Histoires difficles

Questions relatives aux premières démarches et à la procédure d'agrément
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mynettedoudou
Messages : 5
Enregistré le : jeu. 10 juin 2010 12:38

Histoires difficles

Message non lu par mynettedoudou »

Nous avons bientôt rendez avec la psychologue. Je pense qu'elle va nous questionner sur le passé de notre futur enfant, nous demander comment allons nous aborder le sujet si notre enfant a été maltraité ou violenté avant son adoption.

J'ai peur d'être maladroite dans ma réponse, je pensais dire que nous lui dirions dès son plus jeune âge qu'il a été adopté pour que ça ne soit pas un sujet tabou, qu'il puisse nous questionner quand il voudra. Par contre en ce qui concerne son passé difficile, je pensais lui dire plus tard, quand nous sentirions qu'il est apte à comprendre, et si nous ressentons qu'il a été choqué ou a mal "digérer" cette annonce, nous n'hésiterions pas à faire appel à une personne extérieure.

Je voulais savoir ce que vous en pensiez et me donner quelques pistes de réflexions.

Merci pour vos conseils
Patricia01
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Re: Histoires difficles

Message non lu par Patricia01 »

Moi ça me parait très bien comme réponse ! N'hésitez pas à demander conseil à des professionnels en cas de passé plus lourd, eux sauront vous aider à trouver les mots....
Quant à l'adoption, c'est clair qu'on en parle dès le départ, de façon simplifiées puis plus détaillée...
Bon courage dans vos démarches
Patricia, maman de deux grandes filles chocolat et miel (Ethiopie/Vietnam) de 17 et 13 ans, arrivées à 1 an
mynettedoudou
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Enregistré le : jeu. 10 juin 2010 12:38

Re: Histoires difficles

Message non lu par mynettedoudou »

Merci pour votre réponse, cela me rassure, et nous allons continuer à nous documenter.
Sophie D
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Re: Histoires difficles

Message non lu par Sophie D »

Pensez qu'un passé difficile (et l'abandon suffit à rendre l'enfance "difficile") votre enfant y était. Que vous lui en parliez ou pas votre enfant a vécu, ressenti, pensé des choses qui l'ont construit avant votre rencontre.

Nous nous focalisons toujours sur le factuel (qu'est-il arrivé en vrai) mais c'est sans doute une erreur. Qu'a-t-il ressenti, pensé est sans doute plus important. Certains enfants, aux histoires qui semblent similaires les vivent différement.
Parfois, les faits ne disent pas la vérité : vous ne verrez peut-être rien de "difficile" dans le dossier de votre enfant, mais lui arrivera avec une blessure, une tristesse, une colère ou une peur avec lesquelles il faudra vivre. Tel autre dossier, plus dur, pourrait vous effrayer alors que l'enfant lui n'a pas ressenti les choses ainsi.

Il nous faut parfois accompagner nos enfants dans leur rapport avec leur passer, les soutenir sans les précéder. Pas facile ... On tatonne ...

Sophie
lolococo
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Enregistré le : sam. 29 nov. 2008 19:06

Re: Histoires difficles

Message non lu par lolococo »

J'imagine très mal vous voir dire à votre enfant maintenant ou plus tard "tu sais Loulou, tu as été battu...."
Un enfant n'a pas besoin je pense d'entendre cela, maintenant ou plus tard, car cela ne changerai rien pour lui. Par contre, juste lui dire que vous savez qu'il a eu une vie difficile et que maintenant vous prendrez soins de lui... Après, il vous posera peut-être des questions, et y répondre alors mais sans détails style : tu étais brûlé avec des cigarettes, pendu par les pieds etc... mais juste lui dire qu'il était négligé ou maltraité par ses premiers parents, mais qu'il n'avait rien fait pour le mériter et que personne n'a le droit de lui faire du mal...
Ce que la psy voudrait dire par une telle question, c'est comment imaginez-vous un enfant ayant été maltraité ? Il faut savoir que ces enfants là se vengent de leurs blessures d'une manière ou d'une autre (violence, auto-mutilation, colères, mutisme bref, plein de manières différentes) Cela peut être de suite à l'adoption comme beaucoup plus tard, et cela peut durer quelques jours ou quelques années. Le tout pour vous sera d'être capables d'empathie envers cette souffrance et de l'aider à avancer...
Notre enfant est un ex-affamé volontairement et ex-enfant battu, et ces souffrances sont ressorties de manières "bizarres", il se frappait seul, ou nous demandait de le frapper, il faisait tout pour être privé de nourriture. Cela n'a pas duré longtemps, mais ce n'est pas pour cela qu'il ne ressortira pas cette souffrance.
Pour l'instant, il a compris que ces violences, il ne les connaîtra plus avec nous, mais est-ce pour autant que son traumatisme n'est plus présent ?
Bref, la question est trop vaste pour en faire le tour, et tant qu'on est pas en face de cet enfant, comment connaître ses réactions ?
lolococo
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