Questionnements sur la demande d'agrément.

Questions relatives aux premières démarches et à la procédure d'agrément
Papouase
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Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par Papouase »

Bonjour!
Après des mois de réflexion et de documentation au sujet de l'adoption aujourd'hui, en France et à l'étranger, nous voici mon conjoint et moi sur le point de demander un agrément en Ile de France. Après des mois de lecture de ce forum sans intervenir, nous sortons de notre observatoire!
Petite présentation: nous sommes deux enseignants de 31 ans, moi en anglais et lui en EPS,tous les deux en collège de banlieue parisienne. Nous adorons tous deux notre travail, qui occupe une graaaande partie de notre vie et de nos conversations.

Il apparaît que, sans être stériles, nous soyons très peu fertiles: bref, je ne parviens pas à tomber enceinte depuis que nous essayons, et hors de question de m'acharner de manière thérapeutique, c'est contre ma nature! Nous n'en sommes absolument pas catastrophés, ni très attristés -nous vivons à fond, nous voyageons beaucoup et organisons sans cesse des projets avec nos élèves, donc pas vraiment de frustration du fait qu'un bébé bio n'ait pas encore pointé le bout de son nez. Il y a plus d'un an que nous avons pensé à adopter un enfant,alors que nous revenions du Sri Lanka. Non pas d'avoir côtoyé la pauvreté et l'abandon, non! plutôt le contraire: les Sri Lankais adorent les enfants, et on a senti tellement d'amour et d'admiration chez les familles que nous avons croisées, que jamais cette évidence que tout enfant doit avoir une famille n'a été aussi présente à nos yeux. Alors pourquoi ne pas aller vers ceux-là, justement, pour former notre famille. Nous ne sentons aucunement le besoin que l'enfant nous ressemble, ni qu'il soit porteur de nos gènes: il nous semble qu'il y ait une multiplicité de façons de créer une famille. Alors, quelques mois de recherches plus tard, nous voilà.

Il ne passe pas un jour sans que nous tentions de définir plus précisément notre projet, avec des mots clairs et sincères, pas facile! C'est un projet complexe qui nécessite qu'on se connaisse bien, dis donc. Nous sommes encore loin d'avoir "choisi" qui et comment adopter (faut dire que les situations des pays changent sans cesse), mais nous avons déjà des questions pour qui voudra bien y répondre:

- tout d'abord: nous vivons dans un 40m2 tout confort certes, mais un 40 m2 quand même, dans le 9e à Paris. Evidemment, on ne compte pas installer notre nouveau venu entre la table et la télé, on compte déménager au printemps dans plus grand! Mais on redoute une chose: est-ce que le fait d'être locataire pose problème? On ne peut pas vraiment se permettre d'acheter à Paris, et en même temps on veut y rester...
- si nous recevons l'assistant social dans un appartement "provisoire" en précisant bien que le déménagement dans un appartement digne de ce nom est imminent, est-ce un vrai problème?
- autre chose, non négligeable: si la psy nous demande: "si vous tombez enceinte d'ici là, que faites vous? abandonnez-vous votre projet d'adoption??"
Là, je sèche: si nous nous lançons dans l'adoption, mieux vaut se consacrer entièrement à cela, et ne pas tenter de tomber enceinte, j'imagine; (si je tombais enceinte d'ici trois ans et que 6 mois ou 1 an plus tard -par chance- on nous attribuait un enfant, ce serait un trop gros bouleversement, et notre attention serait moindre...)
En même temps, je ne me vois pas avorter car je suis en plein projet d'adoption: c'est un peu insensé, car 1) le projet n'est pas certain d'aboutir (aujourd'hui c'est tt de même compliqué), et 2) les couples stériles sont tt de même prioritaires....
Bref, c'est délicat. Je suis partagée entre ce que voudra entendre la psy et ce que nous voulons faire (éviter de tomber enceinte!)
Certains se diront qu'il ne faut pas se fermer des portes et continuer à essayer de tomber enceinte... Mais d'une certaine façon j'ai du mal à concevoir que ce projet d'adoption puisse être mené en même temps qu'une tentative d'enfant bio, puisque ce sont deux choses très différentes.

Merci de m'avoir lue - et merci pour vos éventuelles réponses.
J.
Framboise
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par Framboise »

Bonjour papouase et courage pour vos démarches !!
pour l'agrément c'est surtout la partie psy qui est étudiée ...
pas besoin d'être propriétaire, bien sûr il vaut mieux dire qu'un déménagement sera envisagé pour que l'enfant ait une chambre bien à lui etc...
Pour le fait d'une grossesse pendant la procédure, il est vrai que l'on ne peut pas mener de front les deux projets, et il vaut mieux leur dire que vous serez francs avec vous même et avec vos interlocuteurs...
de toute façon après une naissance bio il faut refaire des investigations car la composition de la famille a changé et l'état d'esprit aussi ...
Généralement il faut désormais 4 à 5 ans pour aboutir dans son projet ...
et soyez consciente que le profil des enfants à changer : désormais les enfants proposés sont plus grands, en fratrie etc ...
framboise
LaureXavier
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par LaureXavier »

Bonjour,
nous avons obtenu notre agrément en 2012 dans le 94. Nous habitions un grand deux pièces et ça ne semblait pas être un problème. Il y a bien le temps de déménager une fois l'agrément obtenu vu les délais. Et même si l'enfant arrive rapidement on peut toujours s'arranger pour lui laisser la chambre par exemple le temps de trouver plus grand. La seule chose c'est que si vous changez de département il faudra faire transférer votre dossier.
On avait juste dit qu'on ne voulait pas vivre pendant des années avec une chambre vide pour un éventuel enfant ni dépenser inutilement en loyer pour plus grand. On avait montre qu'on se projetait avec un enfant dans nos vies, qu'on serait près a lui faire toute la place nécessaire mais par contre nous n'étions pas près a acheter d'avance un lit, du matériel, des jeux, des habits...

Pour ce qui est de tomber enceinte, je suis un peu dans la même situation car peu fertile mais pas stérile. Jamais je n'aurai pense a avorter si j'étais tombée enceinte naturellement et je ne pense pas qu'on vous le suggérera, ça serait quand même plus qu'étrange. Si c'était arrive Je crois qu'on aurait mis de cote le projet adoption pour un temps, on aurait pris le temps de profiter de cette grossesse de cet enfant qui arrive et de l'accueillir lui seul. Mais on ne nous a pas énormément questionne la dessus. Dans nos têtes c'était clair que ça avait une chance très minime de se produire et surtout nous étions tournes vers l'adoption sans regrets.
Je pense qu'il est déplace de demander a une femme d'éviter de tomber enceinte au cours de sa démarche pour plusieurs raisons. La première est qu'on ne peut pas demander a un couple de choisir une méthode de contraception alors que leur souhait est de devenir parents, c'est complètement contradictoire et personne ne peut vous forcer a une telle chose. De plus personne ne peut vous assurer que votre projet aboutira même si vous êtes jeunes, sans enfant et non fertiles. Apres si vous êtes plus a l'aise dans votre démarche en évitant une grossesse vous pouvez le mentionner mais je ne suis pas persuadée que ça sera a votre avantage. Peut-etre que d'autres couple auraient des expériences a partager la dessus. Personnellement je trouverais étrange de s'interdire de tomber enceinte quand ce qu'on souhaite avant tout c'est avoir un enfant. Mais je ne suis pas psy ou AS ;)
Vous pouvez aussi choisir d'éviter de tomber enceinte pendant un temps, le temps de l'agrément par exemple, pas pour faire bien pour les rdv mais pour être toute entière tournée vers l'adoption et ainsi avoir les idées plus claires sur votre projet. Apres il est toujours possible de changer !
Parfois ce qui peut être mal vu c'est d'entamer ou continuer une PMA en parallèle de l'agrément. Mais ça ne semble pas être votre démarche, d'ailleurs vous aurez sans doute des questions la dessus.

Je ne sais pas si ça vous aide beaucoup, en tout cas bonne réflexion et bonne démarche
Laure
Laure et Xavier, heureux parents d'un petit américain adopté en avril 2013 et d'une petite pupille née en 2019 !!
Papouase
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par Papouase »

Un grand merci pour vos réponses, c'est très gentil; la situation de Laure m'éclaire!
Une question pour Laure: comment avez-vous fait pour être parents aussi vite?

Framboise, oui je suis on ne peut plus au courant des évolutions de la situation de l'adoption aujourd'hui, pas facile...Surtout pour nous qui sommes jeunes et inexpérimentés (enfin, on est avec des ados toutes la journée mais de là à en être parents!!!), c'est dur de s'imaginer parents pour la première fois d'une fratrie ou d'un enfant avec un lourd handicap... Déjà que l'adoption est une particularité en soi!
Nous réfléchissons énormément. Notre projet évolue sans cesse au gré de nos lectures. Pour l'instant, nous sommes arrêtés sur un enfant pupille tout origine; le plus jeune possible, évidemment, mais est-ce encore possible? Curieusement, cela me fait peur de déraciner un enfant de plus de 2 ou 3 ans de son pays, aussi éloigné qu'il soit...
Nous poursuivons notre chemin; je reviendrai avec quelques questions :lol: !
Julia
LaureXavier
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par LaureXavier »

Notre situation est particulière. Nous vivons aux Etats-Unis (c'est pour ca qu'il manque des accents désolée), nous avons en parallèle demande les agréments français et américains.
L'adoption ici peut se faire rapidement, il n'y a pas vraiment de règles mais c'est en moyenne 12 mois d'attente. Nous étions ouverts a toutes origines et maladies traitables/opérables. Apres environ 6 mois d'attente nous avons été choisi par une mère biologique (ça se passe comme ça aux Etats-Unis), Hugo était déjà ne et avait une semaine quand on a été contacte. 4 jours plus tard il etait a la maison :D

Comme vous l'idée de déraciner un enfant ne me plaisait pas vraiment, même si on peut aussi considérer qu'il a besoin d'une famille, ou qu'elle sot. Je ne sais pas comment on orientera nos choix pour une seconde adoption mais je préférais l'idée d'un enfant pupille, on verra ce qui sera faisable pour un deuxième, sachant qu'on devrait être de retour en France.

Vous devriez peut-etre aller a la première réunion d'information de votre département pour avoir une idée de la faisabilité de votre projet. Il me semble quand même que pour un pupille vous correspondez a ce qui est recherche: couple marie, jeune, sans enfant... Mais ça dépend aussi des départements.
Laure et Xavier, heureux parents d'un petit américain adopté en avril 2013 et d'une petite pupille née en 2019 !!
Framboise
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par Framboise »

Julia,
Pour le département 75 il y a eu 28 adoptions de pupilles en 2011 ...(statisques de l'oned)
Mais pour votre agrément, restés ouverts , ne vous enfermez pas sur un pupille de l'état , bb de moins d'un an ...
Il vaut mieux avoir un agrément "ouvert" c'est à dire avec un âge fourchette assez large, et toute origine, cela se travaille au cours des entretiens ...
courage à vous , cela sera long au moins 5 ans pour un pupille ...
rencontrez EFA 75 ils sont de bons conseils ...

framboise
Papouase
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par Papouase »

Merci Framboise - je suis déjà bien au courant de ceci. Je sais surtout qu'un jeune couple ne peut pas se permettre d'élargir son agrément juste "pour avoir un enfant", ou pour l'avoir plus vite! Le temps ne nous fait pas peur, ce qui nous fait peur serait d'accueillir un enfant pour lequel nous ne serions pas prêts. J'ai heureusement eu des témoignages de jeunes couples qui ont pu adopter un pupille nourrisson (dans le 93.) D'ailleurs, ce sont surtout des nourrissons nés sous X qui sont adoptables en France - les autres ont autour de 8 ou 10 ans et sont adoptés par des parents plus âgés, souvent ayant déjà formé une famille. Dixit la revue "Accueil"...

Merci!
JULIA
gagatte
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par gagatte »

Le "déracinement" : je ne l'ai pas du tout ressenti ainsi quand nous sommes allés chercher notre fille qui avait passé toute sa vie entre quatre murs, avec de rares sorties dans le parc de l'orphelinat, elle ne connaissait pas le contact de l'herbe, les fleurs, la mer pourtant toute proche etc. Et même si nous l'avons effectivement arrachée à tous ses repères (lieux, référents, routine), l'avoir adopté en France aurait eu le même effet... L'adoption donne aussi des racines, dans le sens de donner des attaches, les racines sont aussi là où se trouvent les gens que vous aimez et qui vous aiment. Mes enfants biologiques sont nés sur un sol étranger et ont vécus à leurs premières années loin d'ici, leurs racines sont pourtant bien françaises, bref il y en aurait beaucoup à dire sur la notion de "déracinement". Si nous pensons retourner sur le lieu de ses premières années avant l'âge de l'adolescence, je pense que nous aurions eu la même démarche si elle avait été adopté ici (garder contact avec les nounous, retourner voir l'endroit de ses premiers pas, le petit lit ou elle dormait etc).

Pour ce qui est de l'élargissement "pour aller plus vite", vous avez raison, c'est dangereux pour le couple comme pour l'enfant. Mais souvent cela ne marche pas tout à fait comme ça, plutôt les choses évoluent dans le couple avec le temps qui passe (parfois plus de cinq ans, on change en cinq ans), les priorités peuvent changer, on peut voir son rêve évoluer en vieillissant, en rencontrant d'autres familles, en partageant d'autres expériences de parents adoptants...

Mais c'est sûr vous êtes de très bons candidats pour un petit pupille, bons débuts de démarches à vous
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Patricia01
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Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par Patricia01 »

Moi, tout ça me semble très prometteur, notamment pour un pupille. Donc je vous encourage à vous lancer, sans crainte ! Votre projet sera défini plus clairement au cours des entretiens, qui sont aussi là pour ça. Pour ce qui est du risque de grossesse, pas d'appréhension, il suffit de dire que si un bébé s'annonçait vous suspendriez les démarches, pour éventuellement les reprendre plus tard si le désir d'adopter est à nouveau là pour un deuxième (il vous faudra de toute façon refaire des entretiens après la naissance). Pour ce qui est de l'appartement, pas de souci si vous pensez déménager (et que vous avez les moyens financiers pour le faire bien sûr). De toute façon, si votre projet est pour un enfant de moins de 3 ans, ça sera long...
Donc vraiment, ne stressez pas... et foncez ! Soyez juste vous-mêmes pour les entretiens, vos motivations sont claires et tout devrait bien se passer !
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
Stephsteph31
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Enregistré le : mar. 26 nov. 2013 20:43

Re: Questionnements sur la demande d'agrément.

Message non lu par Stephsteph31 »

Bonjour,
Mon mari et moi sommes en cours de réflexion concernant l'adoption. Depuis plusieurs années nous essayons de faire un enfant, naturellement d'abord ce qui a donné 2 fausses-couches, puis médicalement assistée ce qui nous a conduit à une interruption médicale de grossesse, le fœtus étant atteint d'une maladie chromosomique. Nous avions encore la possibilité de poursuivre nos effort dans cette voix médicale, mais nous avons décidé d'arrêter de s'acharner, et je dois avouer que c'est un gros poids en moins. Cela fait longtemps que nous pensons à l'adoption, et nous voici à prendre des renseignements à EFA 31. Nous avons également rendez-vous au CG pour la réunion d'information. Je dis que nous sommes en cours de réflexion car nous ne voulons pas nous mettre la pression, vu notre parcours, nous sommes des habitués des déceptions, alors cette fois nous avons envie de prendre les choses plus cool, sans pour autant manquer de sérieux. J'ai lu beaucoup des post déposés sur ce forum concernant la demande d'agrément, et j'ai la sensation qu'il est absolument nécessaire d'être très informés avant même d'avoir commencé les entretiens. Par exemple, l'une d'entre vous a posté à propos de son entretien AS qui a émit une réserve car elle avait des doutes sur sa capacité à gérer l'histoire de son enfant avant son adoption... Je me demande comment on peut savoir de quelle façon on peut dire que l'on va gérer une situation avant de l'avoir vécu? En fait ce qui est attendu c'est que les futurs adoptants y aient déjà réfléchis? Oui car on peut se dire "je vais gérer de telle façon" et sur le moment faire complètement différemment, mieux ou pire. De quelle façon vous êtes-vous préparés à cette démarche (lectures, internet, rencontre, rien?). Pour ma part je surf de temps en temps comme aujourd'hui ;) , je vais de temps en temps sur le site adoption.gouv. Faut-il se préparer tel un étudiant sur le point de passer un examen (j'exagère un peu) et connaître toutes les ficelles?
Merci d'avoir pris le temps de me lire :D
Steph.
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