ? Sont-ils sans coeur ? Pensent-ils qu'ils seraient plus difficilement adoptables ensemble ? Réellement je n'en sais rien. D'après certains témoignages, des parents adoptifs découvrent parfois par hasard que leurs enfants ont des frères et/ou soeurs. Je connais une famille dont la fille a une jumelle et les deux petites filles ont été proposés séparément à l'adoption sans laisser la possibilité à l'une des familles d'adopter les deux.

Quant au fait d'adopter une fratrie de 3 enfants ou +, tout le monde ne peut pas. Même une famille déjà nombreuse comme la nôtre doit trouver ses limites. Par ailleurs, l'adoption des fratries n'est pas très encouragée voire pire par beaucoup de Conseils généraux. Je suis par ailleurs inscrite sur le forum "adoption d'une fratrie" et d'après les messages échangés, il m'a semblé que c'était vraiment difficile d'obtenir un agrément (ou une extension d'agrément) pour une fratrie.

Pour vous dire si nous nous sentons concernés, je peux déjà vous dire que l'AS (ne connaissons pas encore l'avis de la psy) ne nous a pas cachés que si elle est très favorable à notre projet d'adoption, elle ne l'est pas pour une fratrie ! Pourtant nous avons une certaine expérience en tant que parents de plusieurs enfants et savons fort bien qu'il faut être très disponible, nous avons essayé d'imaginer autant que possible la difficulté d'accueillir plusieurs enfants d'un seul coup. Et pourtant... J'ai pensé que c'était parce que justement nous avons déjà beaucoup d'enfants mais il semble que de nombreux CG ne sont pas davantage favorables à l'adoption de fratries par des parents sans autre enfant. Apparemment, deux ça passe encore dans certains cas mais dès qu'on demande à pouvoir adopter une fratrie de 3 voire plus, pas de doute ça "coince". Et alors qu'on nous parle d'un côté de l'intérêt des enfants, de l'autre on "conseille" (et c'est un euphémisme !) aux parents désireux d'adopter plusieurs enfants de faire plusieurs fois la démarche de façon à les accueillir un par un !!! C'est clairement incohérent !!!

Alors, selon vous, quelle est la solution ? Nous, familles adoptantes, avons-nous un moyen de changer le monde ? Croyez-moi, j'aimerais !!!!
Parents de 5 enfants biologiques, agrément le 9/02/2010 pour un enfant ou une fratrie jusqu'à 95 mois qui sera ou seront nés au Brésil !
Framboise
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Enregistré le : ven. 30 mai 2008 14:01

Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par Framboise »

Bonne année 2010 Haitiwalli
J'espère sincèrement que vous allez trouver une solution.
Rien ne vaut une vraie discussion tous ensemble , les uns en face des autres , n'est ce pas possible de les rencontrer ou bien de leur faire une lettre très motivée .
Je pense vraiment que d'avoir donné un autre agrément à des personnes qui se conduisent ainsi est un peu limite , si l'ase avait connu leur comportement avec votre fille ....

Essayez de vous faire aider par votre EFA , par des associations de parents sur haiti , asf par exemple

Courage à vous : je croise les doigts
ps : mon fils adopté en polynésie a toujours connu et fréquenté son frère adopté dans une autre famille ... nos liens sont amicaux et même familiers ... nous sommes devenus de la même famille par nos fils qui se sentent frères
Framboise
Sophie D
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Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par Sophie D »

Il est toujours difficile de juger d'un cas particulier, que finalement on connaît peu.
Mais au delà du point de vue et des peurs des parents, il faut aussi penser que parfois dans une fratrie les ressentis des uns et des autres sont différents. Certains grands tiennent enorméments aux petits, dont ils se sont pensés un moment les responsables. Alors que les petits eux, ont basculé dans leur nouvelle vie sans se poser de questions et laissant derrière eux (au moins au début) leurs attaches passées.
Au sein de fratries adoptées dans la même famille, cela se voit : le (la) grand(e) est toujours près du (de la) petit(e), alors que ce(tte) dernier(e) rejette cette grande soeur trop maternelle (ou ce grand frère ...).
J'ai souvent constaté que des enfants qui avaient passé beaucoup de temps en orphelinat ensemble pouvaient là-bas construire des liens très fort. Une fois arrivé ici, les grands (plus de 5 ans) réclamaient des nouvelles des petits, les petits les avaient oublié.
Cela peut être douloureux pour les grands, sans que forcément, il y ait un coupable à désigner. Ainsi va la vie.
Nos enfants doivent laisser une partie de leur vie derrière eux. C'est plus ou moins douloureux, et en aucun cas il ne s'agit d'effacer quoi que ce soit, de couper ce qui pourrait être maintenu mais de savoir que certaines relations appartiennent au passé et non au présent, parce que c'est comme cela même si c'est injuste.
Visiblement dans cette histoire les deux petits n'étaient pas demandeurs du lien, voir en refus. Peut-être leur mère est elle à leur écoute quand elle distancie les liens. Je ne sais pas. Je ne suis pas cette mère.
Je sais juste que mon fils n'était pas interessé à son arrivée par les infos venant de sa crèche à Haïti, de copains de crèches qui lui envoyaient leur photo dans leur nouvelle vie. Ces photos le mettaient en colère et il a toujours refusé que j'envoie la sienne. Sans doute ai-je fait de la peine à J, ou M mais je n'ai pas entretenu le lien qu'ils espéraient par mail. Parce que j'ai fait ce que je pensais bon pour mon fils.
gagatte
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Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par gagatte »

Les ainees se sentent souvent responsables des plus petits, surtout quand les parents sont "defaillants" pour une raison ou une autre. Le lien serait de toutes facons difficiles a maintenir comme s'ils etaient toujours ensemble au sein d'un meme foyer au quotidien. Chacun va changer dans le nouveau milieu dans lequel il evolue, il ne faut pas non plus peut-etre idealiser le lien fraternel (je veux dire par la qu'on n'est pas forcement obliges d'etre responsables de ses freres et soeurs, de bien s'entendre avec eux, jeunes et plus tard adultes etc). Ce qui est important a mon avis c'est de comprendre qu'ils restent neanmoins freres et soeurs, que les liens pourront reprendre plus tard, peut-etre autour d'un retour aux sources vers leurs parents biologiques et/ou leur pays d'origine. Rien ne peut enlever a une petite fille ses freres si elle souhaite les garder dans son coeur et plus tard apprendre a les connaitre. En attendant on a le droit d'etre heureux peut-etre? Surtout si on est rassuree sur le sort de ses petits freres (et de ses parents biologiques), qu'on n'a plus besoin d'etre une petite maman pour eux?

Ma fille pleure un jour en me disant "ils peuvent m'oublier moi mais je ne veux pas qu'ils oublient notre maman d'Haïti".
Cela peut s'entendre comme un devoir de memoire de la famille, des racines, en son nom et au nom de toute la fratrie, mais c'est un devoir bien lourd... Je comprends cette peur d'oublier peu a peu les absents, il y a du reconfort parfois a mettre par ecrit ce qui nous pese sur le coeur, les souvenirs, comme ca on sait que c'est depose la, qu'on peut y replonger quand on veut, que ca ne va pas s'effacer avec le temps qui passe.
On peut aussi y entendre de la peur d'oublier, et/ou de la culpabilite a oublier et passer a autre chose, a etre bien. Si le lien ne peut continuer avec les freres, peut-etre y a t-il moyen de rassurer avec des contacts (forme a bien definir) avec la creche ou les parents biologiques?

on peut garder des contacts entre adultes mais de contacts entre les enfants, pour ne pas compromettre l'adoption, l'attachement, la construction de nouveaux liens.
Il semble que ce soit le message convenu actuellement chez les professionnels : couper les liens avec le passe (nounou etc) le temps de la creation des liens, un an voire deux. Pour le moment (pre-adoption) j'avoue que je ne comprends pas tout a fait cette optique, et que je prefererais a priori un temps d'attachement plus long pour un temps de detachement plus doux et sur la duree. Il me semble aujourd'hui normal que de parler de ou avec ses anciens attachements puisse amener des larmes, de la colere, des regressions passageres, mais cela me semble "sain", ce sont des emotions si fortes, il faut que ca s'exprime un jour non?

que craint au fond cette autre famille
Ce passé qu'on essaie d'étouffer se manifestera j'en suis certaine. et peut-être ni à la période ni dans la forme la plus favorable
Je suis bien d'accord avec vous, mais chaque parent fait de son mieux, avec ses bagages et ses intuitions, son coeur, souvent de facon reflechie, difficile de savoir qui a raison.

Pour ce qui est de la separation des fratries, en effet cela fait vraiment tres mal au coeur, mais on peut lire differents cas de figures : enfants de la meme famille abandonnes (et donc adoptes) a des moments differents, aine juge non adoptable par les responsables locaux ou les parents candidats, et je ne suis pas sure qu'il y ait autant de parents volontaires et en capacite d'accueil de fratries, arche35 rappelle bien aussi la difficulte a faire entendre un tel projet...
Parfois il n'y avait deja avant l'adoption aucune vie commune et aucun lien entre les freres et soeurs, ce qui ne veut pas dire en core une fois qu'il n'y en aura pas plus tard a l'age adulte...

Bon courage a tous
mariée, trois enfants
sou
Messages : 51
Enregistré le : ven. 8 août 2008 18:51

Re: double peine (séparation des fratries)

Message non lu par sou »

Bonjour
Il peut y avoir plusieurs raison au refus de maintenir des liens.
La famille qui a adopté les petits freres plus trois autres enfant, a donc deux enfants qui ont une soeur biologique en france et qu ils peuvent la voir alors que leurs trois autres freres et soeur par adoption n ont pas de lien avec cette petite fille, et n ont probablement pas de fraterie biologique en france qu ils pourraient voir à leur tour. Il se peut que cette situation pousse les parents adoptifs des petits freres à vouloir garder leur distance pour ne pas introduire de difference entre la fraterie qu ils essaient de construire. Si cest cela le problème, e temps permettra cette construction de lien de type fraternelles entre leur cinq enfants adoptifs et leur crainte d une soeur biologique non commune s attenueront.

Il se peut aussi que la famille ne veut pas de contacts suivis car le courant n est pas passé entre vous et eux. Si c est le cas, il est difficile de se voir, et les enfants sont trop petits pour se rencontrer tout seuls. Et c est le temps qui arrangera les choses quand les enfants seront plus grands.

Si vous avez des amis en commun, ils pourront faire que des liens meme minimes puissent exister entre votre fille et ses petits freres biologiques en attendant mieux.
bon courage
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