Soucis enquête psychologique procédure agrément

Questions relatives aux premières démarches et à la procédure d'agrément
Adoption52
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Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Adoption52 »

Bonjour,

Je suis nouvelle ici et avec mon mari nous avons entrepris depuis fin 2016 des demarches afin d'adopter un enfant.

Nous sommes en plein dans les démarches pour l'obtention de l’agrément (adoption pupille uniquement), et nous rencontrons des soucis, au niveau de l'enquête psychologique.
La psychologue que nous avons rencontré pour la seconde fois hier, nous a dit qu'elle émettrait un avis défavorable (ou au moins réservé, j'avoue que je ne me souviens plus du mot exact)

Selon elle, il apparait que :

Je n'ai pas fait le deuil de l'enfant bio.

Nous avons été suivis de nombreuses années en AMP, avant de faire le choix d’arrêter. Quelques mois plus tard, nous avons décidé de nous lancer dans ce projet d’adoption, et nous sommes clairs avec nous-même. Nous n’aurons jamais d’autre enfant biologique, qu’on adopte ou pas un jour, ce fait ne changera pas.

Je suis fermée car je souhaiterais adopter, dans l'idéal, un enfant qui me ressemble. Je souhaite éviter plus tard à avoir à expliquer mes démarches d'adoption à des gens que je ne connais pas, ou que mon enfant se doive de répondre quant à son origine avant même qu’on lui demande son prénom…

Je veux simplement qu’on ait le choix d’en parler ou non (je ne parle pas de famille, ami, qui sont eux informés, je parle vraiment de gens que je ne connais pas, comme le facteur par exemple).

Mon mari a simplement dit pour sa part qu’il souhaitait avoir un enfant blanc et elle n’a pas cherché plus loin, comme elle l’a fait avec moi.

Elle nous a aussi dit, que des gens en procédure, à notre stade avaient déjà informé leurs employeurs qu’ils étaient en procédure, pour le jour ou l‘enfant arrive, les choses soient plus simples pour les congés etc.
Nous pensons pour notre part que nous n’avons pas encore à prévenir nos employeurs, que ceci relève de notre vie privée etc.

Elle pense également que nous n’employons pas assez les mots « papa et maman ». Nous nous représentons régulièrement pourtant sous le terme « parents », mais c’est selon elle diffèrent.

Je ne peux pas me projeter à dire à l’enfant que je vois pour la première fois au moment de la première rencontre « bonjour, je suis ta maman ». J’imagine cette rencontre, mais je m’imagine être présentée par la nounou « voici ta maman », et je souhaite parler à cet enfant et non pas lui dire simplement que je suis sa maman de bute en blanc.

Je m’imagine plutôt lui dire quelque chose comme : « tu es ici chez une nounou, qui t’as gardé pendant cette période, parce que ta maman ne pouvait le faire. Ta maman ne peut pas te garder avec elle, nous allons devenir tes parents et t’aider à grandir et t’épanouir avec nous »)

Pour information, nous sommes parents de deux enfants que nous avons perdus à deux jours de vie, il y’a 10 ans (bien sûr, nous avons eu l’honnêteté d’en parler aux AS et à la psy, avec le recul, je regretterais presque finalement d’avoir été honnête…).

En quittant l’entretien hier, elle nous a laissé sa carte, et nous a demandé après période de réflexion de la recontacter pour la revoir ou non.

J’avoue que j’ai très mal vécu cet entretien, j’ai l’impression que cette personne sait mieux que nous si nous pourrions être de bons parents adoptifs ou pas, en l’espace de deux rendez-vous d’1h30…

Trouvez-vous qu’effectivement nous ne sommes pas prêts ? Pensez-vous que cette psychologue a raison ?

Si quelqu’un a vécu quelque chose de similaire, j’aimerais bien pouvoir échanger, n’hésitez pas à me questionner sur notre parcours.




Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire.
kaakook29
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par kaakook29 »

bonjour,

Adopter en France, ne veux pas dire Blanc au yeux bleus...

Adopter peut etre rapide... Nous avons été apparenté et 5 mois plus tard, nous avons rencontré nos jumeaux mixtes... La nounou les a déposé dans le salon et le centre d'acceuil nous a mis dehors 25 min plus tard car un autre couple arrivés... Cela est une adoption bien encadré par un Oaa à Madagascar.

Lisez donc le livre ci dessous, il mettra une bonne claque à vos prejugés...
https://www.amazon.fr/Une-famille-en-no ... 284337684X

Nous avons commencé à parler à nos employeurs de notre projet à l'agrement pour preparer l'arrivée des enfants... Nous avons pris 6 mois à la maison pour moi et ma femme reste 2 ans en tout avec le congé parental...

Un enfant adopté a besoin de presence, d'ecoute, d'aide, de soutien... Vous n'etes pas une nounou mais une maman...

La personne chez qui il viendra pleurer au bout de 2h00 apres l'avoir rencontré, sera vous.. ou alors le papa...

Ma fille a adopté ma femme de suite, mon fils a mis pres de 1 mois et c'est encore distant parfois...

Je ne connais pas votre age mais au vu de votre recit, vous n'etes pas prete à adopter un bebe... Nous avons fait le choix d'adopter des enfants grands ( 4ans et demi) et en fratrie ( jumeaux mixtes)... Ce fut une sacré defi et on le releve encore tous les jours et ce n'est pas simple...

Qu'attendez vous de l'enfant? qu'attends l'enfant de vous??? répondez moi à ces 2 questions et vous saurez ce qui est bon ou pas pour vous et votre futur enfant...

Bonne reflexion.
Papa 34 ans de Jumeaux 11 ans ([b]Madagascar [/b] 2016)
Amzer
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Amzer »

Bonjour,

Je pense surtout que ce qui peut poser problème, c'est quand vous parler d'un enfant qui vous ressemble, mais sachez que votre enfant vous ressembleras forcément, il va prendre vos mimiques, vos expressions, etc... Souvent quand des inconnus, me parle de mon fils, et me disent qu'il me ressemble, alors que nous avons pas les mêmes gènes, je réponds souvent par "Ah oui, il est aussi souriant que son papa, etc..." Car effectivement, on a pas forcément envie de dire a tout bout champs que notre enfant a été adopter, etc...
Il faut vous dire que votre enfant n'auras peut-être pas la même couleur des yeux que vous, les mêmes cheveux, etc... Mais il seras avant tout votre enfant !!
J'ai parler avec une amie qui avait accoucher il y a quelques mois et elle me disait quand elle l'a vu pour la première fois son bébé, elle lui a dit " Mon bébé on va apprendre a ce connaître, etc...". Exactement ce que pourrais se dire tout parent qui adopte un enfant.
Que votre enfant soit biologique ou pas, il y a finalement pas énormément de différence.
Fifoune
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Fifoune »

Bonjour,

Pour ce que ça vaut, en lisant vos quelques lignes, je dirai que vous avez l'air d'avoir fait le deuil de l'enfant biologique et que vous êtes au clair sur le sujet (vous dites que vous n'irez plus en PMA quoiqu'il arrive par exemple).

Sur le fait d'avoir un enfant qui vous ressemble, je ne partage pas votre point de vue mais il se défend : ce qui compte au final c'est que vous soyez à l'aise avec le choix que vous faites (de notre côté nos enfants sont noirs là où nous sommes tous les 2 blonds aux yeux bleus, pour nous une adoption visible élimine d'entrée de jeu les tabous... effectivement il faut parfois répondre aux questions un peu intrusives, mais c'est finalement assez rare et les gens sont plutôt bienveillants. Quant à nos enfants, ils savent faire comprendre rapidement s'ils ont envie ou pas d'en parler !).

Ce qui gêne un peu plus en vous lisant c'est votre positionnement par rapport à l'enfant au moment de la rencontre. Je sais que les AS et psy nous demandent de nous projeter sur une rencontre qui reste complètement utopique au moment des entretiens et que c'est difficile d'anticiper une situation inconnue aussi importante, mais clairement vous serez la maman et le papa de cet enfant, quel qu'il soit, et ce dès le premier instant. Ca ne vous paraît pas évident pour l'instant mais vous verrez, ça le sera ;). Je pense que la psy attend de vous que vous soyez capables de l'imaginer comme ça, et que la froideur qui transparaît (qui sert peut être à vous protéger ?) lui fait peur.
Il faut aussi que vous réfléchissiez à la place de la mère biologique de l'enfant : vous parlez d'elle comme la maman qui n'a pas pu garder l'enfant, mais vous n'en savez rien (et n'en saurez peut être jamais rien). Pour cet enfant, ce sera vous la maman, pas elle. Ca n'a rien à voir avec le respect que vous aurez pour le passé de l'enfant, mais le vocabulaire est important (effectivement la maman c'est vous, pas elle) et il faut affirmer votre positionnement.

Enfin, pour la partie partage de votre démarche à votre employeur, je suis plutôt comme vous, à préserver ma vie privée (et puis l'attente peut être très longue, alors si on prévient tôt, on peut être confronté à des questions curieuses pendant une attente déjà pénible... bref pas top). Je pense que ce que la psy veut vérifier, c'est plutot votre capacité à vous rendre disponible rapidement et longtemps quand l'enfant arrivera sans que votre employeur bloque. A vous de voir comment vous pouvez la rassurer là dessus.

Les entretiens avec les psy peuvent être difficiles. Essayez de comprendre ce qu'elle attend de vous et de continuer à réfléchir. Rassurez la sur votre intention de vous renseigner pendant l'attente, en rencontrant des parents adoptants par exemple. Il ne faut pas vous braquer, ça serait pire que mieux !

Bon courage,
Delphine

PS : j'ajoute qu'il faut avoir conscience que vouloir adopter un enfant blanc en France peut allonger significativement les délais déjà très longs car comme dit plus haut, les pupilles sont régulièrement de couleur ou métissés. Il faut aussi avoir conscience de ça.
Delphine (46 ans) maman d'une puce de 18 ans (Haïti, 2009), d'un grand gars de 14 ans (RDC, 2016), et d'un mini gars de 8 ans (France, 2019).
bertag
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par bertag »

Bonjour,

Quelques éléments de réponses:
- A ce stade de la procédure, ne pas avertir son employeur peut tout à fait se comprendre (qui averti son employeur que sa compagne a arrêté de prendre la pilule ??? !!!). Mais ce que la psychologue voulait peut être entendre, c'est comment vous seriez disponible pour rencontre votre enfant dans les 48H? Quels sont les dispositions que vous prendrez, êtes vous prêt à mettre de côté votre carrière, qui prendra le congé adoption, un congé parental...temps partiel...
- Se projeter dans un enfant qui vous ressemble, c'est assez naturel dans un premier temps mais je rejoins les autres quelque soit sa "couleur" il vous ressemblera...Il vous faut peut-être réfléchir au regard des autres que vous sembler projeter. Si vous êtes sure d'être sa maman, alors peut importe sa "couleur".Par exemple, j'ai plutôt du mal avec le regard des autres quand mon fils est impoli et se tient mal en public que de son type très "méditerranéen" alors que je suis blonde aux yeux verts!!!

Je vous conseillerais vivement de participer aux événement proposés par votre EFA départemental: vous y rencontrerez des personnes en cours d'agrément mais aussi des adoptants. Rien ne vaut le partage d'expérience concrètes; Et puis les rencontres festives vous permettent de voir les enfants. Lors du premier agrément, mon conjoint était très réticent à l'idée d'un enfant noir. Mais au pique nique annuel, après avoir vu des enfants de toutes les couleurs , heureux, sautant dans les bras de leur papa, toutes ses appréhensions sont tombées...
Ce que je veux dire, c'est que vous pouvez évoluer ou bien garder vos positions et mieux les argumenter;

Sur le plan pratique, vous pouvez effectivement prendre un peu de temps avant de poursuivre la procédure ou bien demander un changement d'équipe ( mais avec le risque que le rapport soit aussi défavorable et donc plus de possibilité de secours)

Cordialement

Bertag ( Maman d'un enfant EBS Bulgarie et agrée pour un deuxième...)
Adoption52
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Adoption52 »

kaakook29 a écrit :bonjour,

Adopter en France, ne veux pas dire Blanc au yeux bleus...

Adopter peut etre rapide... Nous avons été apparenté et 5 mois plus tard, nous avons rencontré nos jumeaux mixtes... La nounou les a déposé dans le salon et le centre d'acceuil nous a mis dehors 25 min plus tard car un autre couple arrivés... Cela est une adoption bien encadré par un Oaa à Madagascar.

Lisez donc le livre ci dessous, il mettra une bonne claque à vos prejugés...
https://www.amazon.fr/Une-famille-en-no ... 284337684X

Nous avons commencé à parler à nos employeurs de notre projet à l'agrement pour preparer l'arrivée des enfants... Nous avons pris 6 mois à la maison pour moi et ma femme reste 2 ans en tout avec le congé parental...

Un enfant adopté a besoin de presence, d'ecoute, d'aide, de soutien... Vous n'etes pas une nounou mais une maman...

La personne chez qui il viendra pleurer au bout de 2h00 apres l'avoir rencontré, sera vous.. ou alors le papa...

Ma fille a adopté ma femme de suite, mon fils a mis pres de 1 mois et c'est encore distant parfois...

Je ne connais pas votre age mais au vu de votre recit, vous n'etes pas prete à adopter un bebe... Nous avons fait le choix d'adopter des enfants grands ( 4ans et demi) et en fratrie ( jumeaux mixtes)... Ce fut une sacré defi et on le releve encore tous les jours et ce n'est pas simple...

Qu'attendez vous de l'enfant? qu'attends l'enfant de vous??? répondez moi à ces 2 questions et vous saurez ce qui est bon ou pas pour vous et votre futur enfant...

Bonne reflexion.

Bonsoir Kaakook,

Que vous êtes dur avec nous lorsque vous dites que nous ne sommes pas prêts.... Ce n'est pas en un échange qu'on peut se rendre compte de cela...
Imaginez-vous qu'on vous dise à la fin d'un entretien que vous êtes fermés, qu'on émettra tout au mieux un avis réservé, alors que vous souhaitez réellement qu'un enfant vous rejoigne...
Je n'avais pas imaginé d'enfant, ni blanc, ni noir, je n'ai même pas pensé à un enfant à particularité.
La question m'a surprise, tout comme ma réponse a sans doute surpris la psychologue.
Lorsque j'étais enceinte, je n'avais pas imaginé mes enfants, pas imaginer qu'ils soient malades, ou qu'ils nous quittent avant l'heure comme c'est arrivé. Je ne me projetais pas.
Depuis ce rendez-vous, j'ai pris le temps d'échanger ici et ailleurs avec des parents adoptants, de connaitre leurs parcours et leurs difficultés, et depuis j'essaie de me projeter, et de me poser les bonnes questions.
J'ai repris rendez-vous avec la psychologue, en mars, parce que je ne veux pas rester sur ce rendez-vous, parce que j'ai besoin de temps, le comprenez-vous ?

Je me doute bien, que l'adoption n'est pas un long fleuve tranquille, et qu'une fois l'enfant avec nous, nous serons ses seuls repères, et les seules personnes présentes pour lui lorsqu'il fera une crise de larmes ou qu'il nous boudera et qu'on aura du mal à le réconforter.

Pour ce qui est de l'employeur, je suis en CDD, j'ai des droits, comme tous, et je compte m'occuper de mon enfant, je n'en ai pas parlé, mais ça me parait évident. Je ne comprends pas l'urgence d'en parler à l'employeur, surtout maintenant, alors que rien n'est sur (nous ne sommes pas dans de petites structures familiales).

Pour répondre à vos deux dernières questions :

L'enfant attend de moi que nous soyons présents, comme doivent l’être des parents... que nous l'aimions, que nous l'aidions à grandir, que nous lui offrions une famille qui le soutienne, qu’il s’épanouisse etc. (j'ai toujours peur que ce soit pris pour un deuil pas fait, mais nous veux juste être sa maman, comme s'il venait de mon ventre, parce qu'au final bien que je ne l’ai pas porté, je n'en fais pas différence...).

L'enfant attends de nous ce qu'on lui propose, d'avoir une famille aimante, qui l'épaule, le soutienne, lui explique, le réconforte etc.

Depuis quand êtes-vous parents ? Comment et pour quelle raison avez vous fait ce "choix" d'age de vos futurs enfants ? Nous souhaitons un enfant jeune, pour connaitre les joies des premiers sourires, etc.

Merci en tout cas pour votre réponse, et pour l’idée du livre, je prends note, le résumé m’attire ;)
Adoption52
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Adoption52 »

Amzer a écrit :Bonjour,

Je pense surtout que ce qui peut poser problème, c'est quand vous parler d'un enfant qui vous ressemble, mais sachez que votre enfant vous ressembleras forcément, il va prendre vos mimiques, vos expressions, etc... Souvent quand des inconnus, me parle de mon fils, et me disent qu'il me ressemble, alors que nous avons pas les mêmes gènes, je réponds souvent par "Ah oui, il est aussi souriant que son papa, etc..." Car effectivement, on a pas forcément envie de dire a tout bout champs que notre enfant a été adopter, etc...
Il faut vous dire que votre enfant n'auras peut-être pas la même couleur des yeux que vous, les mêmes cheveux, etc... Mais il seras avant tout votre enfant !!
J'ai parler avec une amie qui avait accoucher il y a quelques mois et elle me disait quand elle l'a vu pour la première fois son bébé, elle lui a dit " Mon bébé on va apprendre a ce connaître, etc...". Exactement ce que pourrais se dire tout parent qui adopte un enfant.
Que votre enfant soit biologique ou pas, il y a finalement pas énormément de différence.

J'aime beaucoup votre message, parce que comme je l'ai dit sur le post précèdent, depuis mon premier post, de l'eau a coulé et j'ai beaucoup cogité.
Je ne voulais pas à tout prix que mon enfant me ressemble au point d'avoir les mêmes yeux, non, c'était une couleur de peau, et j'avoue qu’après réflexion, après en avoir discuté, y compris avec mon entourage (famille), je ne comprends pas le problème.
L'important est qu'il soit en bonne santé non ?
J'ai sans doute été surprise de la question, et comme nous ne sommes pas du genre à se projeter (pas forcement pour ce projet, je parle de manière générale), je n'avais vraiment pas pensé avant que la psy me demande à qui pourrait ressembler ou pas l'enfant. Ni physiquement, ni intellectuellement...

Je pense que vous avez raison, notre enfant nous ressemblera forcement, puisque nous serons (comme c'est le cas de l'enfant biologique également) ses modèles adultes. Je ne comprends pas pourquoi je n'ai même pas pensé à ça avant !

J'ai demandé à la psychologue si la date de rendu des évaluations pouvait être retardée, j'ai aussi idée que c'est ce qui nous fait paniquer inconsciemment. Elle m'a dit qu'on pouvait prendre le temps, et je pense que c'est ce que nous allons faire. J'ai besoin, d'en parler avec elle, seule à seule peut-être. Je me suis sans doute braquée lundi, et d'ici mars, j'ai le temps de réfléchir vraiment, d'échanger avec d'autres personnes sur les forums et de me documenter encore et encore.

Quel est votre parcours ? Votre fils est avec vous depuis longtemps ?

Merci pour votre réponse :)
Adoption52
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Adoption52 »

bertag a écrit :Bonjour,

Quelques éléments de réponses:
- A ce stade de la procédure, ne pas avertir son employeur peut tout à fait se comprendre (qui averti son employeur que sa compagne a arrêté de prendre la pilule ??? !!!). Mais ce que la psychologue voulait peut être entendre, c'est comment vous seriez disponible pour rencontre votre enfant dans les 48H? Quels sont les dispositions que vous prendrez, êtes vous prêt à mettre de côté votre carrière, qui prendra le congé adoption, un congé parental...temps partiel...
- Se projeter dans un enfant qui vous ressemble, c'est assez naturel dans un premier temps mais je rejoins les autres quelque soit sa "couleur" il vous ressemblera...Il vous faut peut-être réfléchir au regard des autres que vous sembler projeter. Si vous êtes sure d'être sa maman, alors peut importe sa "couleur".Par exemple, j'ai plutôt du mal avec le regard des autres quand mon fils est impoli et se tient mal en public que de son type très "méditerranéen" alors que je suis blonde aux yeux verts!!!

Je vous conseillerais vivement de participer aux événement proposés par votre EFA départemental: vous y rencontrerez des personnes en cours d'agrément mais aussi des adoptants. Rien ne vaut le partage d'expérience concrètes; Et puis les rencontres festives vous permettent de voir les enfants. Lors du premier agrément, mon conjoint était très réticent à l'idée d'un enfant noir. Mais au pique nique annuel, après avoir vu des enfants de toutes les couleurs , heureux, sautant dans les bras de leur papa, toutes ses appréhensions sont tombées...
Ce que je veux dire, c'est que vous pouvez évoluer ou bien garder vos positions et mieux les argumenter;

Sur le plan pratique, vous pouvez effectivement prendre un peu de temps avant de poursuivre la procédure ou bien demander un changement d'équipe ( mais avec le risque que le rapport soit aussi défavorable et donc plus de possibilité de secours)

Cordialement

Bertag ( Maman d'un enfant EBS Bulgarie et agrée pour un deuxième...)
Bonsoir Bertag,

- Effectivement, je pense que c’est ce que la psychologue souhaitait savoir, notre disponibilité, mais elle me parait tellement évidente que… Bien entendu que nous serons à 200% disponible pour notre enfant. Je crois le lui avoir dit, mais j’ai un doute, tellement ça me parait évident. Je lui repréciserais bien pour être sure !

- Je crois que mon souci venait du regard des gens, parce que finalement, ça ne nous gêne pas nous…et pour le facteur -par exemple-, pourquoi serais-je obligée (ou mon mari, ou mon enfant) de lui répondre ? Tout comme nous ne sommes pas obligé de répondre du pourquoi notre fils est blond et pas nous si nous pensons la question trop intime…
Et puis en réfléchissant, je me suis dit que les gens n’étaient jamais contents, quoi qu’on fasse, ils ont toujours quelque chose à y redire.

J’ai effectivement appeler l’EFA de ma région, j’attends d’être recontactée, mais je suis intéressée pour y aller avec mon mari (qui est réticent aussi, comme l’était le vôtre, d’ailleurs avant la rencontre EFA, comment vous en parlait-il ?), je pense que ça peut être bénéfique dans notre cheminement.

Pour le moment, il n’est plus question d’un changement d’équipe, je pense que je me suis braquée, j’ai peut-être été fermée sans m’en rendre vraiment compte, je continue donc en mars avec la même psychologue, mais en prenant plus de temps que c’était prévu. Je préfère prendre le temps de murir correctement notre projet, et de me poser les bonnes questions avant.

Vous repartez vers la Bulgarie pour le second ? quel âge a votre premier enfant ?
Nous souhaitons adopter uniquement en France, bien que les délais soient bien souvent plus longs :)

Bonne soirée
Adoption52
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Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Adoption52 »

Fifoune a écrit :Bonjour,

Pour ce que ça vaut, en lisant vos quelques lignes, je dirai que vous avez l'air d'avoir fait le deuil de l'enfant biologique et que vous êtes au clair sur le sujet (vous dites que vous n'irez plus en PMA quoiqu'il arrive par exemple).

Sur le fait d'avoir un enfant qui vous ressemble, je ne partage pas votre point de vue mais il se défend : ce qui compte au final c'est que vous soyez à l'aise avec le choix que vous faites (de notre côté nos enfants sont noirs là où nous sommes tous les 2 blonds aux yeux bleus, pour nous une adoption visible élimine d'entrée de jeu les tabous... effectivement il faut parfois répondre aux questions un peu intrusives, mais c'est finalement assez rare et les gens sont plutôt bienveillants. Quant à nos enfants, ils savent faire comprendre rapidement s'ils ont envie ou pas d'en parler !).

Ce qui gêne un peu plus en vous lisant c'est votre positionnement par rapport à l'enfant au moment de la rencontre. Je sais que les AS et psy nous demandent de nous projeter sur une rencontre qui reste complètement utopique au moment des entretiens et que c'est difficile d'anticiper une situation inconnue aussi importante, mais clairement vous serez la maman et le papa de cet enfant, quel qu'il soit, et ce dès le premier instant. Ca ne vous paraît pas évident pour l'instant mais vous verrez, ça le sera ;). Je pense que la psy attend de vous que vous soyez capables de l'imaginer comme ça, et que la froideur qui transparaît (qui sert peut être à vous protéger ?) lui fait peur.
Il faut aussi que vous réfléchissiez à la place de la mère biologique de l'enfant : vous parlez d'elle comme la maman qui n'a pas pu garder l'enfant, mais vous n'en savez rien (et n'en saurez peut être jamais rien). Pour cet enfant, ce sera vous la maman, pas elle. Ca n'a rien à voir avec le respect que vous aurez pour le passé de l'enfant, mais le vocabulaire est important (effectivement la maman c'est vous, pas elle) et il faut affirmer votre positionnement.

Enfin, pour la partie partage de votre démarche à votre employeur, je suis plutôt comme vous, à préserver ma vie privée (et puis l'attente peut être très longue, alors si on prévient tôt, on peut être confronté à des questions curieuses pendant une attente déjà pénible... bref pas top). Je pense que ce que la psy veut vérifier, c'est plutot votre capacité à vous rendre disponible rapidement et longtemps quand l'enfant arrivera sans que votre employeur bloque. A vous de voir comment vous pouvez la rassurer là dessus.

Les entretiens avec les psy peuvent être difficiles. Essayez de comprendre ce qu'elle attend de vous et de continuer à réfléchir. Rassurez la sur votre intention de vous renseigner pendant l'attente, en rencontrant des parents adoptants par exemple. Il ne faut pas vous braquer, ça serait pire que mieux !

Bon courage,
Delphine

PS : j'ajoute qu'il faut avoir conscience que vouloir adopter un enfant blanc en France peut allonger significativement les délais déjà très longs car comme dit plus haut, les pupilles sont régulièrement de couleur ou métissés. Il faut aussi avoir conscience de ça.

Bonsoir Delphine,

Ah, je suis rassurée de voir que mon deuil fait transparait dans mon message !

Je suis curieuse de savoir justement comment les gens sont avec vous et vos enfants, finalement, je crois que je me fais de fausses idées et que les gens ne sont pas si envahissants que ça. Ils pensent sans doute tout un tas de choses intérieurement, mais sont-ils impolis au point de venir sans cesse vous déranger pour vous questionner ?

Pour ce qui est de la rencontre avec l’enfant, je pense qu’en fait, nous sommes assez timides, et avons du mal à être à l’aise lorsqu’un évènement nouveau nous arrive. Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre, je ne sais pas comment se passe cette rencontre, ni qui est présent en plus de nous et la famille ayant la garde temporaire de l’enfant.
Je suis tout à fait d’accord avec vous qu’au moment où ça arrivera, on n’aura aucun doute, mais aujourd’hui, on a encore du mal, ce n’est pas suffisamment concret encore. Nous ne savons pas si ça nous arrivera un jour etc.
Je parais sans doute froide oui, détachée, pour la psychologue, parce que c’est l’inconnu, comme ça l’a été pour vous tous je l’imagine bien.
Je ne sais pas trop comment réagir vis-à-vis de la « maman », de la personne qui a mis au monde l’enfant et qui a dû en être séparé. Effectivement il y’a de forte probabilité que je n’en connaisse pas la cause, c’est difficile d’ailleurs pour expliquer à mon futur enfant son passé je trouve…
Quels âges avaient vos enfants à leurs arrivées ? Que connaissiez-vous de leur passé ? Comment leur en parlez-vous ?
Comment évoquez-vous leur maman de naissance ?
Comme vous le dites si bien, je serais son unique maman, je sais qu’à ce moment précis, au moment de la rencontre, ça sera une évidence (plus j’en discute sur les forums et plus ça prendre ce sens intérieurement), mais cet enfant a un passé, une personne l’a mis au monde, qui est-elle si elle n’est pas sa mère biologique ? comment en parler si je ne peux l’évoquer sous ce terme ?

Je regrette de n’être pas venue sur les forums avant même de commencer les entretiens, je pensais que c’était trop tôt, pas assez concret, mais je me rends compte que c’est une aide enrichissante, que je me questionne au fur à mesure que je réponds…

Je suis d’accord avec vous pour ce qui est de l’employeur, comme j’ai répondu précédemment, je m’assurerais que la psychologue ait bien compris que je souhaite profiter de mon enfant, que je souhaite le voir grandir, et que j’ai envie de passer le plus de temps possible avec lui et d’être vraiment présente.
Je ne sais pas encore qui prendra le congé, je pense probablement que ce sera moi, parce qu’au niveau de mon emploi, c’est plus simple (mon mari travaille à l’année du matin, il aura également beaucoup de temps pour en profiter finalement :))

De nouveau, vous avez raison, il faut que je me détende, que je ne prenne pas ces rendez-vous comme des interrogatoires, mais comme un accompagnement, un cheminement, qui est nécessaire et utile, tant pour moi, mon mari que pour l’enfant à venir.


Je vous remercie vraiment, chacun de vos messages m’a été réconfortant, m’aidant à la réflexion, et je ne manquerais pas cette fois de continuer à venir parler avec vous !
Patricia01
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Situation familliale : Mariée, 2 enfants (adoptées)
Profession, activité : enseignante
Profil adoption : Maman de deux adorables puces : l'une de 17 ans, arrivée d'Ethiopie à l'âge de 15 mois 1/2 via Passerelle, et l'autre, 14 ans, arrivée du Vietnam via Médecins du Monde en avril 2010 (chacune avec leur particularité : TDAH-dyspraxie-dysphasie pour la grande, hép B pour la petite) ; membre active EFA01
emailpersonnel : patphil01@yahoo.fr

Re: Soucis enquête psychologique procédure agrément

Message non lu par Patricia01 »

Je pense que ce qui a pu inquiéter la psychologue, c'est cette idée de vouloir un enfant qui vous ressemble. Cela peut sous-entendre, dans son esprit, deux choses :
- que vous n'avez pas complètement perçu le fait que, quelle que soit son apparence physique, il viendra d'ailleurs, avec son histoire et ses spécificités, son caractère peut-être déjà affirmé, et sera certainement très différent de l'enfant imaginaire que vous attendez.
- inversement, que vous n'avez peut-être pas réfléchi à ce que vous voulez dire par cette ressemblance. Vos enfants vous ressembleront par leurs réactions, certains traits de caractère qu'ils auront développé, leur façon d'être, leurs goûts. Le physique ne compte guère...

Le deuil de l'enfant bio... bah, c'est quoi au juste ? C'est sans doute à cause de cette phrase sur la ressemblance qu'elle pense que vous ne l'avez pas fait complètement, que vous attendez un enfant qui soit comme "né de vous". Mais le fait-on vraiment totalement, ce fameux deuil ? Je le croyais, la vie s'est chargée de me prouver le contraire...

Le fait d'avoir un peu de mal à vous ressentir pleinement mère de cet enfant a dû transparaitre (j'ai fait la même erreur, j'ai utilisé le mot "vrais parents" en parlant des parents de naissance... erreur vite corrigée au fur et à mesure des entretiens, ça m'était venu tout seul, n'ayant moi non plus cherché aucune info avant de commencer les démarches). Il faut vraiment que vous compreniez qu'à l'instant même où on vous confiera cet enfant, vous serez sa mère. A l'étranger, vous entrez dans une salle d'attente, l'enfant arrive, quelques papiers et vous repartez.... En France l'adaptation se fait en 2-3 jours maxi... La mère c'est vous, à partir de ce jour et pour toujours, et non pas celle qui l'a porté et qui n'a pas souhaité/pu le garder pour une raison inconnue.

L'idée de ne pas en avoir parlé à votre employeur de doit guère poser souci, à ce stade de la procédure. Il faut juste lui préciser que vous le préviendrez quand les choses seront plus avancées. Il peut être utile, pour votre employeur, qu'il sache qu'on peut vous demander, du jour au lendemain, de récupérer votre enfant (certes, ça dépend des métiers, mais dans certains c'est compliqué de partir au pied levé sans anticiper)

La difficulté à se projeter: là j'ai eu énormément de mal moi aussi. Il me semble qu'après une phase d'infertilité, pour se protéger, on s'interdit de se projeter (en tout cas c'était mon cas), et c'est difficile de faire marche arrière. J'ai tout de même réussi à le faire suffisamment, pour certaines situations proposées, en imaginant plusieurs réactions possibles, en disant qu'on s'adapterait selon le caractère de l'enfant.

Bref, vous allez avoir de quoi réfléchir un peu avant lme prochain rendez-vous.... et ce qui compte c'est votre évolution, la façon dont vous passez d'un projet rêvé à un projet réaliste, la façon dont vous intégrez les réalités de l'adoption.
Moi aussi, je vous conseille de faire un saut à EFA s'ils organisent une rencontre dans les semaines à venir, c'est toujours mieux d'échanger de vive voix.
Courage pour cette belle aventure !
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
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