Bonjour,
nous débutons enfin les entretiens dans le 94.
Quelqu'un connait il la politique "d'attribution" des pupilles sur le 94 ? Avons nous des chances d'avoir l'attribution d'un enfant "grand" ? ou le fait d'avoir des enfants bios (dont une à charge) est il rédhibitoire ?
Mon mari ne se sent ni le courage ni les moyens financiers pour l'instant d'envisager une adoption à l'international ...
La deuxième question qui nous taraude en ce moment est celle de la réaction de ma fille. Comment faire pour qu'elle ne jalouse pas trop l'arrivée d'un "grand" ? qu'il n'y ait pas de soucis de régression de sa part ?
merci de partager vos expériences.
Elodie.
pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
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Delphine
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- Situation familliale : Couple 36-38 ans, marié depuis 15 ans, 4 enfants
- Profil adoption : ♥ S née en juin 2004
♥ E née en Éthiopie en sept. 2005, adoptée en sept. 2006 via OAA
♥ A né en avril 2013
♥ L née en Chine en sept. 2013, adoptée en nov. 2015 via l'AFA - emailpersonnel : del.deputter@gmail.com
Re: pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
Bonjour Elodie,
avec un projet pour un enfant grand, il vous est possible de contacter tous les départements pour leur soumettre votre candidature.
Votre projet intéressera aussi ERF, les ORCA et ORCAN...
Pour certains enfants, la présence d'un enfant au foyer est plutôt un atout. Notre AS était très intéressé par notre profil pour des enfants pupilles de plus de 3 ans... parce que nous connaissons bien le sujet des troubles de l'attachement.
Je vous conseille d'étudier l'accueil d'un enfant au passé lourd, ce qui est le cas d'une grande partie des pupilles proposés à l'adoption tardivement. Je ne parle pas forcément de maltraitance, mais plus souvent d'un passé chaotique...
Un exemple d'adoption plus que difficile : je connais un couple avec deux filles biologiques (adolescentes) qui a adopté un enfant pupille âgé de 5 ans. Cet enfant était auparavant passé par 4 familles d'accueil différentes.
Son arrivée dans sa famille d'adoption a commencé par une courte de "lune de miel", puis c'est devenu invivable : il présentait des troubles du comportement, il était violent, intenable, il n'avait aucune inhibition, et il a pourri la vie de ses deux soeurs, en dévastant leurs chambres plusieurs fois par semaine, en les insultant, en les frappant. Les deux soeurs ont choisi de partir en internat. Il avait le même comportement à l'école, et les parents se sont retrouvés en confrontation avec les parents des camarades de classe et avec l'équipe enseignante qui ne savait pas quoi faire de lui.
A côté de ça, il avait de grands moments de tendresse, surtout avec sa maman, mais qui étaient automatiquement suivis de violence...
J'ai rencontré cette famille plus d'un an et demi après l'arrivée de cet enfant, et rien ne s'était encore arrangé.
J'ai conscience que cet exemple est plutôt dissuasif, mais j'aime à penser que malgré tout, être adopté a été la meilleure chose qui ait pu lui arriver... et j'ai l'espoir qu'avec le temps, avec la certitude que cette fois-ci, cette famille ne le lâchera pas comme l'avaient fait les précédentes familles d'accueil, il s'apaisera et se laissera aimer...
C'est tout à fait la "théorie des ponts" de Johanne Lemieux...
Je vous conseille, si ce n'est pas encore fait, de vous rapprocher de l'association EFA de votre département et de demander s'ils pourraient vous mettre en relation avec des parents ayant adopté des grands, si possible des grands pupilles, car l'adoption d'un enfant grand à l'étranger est sensiblement différente : se posent les questions de la langue, de la scolarité, de la nourriture, du décalage culturel et de l'abondance de nourriture et d'objets...
Je vous conseille également des lectures, notamment "l'enfant adopté : comprendre la blessure primitive", de Nancy Newton Verrier, et "Enfant qui a mal, enfant qui fait mal ? Grands enfants - Adolescents" de Caroline Archer.
Concernant la réaction de votre fille : qu'elle jalouse l'enfant et fasse une régression me semble inévitable et tout à fait sain ! Du moment que ce n'est qu'un passage vers l'acceptation de cette nouvelle famille...
Je pense qu'il faut éviter de lui faire miroiter des avantages à agrandir la famille. Elle pourrait être tellement déçue que ce frère ou cette soeur ne corresponde pas à ses attentes ! C'est votre projet à vous les parents, vous n'avez pas à la convaincre d'accepter cet enfant. En revanche, vous aurez à la rassurer : ce n'est pas parce que vous aurez beaucoup de temps à passer avec cet enfant qu'elle n'est plus votre fille, elle le restera toujours.
Voilà mon ressenti...
Bonne réflexion
avec un projet pour un enfant grand, il vous est possible de contacter tous les départements pour leur soumettre votre candidature.
Votre projet intéressera aussi ERF, les ORCA et ORCAN...
Pour certains enfants, la présence d'un enfant au foyer est plutôt un atout. Notre AS était très intéressé par notre profil pour des enfants pupilles de plus de 3 ans... parce que nous connaissons bien le sujet des troubles de l'attachement.
Je vous conseille d'étudier l'accueil d'un enfant au passé lourd, ce qui est le cas d'une grande partie des pupilles proposés à l'adoption tardivement. Je ne parle pas forcément de maltraitance, mais plus souvent d'un passé chaotique...
Un exemple d'adoption plus que difficile : je connais un couple avec deux filles biologiques (adolescentes) qui a adopté un enfant pupille âgé de 5 ans. Cet enfant était auparavant passé par 4 familles d'accueil différentes.
Son arrivée dans sa famille d'adoption a commencé par une courte de "lune de miel", puis c'est devenu invivable : il présentait des troubles du comportement, il était violent, intenable, il n'avait aucune inhibition, et il a pourri la vie de ses deux soeurs, en dévastant leurs chambres plusieurs fois par semaine, en les insultant, en les frappant. Les deux soeurs ont choisi de partir en internat. Il avait le même comportement à l'école, et les parents se sont retrouvés en confrontation avec les parents des camarades de classe et avec l'équipe enseignante qui ne savait pas quoi faire de lui.
A côté de ça, il avait de grands moments de tendresse, surtout avec sa maman, mais qui étaient automatiquement suivis de violence...
J'ai rencontré cette famille plus d'un an et demi après l'arrivée de cet enfant, et rien ne s'était encore arrangé.
J'ai conscience que cet exemple est plutôt dissuasif, mais j'aime à penser que malgré tout, être adopté a été la meilleure chose qui ait pu lui arriver... et j'ai l'espoir qu'avec le temps, avec la certitude que cette fois-ci, cette famille ne le lâchera pas comme l'avaient fait les précédentes familles d'accueil, il s'apaisera et se laissera aimer...
C'est tout à fait la "théorie des ponts" de Johanne Lemieux...
Je vous conseille, si ce n'est pas encore fait, de vous rapprocher de l'association EFA de votre département et de demander s'ils pourraient vous mettre en relation avec des parents ayant adopté des grands, si possible des grands pupilles, car l'adoption d'un enfant grand à l'étranger est sensiblement différente : se posent les questions de la langue, de la scolarité, de la nourriture, du décalage culturel et de l'abondance de nourriture et d'objets...
Je vous conseille également des lectures, notamment "l'enfant adopté : comprendre la blessure primitive", de Nancy Newton Verrier, et "Enfant qui a mal, enfant qui fait mal ? Grands enfants - Adolescents" de Caroline Archer.
Concernant la réaction de votre fille : qu'elle jalouse l'enfant et fasse une régression me semble inévitable et tout à fait sain ! Du moment que ce n'est qu'un passage vers l'acceptation de cette nouvelle famille...
Je pense qu'il faut éviter de lui faire miroiter des avantages à agrandir la famille. Elle pourrait être tellement déçue que ce frère ou cette soeur ne corresponde pas à ses attentes ! C'est votre projet à vous les parents, vous n'avez pas à la convaincre d'accepter cet enfant. En revanche, vous aurez à la rassurer : ce n'est pas parce que vous aurez beaucoup de temps à passer avec cet enfant qu'elle n'est plus votre fille, elle le restera toujours.
Voilà mon ressenti...
Bonne réflexion
maman de 4 enfants : S. 16 ans, E. 15 ans (née en Ethiopie), A. 7 ans et L. 7 ans (née en Chine)
Re: pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
Bonjour Delphine, et merci pour cette réponse très complète.
Pour les discussions que nous en avons avec mon mari, et parce que nous avons la particularité d'être une famille recomposée. La seule grosse problématique qui nous anime c'est de maintenir l'équilibre familial que nous avons créé.
Je ne pense pas que nous soyons/souhaitions, accueillir un enfant au passé si lourd que celui dont vous parlez dans l'exemple, même si c'est certainement la meilleure chose qu'il lui soit arrivé à cet enfant.
Ma fille a eut beaucoup de mal à trouver sa place et à accepter de faire une place à mon mari/son beau père, et forcément l'arrivée d'un enfant va modifier les choses. Nous ne souhaitons pas "déséquilibrer" le noyau mais le renforcer avec un enfant qui nous enrichira encore plus (je ne sais pas si je me fais bien comprendre). Mais si je ne doute pas de la capacité de notre couple à éduquer un enfant adopté "grand" j'ai peur que les réactions de cet enfant déstabilisent ma fille. Nous ne voulons en aucun cas nous retrouver avec ma fille qui souhaite vivre chez son père car que quotidien serait invivable depuis l'adoption. Ce serait le pire des constats d'échec. Au lieu d'agrandir la famille, nous serions entrain de la réduire ...
Nous avons fait notre première réunion de "postulants à l'agrément" avec l'EFA 94 ce week end. C'est suite à cela que nous nous sommes questionnés plus profondément sur ce que ma fille sera/serait capable d'accepter. C'est simple de juger pour soit mais moins pour son enfant de 5,5/6 ans...
Je vais profiter de poser la question sur des parents avec enfants bios qui auraient adopter un pupille grand quand nous nous réinscrirons à une réunion.
Merci pour votre avis.
Elodie
Pour les discussions que nous en avons avec mon mari, et parce que nous avons la particularité d'être une famille recomposée. La seule grosse problématique qui nous anime c'est de maintenir l'équilibre familial que nous avons créé.
Je ne pense pas que nous soyons/souhaitions, accueillir un enfant au passé si lourd que celui dont vous parlez dans l'exemple, même si c'est certainement la meilleure chose qu'il lui soit arrivé à cet enfant.
Ma fille a eut beaucoup de mal à trouver sa place et à accepter de faire une place à mon mari/son beau père, et forcément l'arrivée d'un enfant va modifier les choses. Nous ne souhaitons pas "déséquilibrer" le noyau mais le renforcer avec un enfant qui nous enrichira encore plus (je ne sais pas si je me fais bien comprendre). Mais si je ne doute pas de la capacité de notre couple à éduquer un enfant adopté "grand" j'ai peur que les réactions de cet enfant déstabilisent ma fille. Nous ne voulons en aucun cas nous retrouver avec ma fille qui souhaite vivre chez son père car que quotidien serait invivable depuis l'adoption. Ce serait le pire des constats d'échec. Au lieu d'agrandir la famille, nous serions entrain de la réduire ...
Nous avons fait notre première réunion de "postulants à l'agrément" avec l'EFA 94 ce week end. C'est suite à cela que nous nous sommes questionnés plus profondément sur ce que ma fille sera/serait capable d'accepter. C'est simple de juger pour soit mais moins pour son enfant de 5,5/6 ans...
Je vais profiter de poser la question sur des parents avec enfants bios qui auraient adopter un pupille grand quand nous nous réinscrirons à une réunion.
Merci pour votre avis.
Elodie
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Delphine
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♥ E née en Éthiopie en sept. 2005, adoptée en sept. 2006 via OAA
♥ A né en avril 2013
♥ L née en Chine en sept. 2013, adoptée en nov. 2015 via l'AFA - emailpersonnel : del.deputter@gmail.com
Re: pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
Ce que je voulais dire, c'est que les problèmes d'attachement ou de comportement sont une particularité rencontrée fréquemment chez les enfants grands pour lesquels les ASE cherche des parents... en privilégiant parfois les couples "déjà-parents" justement parce qu'ils pourraient avoir suffisamment de recul pour faire face aux difficultés de l'enfant.Lolotte94 a écrit :Je ne pense pas que nous soyons/souhaitions, accueillir un enfant au passé si lourd que celui dont vous parlez dans l'exemple, même si c'est certainement la meilleure chose qu'il lui soit arrivé à cet enfant.
Les enfants grands adoptables qui n'ont pas ce type de problème trouvent facilement des parents : plus de la moitié sont adoptés par leur famille d'accueil, et sinon, ils sont plutôt proposés aux couples sans enfant, en tout cas c'était la politique du département dans lequel nous avons obtenu l'agrément.
N'hésitez pas à aborder la question avec le travailleur social qui vous suivra pour l'agrément, il sera à même de connaître la situation précise dans votre département et de vous faire savoir si votre projet est réalisable ou illusoire...
Vous pouvez également consulter, sur le site de l'ONED (Observatoire National de l'Enfance en Danger), les rapports sur la situation des pupilles de l'Etat : oned.gouv.fr/ enquêtes en protection de l'enfance
Je sais que ce n'est pas une chose facile que de bien mesurer les difficultés potentielles inhérentes à toute adoption.
Personnellement, nous avons vécu un premier parcours idyllique, en 2005-2006 : agrément obtenu en 6 mois, acceptés par un OAA rapidement, notre fille est arrivée moins de 2 ans après notre demande d'agrément... un parcours idyllique... jusqu'à ce que notre puce soit dans nos bras !
Bien que nous ayons étudié le sujet - en théorie seulement - des troubles de l'attachement, nous n'avions en réalité aucune idée de ce que ça signifiait en pratique... eh bien, ce terme a pris toute sa mesure ! Ce que nous rêvions est devenu non pas un cauchemar (ce n'était pas si grave que ça et nous n'avons à aucun moment regretté cette adoption), mais un vrai défi à surmonter... Nous qui pensions que l'adoption serait "une évidence" !
Adopter c'est prendre un risque vis à vis de la stabilité de sa famille, un risque bien plus grand qu'en ayant un enfant biologique (ayant vécu les deux, je peux affirmer haut et fort que non, ça n'a rien à voir !).
Ce que j'essaie de dire, c'est qu'à travers vos messages (je suis la même Delphine sur le groupe Yahoo), j'ai l'impression que vous n'avez pas vraiment mesuré ce dans quoi vous vous embarquez. Il est illusoire de penser qu'accueillir un enfant adopté, qui plus est un grand pupille, pourrait ne pas déséquilibrer votre vie de famille... Surtout si votre fille a déjà eu du mal à trouver sa place.
L'enfant qui va arriver, même s'il n'a pas un passé trop lourd, va prendre beaucoup de place, et beaucoup de place d'un coup ! Il a besoin d'investir à 100% cette nouvelle famille pour la faire sienne. Avant de trouver ses marques, il peut se passer un moment de régression, de tests...
Bref, rien à voir avec une naissance où le bébé passe d'abord son temps à dormir puis se crée sa place petit à petit.
J'espère ne pas trop passer pour une donneuse de leçon, j'ai eu envie de réagir parce que dans vos questionnements j'ai l'impression de me reconnaître quand j'étais moi aussi en début de procédure...
maman de 4 enfants : S. 16 ans, E. 15 ans (née en Ethiopie), A. 7 ans et L. 7 ans (née en Chine)
Re: pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
bonjour,
Je suis entièrement d'accord avec Dephine. Nous avons adopté un petit garçon de presque 6 ans à son arrivée et nous avions 2 ados bios.
l'équilibre de notre famille en a pris un coup ! A son arrivée mon fils qui n'avait pourtant pas un passé si lourd a été terrible.
(il a été en famille d'accueil dès sa sortie de maternité et ce jusqu'à son arrivée chez nous. Donc une seule famille d'accueil).
il était irrespectueux, bagarreur, menteur,violent, refusait toute autorité que ce soit à la maison, à l'école, au centre aéré.
Nous n'osions plus sortir s'il y avait d'autres enfants, car cela se terminait toujours en bagarre. Dans les lieux publiques il était infernal, il n'écoutait rien, insolent....
Alors si aujourd'hui , il va beaucoup mieux et nous aussi, je peux vous assurer que notre famille a passé des moments très difficiles.
Et je me dis que j'ai eu beaucoup de chance que mes enfants étaient déjà grands.
Contrairement à Delphine , il y a des jours où j'ai regretté d'avoir adopté cet enfant, il m'a beaucoup fait souffrir. Alors oui aujourd'hui, je l'adore et c'est mon fils! mais il a fallu du temps.
Ceci dit, je ne veux pas vous décourager, mais il faut savoir que l'adoption d'un grand peut amener certains soucis auxquels on avait pas pensé.
Je vous souhaite une bonne réflexion sur le sujet et il y a certains livres aussi très intéressants qui pourraient vous être utiles.
Si vous le souhaitez , je rechercher les titres et je vous les communiquerai.
bonne soirée
lysiane
Je suis entièrement d'accord avec Dephine. Nous avons adopté un petit garçon de presque 6 ans à son arrivée et nous avions 2 ados bios.
l'équilibre de notre famille en a pris un coup ! A son arrivée mon fils qui n'avait pourtant pas un passé si lourd a été terrible.
(il a été en famille d'accueil dès sa sortie de maternité et ce jusqu'à son arrivée chez nous. Donc une seule famille d'accueil).
il était irrespectueux, bagarreur, menteur,violent, refusait toute autorité que ce soit à la maison, à l'école, au centre aéré.
Nous n'osions plus sortir s'il y avait d'autres enfants, car cela se terminait toujours en bagarre. Dans les lieux publiques il était infernal, il n'écoutait rien, insolent....
Alors si aujourd'hui , il va beaucoup mieux et nous aussi, je peux vous assurer que notre famille a passé des moments très difficiles.
Et je me dis que j'ai eu beaucoup de chance que mes enfants étaient déjà grands.
Contrairement à Delphine , il y a des jours où j'ai regretté d'avoir adopté cet enfant, il m'a beaucoup fait souffrir. Alors oui aujourd'hui, je l'adore et c'est mon fils! mais il a fallu du temps.
Ceci dit, je ne veux pas vous décourager, mais il faut savoir que l'adoption d'un grand peut amener certains soucis auxquels on avait pas pensé.
Je vous souhaite une bonne réflexion sur le sujet et il y a certains livres aussi très intéressants qui pourraient vous être utiles.
Si vous le souhaitez , je rechercher les titres et je vous les communiquerai.
bonne soirée
lysiane
Re: pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
Merci à toutes les 2
J'ai conscience que mes questions peuvent paraître teintées d'innocence voir un peu "idylliques".
En effet nous en sommes au tout début de la procédure et je sais bien que c'est nos questionnements qui vont nous aider à construire notre projet.
Personnellement j'avoue, j'ai conscience de tous ces problèmes liés à l'adoption d'un grand (je suis d'ailleurs en train de faire une reconversion professionnelle entre autre pour cette raison, afin de me libérer du temps). Mais ce n'est pas encore le cas de mon mari. Il a besoin de plus de temps pour se projeter.
Il me soulève des points auxquels je ne peux pas toujours répondre.
Ma fille a en effet eut du mal à accepter mon mari comme le beau papa qu'il est car elle ne voulait pas "abandonner" son statut de fille unique dorlotée par maman. Avec quelques rendez vous psy et beaucoup de patience aujourd'hui tout va bien mais mon mari garde une "crainte" que cela se reproduise.
Suite à la réunion de l'EFA à laquelle nous avons participé, mon mari a souhaité que j'achète un livre "Au risques de l'adoption" qu'une participante avait conseillé. C'est un début.
J'espère que l'assistante sociale nous guidera vers un projet qui nous convienne à tous. Nous commençons les rendez vous avec elle le 4 juillet prochain.
Nous ne sommes qu'au début du chemin...
Encore merci pour vos histoires et conseils.
J'ai conscience que mes questions peuvent paraître teintées d'innocence voir un peu "idylliques".
En effet nous en sommes au tout début de la procédure et je sais bien que c'est nos questionnements qui vont nous aider à construire notre projet.
Personnellement j'avoue, j'ai conscience de tous ces problèmes liés à l'adoption d'un grand (je suis d'ailleurs en train de faire une reconversion professionnelle entre autre pour cette raison, afin de me libérer du temps). Mais ce n'est pas encore le cas de mon mari. Il a besoin de plus de temps pour se projeter.
Il me soulève des points auxquels je ne peux pas toujours répondre.
Ma fille a en effet eut du mal à accepter mon mari comme le beau papa qu'il est car elle ne voulait pas "abandonner" son statut de fille unique dorlotée par maman. Avec quelques rendez vous psy et beaucoup de patience aujourd'hui tout va bien mais mon mari garde une "crainte" que cela se reproduise.
Suite à la réunion de l'EFA à laquelle nous avons participé, mon mari a souhaité que j'achète un livre "Au risques de l'adoption" qu'une participante avait conseillé. C'est un début.
J'espère que l'assistante sociale nous guidera vers un projet qui nous convienne à tous. Nous commençons les rendez vous avec elle le 4 juillet prochain.
Nous ne sommes qu'au début du chemin...
Encore merci pour vos histoires et conseils.
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Delphine
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♥ E née en Éthiopie en sept. 2005, adoptée en sept. 2006 via OAA
♥ A né en avril 2013
♥ L née en Chine en sept. 2013, adoptée en nov. 2015 via l'AFA - emailpersonnel : del.deputter@gmail.com
Re: pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
C'est une différence courante dans les couples adoptants : c'est plus souvent madame qui va sur les forums, qui lit les livres, qui insiste pour participer aux réunions, qui se renseigne à l'avance sur les possibilités quant à l'adoption internationale ou nationale... et monsieur paraît souvent plus absent, tout simplement parce que ce n'est pas encore concret... et aussi (dans notre cas), parce que madame a déjà une longueur d'avance !Lolotte94 a écrit :Personnellement j'avoue, j'ai conscience de tous ces problèmes liés à l'adoption d'un grand (je suis d'ailleurs en train de faire une reconversion professionnelle entre autre pour cette raison, afin de me libérer du temps). Mais ce n'est pas encore le cas de mon mari. Il a besoin de plus de temps pour se projeter.
Mon mari était plus en retrait lors de nos 2 procédures d'agrément, plus "suiveur" que "meneur", simplement parce que d'une manière générale, il a du mal à se projeter. Il n'imagine pas cet enfant comme moi je le fais, il ne ressent pas son absence comme moi je la ressens. Son désir d'adoption n'est pas "viscéral", mais plus réfléchi : il va poser les bonnes questions, des questions d'ordre pratique (les travaux dans la maison, les finances...) ou psychologique (par rapport à ses absences répétées pour raison professionnelle : quel impact sur ce futur enfant ?), alors que moi j'ai tendance à m'emporter dans le "on verra sur le moment, je suis sûre qu'on arrivera à gérer"
Ça fait un bon équilibre je trouve : moi qui m'emballe et lui qui tempère... même si lors de notre deuxième agrément, son manque de projection et "d'emballement" nous a posé problème.
Dans nos deux procédures, c'est seulement quand nous avons été orientés vers un pays en particulier que mon mari a commencé à se projeter et à se plonger dans les bouquins sur le pays, dans les conseils concernant la rencontre avec l'enfant...
Excellent choix, c'est un très bon livre.Lolotte94 a écrit :Suite à la réunion de l'EFA à laquelle nous avons participé, mon mari a souhaité que j'achète un livre "Au risques de l'adoption" qu'une participante avait conseillé. C'est un début.
L'auteure, Cécile Delannoy, a également créé un site que je trouve très intéressant : soutienadoption.fr.
Attention : parmi les personnes chargées d'évaluer les candidats à l'agrément, certaines sont dans l'idée d'un accompagnement, d'un échange, bref elles vous aideront dans la construction de votre projet... d'autres en revanche peuvent attendre de vous que votre projet soit déjà très précis et que vous le défendiez. Ça n'a jamais été notre cas (heureusement), mais je sais que des (rares) psy restent totalement muets et attendent de vous que vous fassiez le tour : vous présenter, présenter votre projet, argumenter...Lolotte94 a écrit :J'espère que l'assistante sociale nous guidera vers un projet qui nous convienne à tous.
Je vous conseille donc de déjà bien cerner votre projet et de vous armer pour le défendre...
- Si je comprends bien, vous ne vous orientez que vers l'adoption nationale.
- Votre idée d'adopter un grand, est-ce par choix de départ (pour qu'il soit proche de votre aînée ? parce que vous n'avez pas envie de pouponner ?), ou est-ce par constat qu'un petit pupille sera impossible pour vous ?
- Si vous seriez aussi heureux à l'idée d'accueillir un bébé, vous pouvez réfléchir à vous ouvrir à des particularités comme les "inconnues de développement", pour lesquelles l'enfant aura besoin d'être plus stimulé : enfant né grand prématuré, atteint d'un Syndrome d'Alcoolisation Fœtale... Pour ces enfants, une grande sœur au foyer peut être un atout ! (et peut-être bien qu'accueillir un bébé sera plus facile à accepter pour votre fille...)
maman de 4 enfants : S. 16 ans, E. 15 ans (née en Ethiopie), A. 7 ans et L. 7 ans (née en Chine)
Re: pupille 94 + instertion adopté quand enfants bios
Merci delphine,
c'est vraiment rassurant de se dire que notre couple vit l'adoption "normalement". Que dans d'autres couples c'est "classique" que le papa mette plus de temps à s'investir dans l'adoption.
L'adoption est pour nous un concept auquel nous avons pensé dès que nous avons parlé d'agrandir la famille. Nous n'avons pas fait le deuil d'un BB bio. Mais dame nature a décidé de nous compliquer la tâche seulement nous ne l'avons appris qu'ensuite....
Bref, mon mari vient d'une famille nombreuse et envisage une famille avec beaucoup d'enfants. Il a "adopté" ma fille à l'âge de 3/4 ans quand nous avons décidé de vivre ensemble puis de nous marier.
De mon côté, j'ai une famille "particulière" ou les liens du sang n'ont rien à voir avec les relations (soeur, demi soeur, père ... rien n'est réellement biologique dans tout ca...).
Nous nous sommes donc lancé dans l'adoption en même temps que dans la conception d'un BB ... et donc nous somme partis pour l'adoption d'un "grand"...
Ce n'est pas un deuxième choix, mon mari et moi avons juste du mal à "concevoir" l'adoption d'un BB (même si à 3 ans par exemple que sont encore de gros BB à mon avis).
Je ne sais pas si nous sommes capables d'accueillir un BB à particularités. J'ai lu dans l'article sur l'ERF, que les enfants avec le syndrome d'alcoolisation fœtal et les grands prématurés étaient proposés à des familles avec enfants bios pour l'adoption.
Ce que l'on décrit est assez effrayant, des séquelles et des problèmes d'insertion pour "l'alcoolisme foetal"...
c'est peut être pour la prématurité que le bilan est le moins terrible ...
en fait ce sont des sujet ou l'on ne connait rien ... et ce que l'on trouve comme information sur internet n'est pas toujours très "neutre" ...
Il y a encore tellement de sujet à aborder avec l'adoption... j'ai peur qu'on ne soit pas "prêts" pour les entretiens. D'ailleurs je crois que c'est l’inquiétude de mon mari aussi. Hier soir il m'a dit être inquiet que l'on ait pas l'agrément à cause de son manque d'implication ... Nous verrons bien.
Merci encore Delphine, tu m'aides à poser des mots sur certaines choses...
c'est vraiment rassurant de se dire que notre couple vit l'adoption "normalement". Que dans d'autres couples c'est "classique" que le papa mette plus de temps à s'investir dans l'adoption.
L'adoption est pour nous un concept auquel nous avons pensé dès que nous avons parlé d'agrandir la famille. Nous n'avons pas fait le deuil d'un BB bio. Mais dame nature a décidé de nous compliquer la tâche seulement nous ne l'avons appris qu'ensuite....
Bref, mon mari vient d'une famille nombreuse et envisage une famille avec beaucoup d'enfants. Il a "adopté" ma fille à l'âge de 3/4 ans quand nous avons décidé de vivre ensemble puis de nous marier.
De mon côté, j'ai une famille "particulière" ou les liens du sang n'ont rien à voir avec les relations (soeur, demi soeur, père ... rien n'est réellement biologique dans tout ca...).
Nous nous sommes donc lancé dans l'adoption en même temps que dans la conception d'un BB ... et donc nous somme partis pour l'adoption d'un "grand"...
Ce n'est pas un deuxième choix, mon mari et moi avons juste du mal à "concevoir" l'adoption d'un BB (même si à 3 ans par exemple que sont encore de gros BB à mon avis).
Je ne sais pas si nous sommes capables d'accueillir un BB à particularités. J'ai lu dans l'article sur l'ERF, que les enfants avec le syndrome d'alcoolisation fœtal et les grands prématurés étaient proposés à des familles avec enfants bios pour l'adoption.
Ce que l'on décrit est assez effrayant, des séquelles et des problèmes d'insertion pour "l'alcoolisme foetal"...
c'est peut être pour la prématurité que le bilan est le moins terrible ...
en fait ce sont des sujet ou l'on ne connait rien ... et ce que l'on trouve comme information sur internet n'est pas toujours très "neutre" ...
Il y a encore tellement de sujet à aborder avec l'adoption... j'ai peur qu'on ne soit pas "prêts" pour les entretiens. D'ailleurs je crois que c'est l’inquiétude de mon mari aussi. Hier soir il m'a dit être inquiet que l'on ait pas l'agrément à cause de son manque d'implication ... Nous verrons bien.
Merci encore Delphine, tu m'aides à poser des mots sur certaines choses...