Adoption en couple en premier choix

Postez ici vos réflexions sur des sujets d'actualités ou vos questions d'ordre général.
Gizelle
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Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Gizelle »

Bonjour à tous,

Mon mari et moi nous lançons dans les démarches d'adoption. Notre agrément est en cours et nous rencontrons les travailleurs sociaux dans 2 semaines.

Notre choix d'adoption peut paraître particulier dans le sens où il s'agit de notre premier choix. Nous ne sommes (à priori) pas stériles, mais après beaucoup de discussions sur nos envies et nos craintes d'avoir des enfants il nous est apparu que l'adoption était la manière de devenir parents qui nous convenait.

Même si nos idées sont au claires, les expliquer sont plus compliquées. Ce n'est pas un côté humanitaire qui nous amène à l'adoption mais plutôt une crainte et un manque de confiance en l'avenir. Du coup nous n'avons pas envie de "créer" un être vivant (le terme est mal choisi mais c'est celui qui me paraissait le plus représentatif). Ça ne retire rien au fait que nous aurons les mêmes inquiétudes pour notre enfant adopté que pour un enfant biologique, mais d'une certaine manière ça nous retire la responsabilité de "l'existence" de cet enfant, puisque même si nous n'étions pas là, notre possible enfant adopté existerait lui...

J'aimerais avoir vos avis sur notre situation, peut-être des témoignages de personnes dans le même cas que nous.
Pensez-vous que notre choix puisse poser problème dans nos démarches ?

Merci à tous !
Delphine
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Delphine »

Bonjour Gizelle,
nous sommes un couple ayant également choisi d'adopter, mais après avoir eu un premier enfant biologique. Nous étions convaincus que nous saurions "faire nôtre" un enfant étranger, au même titre que si nous l'avions créé. Puisqu'il existe des enfants abandonnés... pourquoi ne deviendrions-nous pas leurs parents ?
Nous concernant, on peut parler de côté "humanitaire", puisqu'on ne se serait pas posé ces questions s'il n'y avait pas eu d'enfants à adopter... Mais notre projet d'adoption était avant tout porté par un désir d'enfant, un désir naturellement égoïste. (Comme je disais à l'époque : "allier l'agréable à l'agréable...")

Vous concernant, je ne sais pas si les raisons de choisir l'adoption seront bloquantes ; cela va énormément dépendre de la personne à qui vous en parlerez ! Certains psys et AS ne parviennent pas du tout à concevoir qu'on puisse préférer se compliquer la vie en adoptant, quand on a le choix... Car en effet, d'une, on se complique la vie pour avoir l'enfant, et de deux, on prend certains risques pour l'avenir !


Quel serait votre projet ? (fratrie ou un seul enfant ? quelle tranche d'âge ? particularités de santé ? pupille de l'Etat ou adoption internationale ?)

Avez-vous déjà pris des renseignements sur la réalité de l'adoption aujourd'hui ? Le nombre de postulants et le nombre d'enfants adoptés chaque année, la durée moyenne de l'attente... et, concernant l'adoption internationale, le profil des enfants adoptables aujourd'hui...

Vous êtes-vous déjà bien renseignés sur les difficultés que peuvent rencontrer les enfants adoptés ? (attachement, apprentissage, adolescence...)


Comme d'habitude, je réponds avec des questions... :D
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bichenouille37
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par bichenouille37 »

Bonjour,

Nous sommes un couple qui avons fait le choix de l'adoption après avoir eu 2 enfants biologiques. Comme le précise Delphine tout dépend des travailleurs sociaux. Certains sont assez ouverts d'autres moins.
Dans tout les cas, il vous faudra "motiver" ce choix qui "n'est pas dans la norme établie". Il vous faudra également définir vos limites (âge, particularités, ethnie).

Bon courage dans vos démarches

Bichenouille37
Gizelle
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Gizelle »

Merci beaucoup pour vos retours.

En effet au point de vue de l’agrément notre peur est de ne pas faire bien comprendre nos motivations au psy et aux AS. Je pense que nous allons nous entrainer oralement à décrire notre projet, et nous préparer aux questions un peu piquantes que nous pourrions rencontrer. D'autant que nous allons enchainer sur 2 semaines nos 2 entretiens AS + psy.

Les détails de notre projet :
Nous avons 28 et 30 ans et nous souhaiterions un enfant de - de 3ans et sans particularités de santé. Nous sommes ouverts à toutes ethnies.

Nous nous sommes pas mal renseignés sur la réalité de l'adoption aujourd'hui, et avons assisté à plusieurs réunions. Ce qui nous a amené à nous diriger (tout au moins dans un premier temps) sur un pupille de l'état. Non seulement car l'international se ferme de plus en plus, et aussi parce que les enfants adoptables à l'international sont plus âgés, du coup est-ce que ce ne serait pas "dépenser" beaucoup d’énergie pour aucune débouchées possibles ?

On s'est pas mal renseigné aussi au niveau des difficultés que peuvent rencontrer les enfants adoptés, et c'est vrai que c'est la partie qui nous inquiète le plus. Non seulement au niveau psychique que physique.
Pour l'attachement, pensez-vous qu'en adoptant un enfant de moins de 3 ans les difficultés soient aussi grandes qu'avec un enfant plus grand ? Pour la période de l'adolescence, je me suis inscrite à une conférence de l'efa59 sur le thème de l'adolescence où j'espère justement me faire un peu plus d'idées sur comment un enfant adopter peut être bien dans sa peau au moment de l'adolescence.
Par contre au niveau de sa santé c'est un peu plus flou. Autant à la dernière réunion que nous avons assisté on nous a dit que l'ensemble des maladies à l'instant T étaient détectées, mais en lisant des articles je me rends compte que c'est pas si évident que ça, entre autre pour l'alcoolisation fœtale... Qu'en pensez-vous ?

Pour le temps d'attente nous serions aux alentours de 5 ans, à voir si ce ne serait pas plus long puisque nous restreindrions à un pupille de l'état.
De votre côté combien de temps ça a pris ? avez-vous adopté un pupille de l'état ou avez-vous ouvert à l'international ? Les entretiens AS se sont bien passés où vous avez dû "vous battre" pour faire comprendre votre projet ?

Merci !
Delphine
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Delphine »

Vous êtes dans le Nord ? Nous sommes dans le 62 pour le moment, avec un projet de déménagement sur Lille, sans doute l'été prochain.
J'aurais bien aimé aller à la conférence sur l'adolescence mais notre petite dernière n'est avec nous que depuis 2 mois, je ne le sens pas encore de la faire garder, même par les grands-parents...

Nous concernant, nos deux procédures ont été rapides, à l'étranger pour les deux. La première était en 2004-2006, c'était l'époque où c'était encore facile.
Pour notre deuxième procédure nous étions ouverts à des particularités de santé (maladies chroniques, malformations physiques) et nous avons abouti très rapidement en Chine : 6 mois entre l'envoi de notre dossier et le coup de fil nous proposant notre fille, et le voyage 2 mois après. Mais nous avions un projet assez ouvert... et nous avons eu beaucoup de chance !

Pour ce qui est du délai pour les pupilles : ce qu'il y a, c'est que comme l'adoption internationale est de plus en plus difficile, de plus en plus de postulants décident de ne pas faire de démarche à l'étranger et choisissent d'attendre un pupille de l'Etat. Du coup, l'attente pour adopter un bébé pupille augmente...
Mais c'est sûr qu'avec un projet pour un enfant jeune et en bonne santé, c'est la piste la plus "tranquille". Etre accepté par un OAA avec un tel projet, ce n'est pas gagné !

Pour ce qui est du devenir des enfants adoptés... je peux juste témoigner des troubles de l'attachement que nous avons vécus avec notre deuxième fille, adoptée alors qu'elle n'avait que 11 mois. A son arrivée, elle refusait les câlins, le portage, elle ne regardait pas dans les yeux, elle chouinait sans cesse et hurlait dès qu'elle était contrariée. Nous avons traversé des moments difficiles... elle a 10 ans maintenant et est suivie psychologiquement depuis plus de 2 ans, après une période vraiment sombre (violence, dépression). Aujourd'hui ça va mieux mais elle reste fragile. Elle a sans cesse besoin d'être rassurée, la moindre taquinerie peut être interprétée comme un rejet... A titre de comparaison, notre fille biologique est, manifestement, certaine de sa place dans la famille, elle n'a pas peur de partir un mois loin de nous (en colo ou avec ses grands-parents), elle n'a jamais craint l'abandon... Mais pour notre fille adoptive, tout se rejoue sans cesse ; au moindre accroc (retard pour aller la chercher, critique négative, taquinerie qui la fait se sentir mise à l'écart) elle peut s'effondrer en larmes et nous en vouloir pendant plusieurs jours. Elle a également une très mauvaise estime d'elle-même : elle est persuadée qu'elle est nulle, à l'école, en musique, en sport... elle se compare sans cesse avec son entourage, que ce soit pour les réussites ou pour son aspect physique. Quoique, je remarque que depuis peu elle commence à se trouver jolie (et, objectivement, elle est sublime ma fille ! et y a pas que moi qui le dit ! :lol: )
Elle n'est pas encore arrivée à l'adolescence mais j'avoue que j'ai un peu peur pour elle...
Nous ne connaissons notre petite quatrième que depuis 2 mois, difficile de prédire l'avenir... mais les débuts ont été bien plus faciles, alors qu'elle avait plus de 2 ans. Elle est très câline, elle recherche énormément le contact, et elle rigole tout le temps !
Bref, c'est très différent selon l'enfant, son vécu, ses capacités de résilience, son caractère...

Nous avons passé nos deux agréments dans deux départements différents, et à chaque fois nos projets ont été très bien acceptés. On a eu une difficulté pendant notre deuxième procédure, avec avis défavorable de la psychologue, mais ça n'avait rien à voir avec notre projet, c'était plutôt une question d'atomes crochus.

Pour ce qui est de ta question sur la santé... si vous vous orientez spécifiquement vers l'adoption d'un pupille, alors vous pouvez être assez tranquilles par rapport au dossier médical. Mais il est certain que le risque d'une mauvaise surprise existe toujours, a fortiori chez les enfants très jeunes. Plus l'enfant est grand et plus un retard de développement sera flagrant (enfant qui ne sait pas marcher à 2 ans passés, qui ne parle pas à 4 ans...)
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Gizelle
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Gizelle »

Bonjour Delphine,

Je te remercie d'avoir pris le temps de me décrire comment ça se passe pour toi.

Oui, nous sommes dans le 59, peut-être aurons nous l'occasion de nous rencontrer lors d'une prochaine conférence.

Ta description des difficultés que vous avez rencontré quant aux troubles de l'attachement me permet de mieux imaginer les diverses situations. Ce qui me rassure quand même c'est que malgré ces difficultés vous avez a nouveau adopté, c'est que les moments plus durs sont moindres par rapport au bonheur que ça vous a apporté ? ou avez-vous hésité à vous lancer dans une deuxième procédure ?

J'ai une autre questions également. Quelle décision avez-vous prise pour les prénoms ? Avez-vous gardé les prénoms de naissance ou les avez-vous changé ?

Merci
Delphine
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Delphine »

Gizelle a écrit :Ce qui me rassure quand même c'est que malgré ces difficultés vous avez a nouveau adopté, c'est que les moments plus durs sont moindres par rapport au bonheur que ça vous a apporté ? ou avez-vous hésité à vous lancer dans une deuxième procédure ?
Honnêtement, oui, nous avons hésité. Et pas seulement par rapport à notre vécu avec notre puce. Pendant que nous débutions notre deuxième agrément, une amie a adopté un enfant et les débuts se sont très mal passés, au point de se poser la question d'un renoncement. Ça m'a fait réaliser à quel point parfois ça peut être violent pour tout le monde et déstabiliser l'équilibre de la famille (et du couple !).
Après avoir obtenu ce deuxième agrément, nous avons déposé un dossier dans un pays et nous aurions pu aboutir très rapidement... mais nous avons finalement tout arrêté. Je me suis rendue compte que j'avais des bouffées d'angoisse à l'idée d'aboutir prochainement !
Finalement on a tout remis à plat, on a fait notre petit troisième et nous sommes repartis un peu plus sereinement vers notre quatrième... Notre procédure en Chine a été très rapide, mais nous avons mis beaucoup de temps à lancer... ce qui fait qu'entre la demande d'agrément et le voyage pour aller chercher notre fille, il s'est écoulé 6 ans !
Gizelle a écrit :J'ai une autre questions également. Quelle décision avez-vous prise pour les prénoms ? Avez-vous gardé les prénoms de naissance ou les avez-vous changé ?
Nous avons fait le choix de donner de nouveaux prénoms et de garder les prénoms d'origine en deuxième position. C'est assez classique. Nous aurions également fait ce choix si on avait adopté un enfant au prénom "français" : ce n'était pas tant une question "d'adaptation" que l'idée de donner un prénom que nous aurions choisi ensemble (tant bien que mal ! :lol: ).
Les prénoms d'origine de nos filles sont très jolis et ont de belles significations, mais pour les deux, la prononciation ne correspond pas à leur orthographe : qui sait que le "Q" en chinois se dit "tch" ? et que "gi" en amharique se dit "gui" ? Nos filles auraient sans cesse dû corriger leurs profs, c'était un argument supplémentaire...
Mais il n'y a pas UNE bonne façon de faire. Je ne sais plus qui avait dit ça : "quel que soit votre choix, votre enfant vous le reprochera un jour !" :roll:

Quoi qu'il en soit, avoir plusieurs prénoms à l'état civil permet à l'enfant de choisir par la suite s'il veut être appelé par l'un ou l'autre...
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Patricia01 »

Concernant les prénoms, je connais un enfant adopté grand (7 ans je crois) qui a décidé qu'il voulait être appelé par le prénom que ses parents avaient choisi (et mis en second je crois) et pas par son prénom d'origine. Une autre adopté tout bébé qui, à l'adolescence, a voulu reprendre son prénom d'origine (gardé en seconde position par les parents). Donc effectivement, c'est une bonne chose de garder le prénom d'origine en plus de celui qu'on choisit, pour leur laisser le choix (choix qui peut varier ensuite au cours de la vie d'ailleurs).

Concernant l'état de santé... Là aussi, on n'est jamais sûrs de rien. Mais après tout, même pour un enfant biologique, le risque existe d'une naissance qui se passe mal, d'une maladie invalidante, on n'est jamais à l'abri... Ma grande, arrivée à 15 mois d'Ethiopie, "sans particularités", a en réalité d'importants troubles cognitifs (limite retard mental global); à 10 ans elle ne sait pas lire (juste des syllabes) ni écrire (gros troubles de motricité fine) ni compter (pas de conscience de ce qu'est un nombre). Chez un bébé, ce genre de problème ne se voit pas vraiment... Même si en France, le faible poids de naissance et le petit périmètre crânien l'auraient sans doute classée dans les enfants "à incertitude de développement". Sa soeur, même profil initial "sur le papier", même histoire, arrivée à 11 ans du vietnam, n'a absolument aucun souci.

Elles ont également toutes les deux des symptômes fréquents chez les enfants adoptés : pour la grande, un énorme manque de confiance en elle, des angoisses d'abandon (il y a eu des périodes, notamment quand elle a pris conscience de son handicap à 7 ans, où elle ne supportait pas que je sorte de la pièce sans l'avoir avertie, en précisant quand je revenais et où j'allais... elle avait besoin de m'avoir dans son champ de vision), et une peur de l'inconnu en général. C'est fortement aggravé par son handicap je pense. Pour la petite, une peur de l'échec, une tendance à vouloir être parfaite (pour ne pas être rejetée ?) et à ne pas admettre ses erreurs (vécues comme étant des fautes gravissimes... même si elle a juste renversé un verre !), et, également, un certain manque de confiance en ses capacités (elle ne se lance que quand elle est sûre à 200% d'y arriver).

Bon courage dans vos démarches. Je confirme que certains travailleurs sociaux peuvent trouver étrange le fait de se compliquer la vie à adopter quand on peut avoir un enfant naturellement, surtout vu le contexte actuel. Il va falloir prouver que vous avez un vrai désir d'enfant et argumenter...
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
Gizelle
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par Gizelle »

Merci à toutes les 2 pour vos réponses qui nous aident beaucoup à avancer sur notre projet !

Nous rencontrons les travailleurs sociaux dans un peu plus d'une semaine, je vous tiendrai au courant de comment ça s'est passé !

A bientôt
Mathilde
alicem
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Re: Adoption en couple en premier choix

Message non lu par alicem »

Bonjour Mathilde,

Peut-être un jour trouverez vous étrange cette idée qu'en adoptant un enfant au moins on n'est pas responsable de sa mise au monde, un monde si peu rassurant. Garder un enfant au monde et l'élever dans ce monde revient strictement au même que l'y avoir mis. Je parle en connaissance de cause puisqu'à dire vrai il m'arrivait de raisonner comme vous avant d'adopter mon fils. Aujourd'hui, la responsabilité me semble absolument la même !
Il y a quelques temps je discutais avec une amie mère de trois enfants biologiques très inquiète pour leur avenir et pour l'avenir tout court. Elle m'a dit : toi au moins ton fils tu ne l'as pas fait ! Et bien cette parole m'a semblé blessante et complètement absurde... Bien sûr que je "fais" mon fils, tout comme elle, chaque jour, en le nourrissant de tout ce qui me paraît bon dans ce monde... et je m'en sens infiniment responsable figurez-vous, comme si je l'avais fait ! Et qu'est ce que votre enfant risque de comprendre ? Même si évidemment ce n'est pas du tout ce que vous pensez, il pourra se dire que le monde n'est pas assez bon pour que vous y mettiez votre descendance mais qu'il l'est assez pour lui ? Ça risque de ne pas être facile à admettre... Et comme vous avez pu le lire dans les messages précédents les enfants adoptés ont fortement tendance à se dévaloriser. Les enfants grandissent et posent beaucoup de questions...

Bien à vous,
Alice
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